Coronavirus à Marseille : Des bus bondés dans les quartiers Nord, faute de transport suffisant ?
TRANSPORT Deux parlementaires des quartiers Nord affirment que certains bus marseillais sont bondés car en nombre insuffisant, un vrai problème en pleine épidémie de coronavirus
- Deux parlementaires des quartiers Nord affirment que certains bus marseillais sont bondés.
- Samia Ghali réclame une augmentation de la fréquence des bus pour que soit respectée la distanciation sociale.
- L’élu en charge des transports reconnaît des tensions ponctuelles mais relativise la situation.
Des bus bondés dans les quartiers Nord, en pleine épidémie de coronavirus ? Deux parlementaires marseillais interpellent la présidente LR de la métropole, Martine Vassal, sur les risques sanitaires qu’encourraient actuellement les usagers des transports en commun dans ces quartiers défavorisés de la deuxième ville de France.
Il faut en effet rappeler que les quartiers Nord de Marseille ne sont desservis presque exclusivement par des bus, qui seraient, selon ces parlementaires, utilisés en grand nombre, faute d’une fréquence adaptée aux besoins de ces Marseillais.
Une situation « globalement normale » selon la métropole
« J’ai été saisie par de nombreux usagers de nos transports en commun sur Marseille, notamment dans les quartiers Nord et centre, contraints de prendre des transports en commun bondés les exposant de fait à un risque important de contamination liée au Covid-19 », affirme ainsi la sénatrice des quartiers Nord et candidate aux élections municipales Samia Ghali dans un courrier adressé ce jeudi à Martine Vassal. Une alerte similaire avait été lancée au début du mois d’avril par le député LREM des quartiers Nord et candidat aux municipales Saïd Ahamada, qui s’était notamment entretenu avec le préfet à ce propos.
Dans son communiqué, la sénatrice réclame « une augmentation de la fréquence des bus sur certains axes afin de garantir le respect des distances sociales. » Contacté, Roland Blum, adjoint à la métropole en charge des transports, estime que la situation sur le réseau de transport marseillais est « globalement normale ».
« C’est surtout sur les lignes des quartiers Nord où il y a le plus de tensions, reconnaît Roland Blum. On a déjà commencé à mettre des véhicules supplémentaires, mais il faut aussi savoir qu’aujourd’hui, on a des difficultés à avoir des chauffeurs, en raison de l’absentéisme. Certains sont en arrêt maladie, d’autres en garde d’enfants… »