Coronavirus en Normandie : Hervé Morin opposé à une réouverture complète des lycées en juin

EDUCATION Pour le président de la région Normandie, le risque n’en vaut pas la peine

J.-L.D. avec AFP
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Hervé Morin, président de la région Normandie
Hervé Morin, président de la région Normandie — NICOLAS TUCAT / AFP

Les lycées normands ne rouvriront que pour des missions « absolument nécessaires comme passer des examens » ou « réunir des jurys », a déclaré ce dimanche sur Franceinfo le président de la région Normandie, Hervé Morin (Les Centristes).

Le Premier ministre Edouard Philippe a annoncé mardi que les lycées resteront fermés le 11 mai et qu’une décision sur leur réouverture en juin, à commencer par les lycées professionnels, sera prise à la fin du mois selon le niveau d’épidémie du coronavirus.

Réouverture pour trois à quatre jours effectifs ? Pas la peine

En Normandie, Hervé Morin a décidé de ne pas rouvrir les lycées. « Nous ouvrirons les lycées pour les missions absolument nécessaires et au cas par cas », a-t-il déclaré ce dimanche au micro de Franceinfo. Cette réouverture se fera pour « passer des examens, réunir des jurys, permettre à des étudiants en première année de prépa d’avoir au moins un mois de scolarité parce qu’ils n’arrêtent que début juillet », poursuit-il.

Si les lycées devaient rouvrir « à partir du 2 juin, le lundi est férié et le mardi c’est la rentrée des profs ». « Donc, il reste sur la première semaine deux jours effectifs. La seconde semaine, on a les conseils de classe. C’est-à-dire qu’on va rouvrir des lycées avec la complexité qu’on connaît pour exactement trois à quatre jours effectifs de classe puisqu’on est en demi-groupe », souligne Hervé Morin.

Et les transports dans tout ça ?

« Est-ce qu’il est bien utile de s’engager dans une telle opération avec le risque de créer de nouveaux clusters, de relancer l’épidémie, pour trois à quatre jours effectifs de classe par lycéen alors qu’aujourd’hui, ils ont la possibilité de suivre leur scolarité à distance ? », a-t-il interrogé.

L’autre problème concerne les transports scolaires. « On a 130.000 jeunes qui sont transportés tous les jours dans des cars », a-t-il ajouté. « Si on doit récupérer les primaires, les collégiens et les lycéens, on n’aura jamais assez de moyens de transport » pour pouvoir respecter les mesures sanitaires, estime-t-il.