Coronavirus en Normandie : Hervé Morin opposé à une réouverture complète des lycées en juin
EDUCATION Pour le président de la région Normandie, le risque n’en vaut pas la peine
Les lycées normands ne rouvriront que pour des missions « absolument nécessaires comme passer des examens » ou « réunir des jurys », a déclaré ce dimanche sur Franceinfo le président de la région Normandie, Hervé Morin (Les Centristes).
Le Premier ministre Edouard Philippe a annoncé mardi que les lycées resteront fermés le 11 mai et qu’une décision sur leur réouverture en juin, à commencer par les lycées professionnels, sera prise à la fin du mois selon le niveau d’épidémie du coronavirus.
Réouverture pour trois à quatre jours effectifs ? Pas la peine
En Normandie, Hervé Morin a décidé de ne pas rouvrir les lycées. « Nous ouvrirons les lycées pour les missions absolument nécessaires et au cas par cas », a-t-il déclaré ce dimanche au micro de Franceinfo. Cette réouverture se fera pour « passer des examens, réunir des jurys, permettre à des étudiants en première année de prépa d’avoir au moins un mois de scolarité parce qu’ils n’arrêtent que début juillet », poursuit-il.
Si les lycées devaient rouvrir « à partir du 2 juin, le lundi est férié et le mardi c’est la rentrée des profs ». « Donc, il reste sur la première semaine deux jours effectifs. La seconde semaine, on a les conseils de classe. C’est-à-dire qu’on va rouvrir des lycées avec la complexité qu’on connaît pour exactement trois à quatre jours effectifs de classe puisqu’on est en demi-groupe », souligne Hervé Morin.
Et les transports dans tout ça ?
« Est-ce qu’il est bien utile de s’engager dans une telle opération avec le risque de créer de nouveaux clusters, de relancer l’épidémie, pour trois à quatre jours effectifs de classe par lycéen alors qu’aujourd’hui, ils ont la possibilité de suivre leur scolarité à distance ? », a-t-il interrogé.
L’autre problème concerne les transports scolaires. « On a 130.000 jeunes qui sont transportés tous les jours dans des cars », a-t-il ajouté. « Si on doit récupérer les primaires, les collégiens et les lycéens, on n’aura jamais assez de moyens de transport » pour pouvoir respecter les mesures sanitaires, estime-t-il.