Coronavirus : La vente à la sauvette interdite et les fleuristes fermés pour le muguet du 1er mai
CONFINEMENT Le muguet représente entre 20 et 30 millions d’euros de chiffre d’affaires par an
Il faudra faire autrement cette année. Si le muguet du 1er mai sera vendu dans « tous les magasins qui sont ouverts », la vente à la sauvette sera « totalement interdite » et les fleuristes resteront fermés, a prévenu le ministre de l'Agriculture, Didier Guillaume, ce mardi sur Europe 1.
« On ne va pas faire n’importe quoi, la vente à la sauvette sera totalement interdite, les fleuristes n’ouvriront pas parce que les magasins seront fermés », a précisé le ministre, expliquant qu’on « pourra trouver du muguet dans tous les magasins qui sont ouverts » dans le contexte du confinement car jugés essentiels, comme les boulangeries.
« Un appel pour que 100 % du muguet français soit vendu »
La vente de muguet à la sauvette par des particuliers le 1er mai constitue habituellement une « tolérance » encadrée par des arrêtés municipaux, sur de petites quantités, sans gêner la circulation des piétons et sans installation de tréteaux par exemple. Le ministre a néanmoins lancé « un appel pour que 100 % du muguet français soit vendu pour la semaine du 1er mai ».
«Le muguet, c'est symbolique », a-t-il ajouté, « mais c’est aussi un petit moment de bonheur, un petit rayon de soleil dans ce confinement qui n’est pas toujours simple ». Didier Guillaume avait déjà lancé un appel similaire pour permettre aux agriculteurs français d’écouler leurs stocks d’agneau à Pâques. « Beaucoup ont répondu et 100 % de l’agneau français a été vendu pour Pâques », s’est réjoui le ministre.
La filière horticole, « l’une des plus touchées » par la crise
Pour lui, ce nouvel appel constitue une façon de « répondre » aux inquiétudes de la filière horticole, «l'une des plus touchées» par la crise. « C’est la raison pour laquelle j’ai demandé, là encore, qu’il y ait un plan spécial qui soit mis en place au niveau européen », a affirmé Didier Guillaume.
La fédération des maraîchers nantais, qui regroupe les producteurs installés à la périphérie de Nantes, où pousse plus de 80 % du muguet vendu en France, estime que plus de 70 % des 60 millions de brins de muguet habituellement vendus seront perdus cette année. Le muguet représente entre 20 et 30 millions d’euros de chiffre d’affaires par an, selon la fédération.