Coronavirus : Face à la crise sanitaire, « pas d’impréparation » en outre-mer, assure Annick Girardin

PANDEMIE Les outre-mer suivent pour l’instant les mêmes consignes que la métropole, mais le conseil scientifique pourrait s’exprimer sur le sujet d’ici le 6 avril

20 Minutes avec AFP
— 
Une policière contrôle le respect du confinement sur la plage de Datcha en Guadeloupe, le 20 mars 2020.
Une policière contrôle le respect du confinement sur la plage de Datcha en Guadeloupe, le 20 mars 2020. — AFP

Alors que l’outre-mer se prépare à faire face au Covid-19, Annick Girardin a répondu ce mardi aux critiques, assurant qu’il n’y avait « pas d’impréparation ». La ministre des Outre-mer estime que les moyens mis en place dans les territoires ultramarins répondaient « aux mêmes critères » qu’en métropole.

Les outre-mer, qui comptent à ce jour quelque 666 cas avérés, et une dizaine de décès sur l’ensemble des territoires, ont « un mois de décalage » par rapport à l’Hexagone sur l’impact de l’épidémie, a-t-elle souligné, sur Outre-mer la 1ere. « Ce mois d’avance on l’a gardé encore aujourd’hui », a-t-elle insisté. « Nous avons un temps d’anticipation qui est supérieur à celui que nous avons dans l’Hexagone », a ajouté la ministre.

« La mobilisation est générale »

« Il n’y a pas d’impréparation, ce n’est pas vrai. Les moyens qui ont été mis en place jusqu’à aujourd’hui dans les territoires d’outre-mer répondent aux mêmes critères, à la même organisation qu’en métropole, que l’on parle de masques, de tests, de respirateurs », a souligné Annick Girardin.

« Les demandes exprimées par les Agences régionales de santé sont fournies petit à petit, il y a entre une livraison et cinq livraisons de masques depuis début février » dans chaque territoire ultramarin, a-t-elle précisé. Selon elle, « la mobilisation est générale » en outre-mer « pour se préparer à cette crise si nous devions être touchés comme a été touché l’hexagone ».

Un blocage des prix envisagé

Les outre-mer sont confinés comme l’hexagone, avec en plus des restrictions de liaisons aériennes, des quartorzaines pour les arrivants et le renfort prochain de deux porte-hélicoptères militaires, dans l’océan Indien et la zone Antilles-Guyane. La ministre a assuré que la continuité territoriale « pourra aller jusqu’à un pont aérien, c’est-à-dire des avions militaires ».



Elle a enfin annoncé avoir saisi le conseil scientifique pour étudier la possibilité de « mettre en place des doctrines différentes de celles de l’hexagone » en matière de tests ou d’isolement. « Le conseil scientifique d’ici le 6 avril devrait nous donner une doctrine spécifique. On a le temps encore de le faire et de bien le faire ».


« Alertée » sur des hausses de prix outre-mer, elle a souligné que ce n’était « pas le moment d’avoir ces tentations d’aller à la hausse. Si ça devait continuer, je n’exclus pas l’idée de demander aux préfets de fixer les prix de certains produits », a-t-elle dit.