Coronavirus : Airbus place 3.000 de ses salariés français au chômage partiel
AERONAUTIQUE La mesure est instaurée jusqu’au 17 mai. Elle concerne les sites de Toulouse, Nantes et Saint-Nazaire
- Après avoir réduit les cadences, Airbus place 3.000 salariés au chômage partiel jusqu’au 17 mai.
- L’avionneur subit l’onde de choc de la crise traversée par les compagnies aériennes.
- A Toulouse, des salariés du sous-traitant Daher s’inquiètent pour leurs emplois.
Les compagnies aériennes touchées de plein fouet par la crise du coronavirus entraînent le constructeur Airbus dans leur sillage. L’avionneur a décidé de mettre 3.000 de ses salariés français au chômage partiel jusqu’au 17 mai, a indiqué le syndicat CFTC à l’AFP.
L’annonce de cette mesure, qui concerne les sites industriels de Toulouse, Nantes et Saint-Nazaire, a été faite ce vendredi matin lors d’un comité social et économique (CSE) central extraordinaire.
92 % du salaire net
Normalement, les salariés au chômage partiel sont indemnisés par l’Etat à hauteur de 84 % de leur salair net. «Mais nous avons signé un accord qui permet à chaque salarié d’être rémunéré à 92 % de son salaire net, primes d’équipe incluses, sur la période d’activité partielle et quelle que soit sa catégorie», précise la CFTC.
Cette mesure semble logique après la décision de réduire d’un tiers les cadences de production sur les chaînes d’assemblage pour répondre aux demandes de report de livraison des compagnies aériennes dont les flottes sont clouées au sol. Elle doit aussi permettre de faciliter la distanciation entre les «compagnons» qui travaillent sur les chaînes et pour qui le télétravail est impossible.
Le groupe Airbus emploie 48.000 personnes en France. Il a déjà annoncé au début de la crise sanitaire qu’il renonçait à verser les dividendes 2019 à ses actionnaires.
Des sous-traitants dans l’angoisse
A Toulouse, les difficultés d’Airbus effraient ses sous-traitants. Les syndicats de l’équipementier aéronautique Daher ont exprimé vendredi leurs vives inquiétudes concernant d’éventuelles suppressions d’emplois, jusqu’à 3.000 selon la CFDT au sein de ce sous-traitant.