Coronavirus : Face à la crise sanitaire, « pas d’impréparation » en outre-mer, assure Annick Girardin
PANDEMIE Les outre-mer suivent pour l’instant les mêmes consignes que la métropole, mais le conseil scientifique pourrait s’exprimer sur le sujet d’ici le 6 avril
Alors que l’outre-mer se prépare à faire face au Covid-19, Annick Girardin a répondu ce mardi aux critiques, assurant qu’il n’y avait « pas d’impréparation ». La ministre des Outre-mer estime que les moyens mis en place dans les territoires ultramarins répondaient « aux mêmes critères » qu’en métropole.
Les outre-mer, qui comptent à ce jour quelque 666 cas avérés, et une dizaine de décès sur l’ensemble des territoires, ont « un mois de décalage » par rapport à l’Hexagone sur l’impact de l’épidémie, a-t-elle souligné, sur Outre-mer la 1ere. « Ce mois d’avance on l’a gardé encore aujourd’hui », a-t-elle insisté. « Nous avons un temps d’anticipation qui est supérieur à celui que nous avons dans l’Hexagone », a ajouté la ministre.
« La mobilisation est générale »
« Il n’y a pas d’impréparation, ce n’est pas vrai. Les moyens qui ont été mis en place jusqu’à aujourd’hui dans les territoires d’outre-mer répondent aux mêmes critères, à la même organisation qu’en métropole, que l’on parle de masques, de tests, de respirateurs », a souligné Annick Girardin.
« Les demandes exprimées par les Agences régionales de santé sont fournies petit à petit, il y a entre une livraison et cinq livraisons de masques depuis début février » dans chaque territoire ultramarin, a-t-elle précisé. Selon elle, « la mobilisation est générale » en outre-mer « pour se préparer à cette crise si nous devions être touchés comme a été touché l’hexagone ».
Un blocage des prix envisagé
Les outre-mer sont confinés comme l’hexagone, avec en plus des restrictions de liaisons aériennes, des quartorzaines pour les arrivants et le renfort prochain de deux porte-hélicoptères militaires, dans l’océan Indien et la zone Antilles-Guyane. La ministre a assuré que la continuité territoriale « pourra aller jusqu’à un pont aérien, c’est-à-dire des avions militaires ».
Elle a enfin annoncé avoir saisi le conseil scientifique pour étudier la possibilité de « mettre en place des doctrines différentes de celles de l’hexagone » en matière de tests ou d’isolement. « Le conseil scientifique d’ici le 6 avril devrait nous donner une doctrine spécifique. On a le temps encore de le faire et de bien le faire ».
« Alertée » sur des hausses de prix outre-mer, elle a souligné que ce n’était « pas le moment d’avoir ces tentations d’aller à la hausse. Si ça devait continuer, je n’exclus pas l’idée de demander aux préfets de fixer les prix de certains produits », a-t-elle dit.