Maltraitance animale : L214 dénonce les conditions de transport des veaux et épingle un centre de transit dans la Manche
ANIMAUX Une enquête des associations L214 et Eyes on Animals dénonce le calvaire de milliers de jeunes veaux, transportés à travers l’Europe pour rejoindre des élevages intensifs aux Pays-Bas
Mercredi 1er avril, les associations de défense animale Eyes on Animals et L214 ont publié une nouvelle vidéo choc dénonçant les conditions de transport des veaux nés en Irlande et transportés jusqu’aux Pays-Bas, rapporte Actu.fr. Près de 200.000 de ces bovins transiteraient ainsi chaque année par le port de Cherbourg dans des conditions extrêmement difficiles.
Après 19 heures de transport en mer, les animaux, âgés de moins de trois semaines, sont déchargés dans le centre de transit de Couville (Manche) pour y être nourris. Ils y restent une douzaine d’heures, avant d’être rechargés dans des camions à destination d’un centre d’engraissement, au nord des Pays-Bas. Sur les images, on peut voir que le déchargement des bêtes s’effectue « sans aucun ménagement », précise Actu.fr.
Certains animaux euthanasiés
« Ces veaux, à peine sortis du ventre de leur mère, subissent plus de 50 heures de transport dans des conditions terribles : entassés à 300 dans des bétaillères sur trois niveaux, assoiffés, manipulés avec violence », dénonce Sébastien Arsac, cofondateur de l’association L214.
Déshydratés, épuisés et sous-alimentés, tous ne survivent pas au voyage. Certains animaux, trop faibles, sont euthanasiés sur place. Au total, les jeunes veaux doivent parcourir plus de 2.000 kilomètres et traverser trois pays (Irlande, France, Belgique) avant de rejoindre les Pays-Bas.
Une plainte déposée
L’association L214 plainte a déposé plainte auprès de la Commission européenne contre les États français, irlandais et néerlandais pour violation du règlement 1/2005 relatif à la protection des animaux pendant le transport.
Le procureur de la République de Cherbourg a été avisé des faits. Selon les informations de France Bleu Cotentin, un contrôle sera diligenté « dans les meilleurs délais » par la Direction départementale de la protection des populations. L’entreprise concernée a fait l’objet d’une « mise en demeure » de rappeler les consignes de traitement approprié aux animaux.