Coronavirus : Edouard Philippe dénonce les « mots scandaleux » qui visent certains soignants

SOLIDARITÉ Certains soignants ont relayé sur les réseaux sociaux des messages anonymes laissés par leurs voisins, leur demandant parfois de quitter l’immeuble

20 Minutes avec AFP
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Edouard Philippe lors de la conférence de presse donnée le 28 mars 2020, à Paris.
Edouard Philippe lors de la conférence de presse donnée le 28 mars 2020, à Paris. — VAN DER HASSELT/POOL/SIPA

Edouard Philippe a dénoncé samedi l’accueil très froid que reçoivent certains soignants, de la part de leur voisinage, inquiet d’une possible contamination au nouveau coronavirus. Déplorant la « part sombre » qui peut ressurgir lors d’une telle crise sanitaire, le Premier ministre a critiqué, lors d’une conférence de presse, « ces mots scandaleux d’un certain nombre de gens qui s’inquiètent de  la présence sur le palier, à côté de chez eux, ou en-dessous de chez eux, d'infirmières, d’aides-soignants ou de médecins parce qu’ils seraient exposés plus que d’autres au virus ».

« J’ai eu l’occasion à l’Assemblée nationale de dire que lorsque notre pays est confronté à une crise de cette ampleur, on voyait ce qu’il y avait de plus lumineux et ce qu’il y avait de plus sombre dans la personne humaine », a-t-il rappelé. « Le plus sombre ce sont les trafics, la revente de masques, le marché noir qui peut exister en la matière » et « ce sont ces mots scandaleux ».


Messages anonymes

Certains soignants ont fait part, notamment sur les réseaux sociaux, de messages, le plus souvent anonymes, de leurs voisins leur demandant de quitter leur immeuble, par crainte d’être contaminés par les allers et venues de ces médecins et infirmiers, qui se battent chaque jour contre le virus.

« Il nous faut pas que cette part sombre fasse oublier la part lumineuse qui est bien plus majoritaire et qui est admirable », a insisté le Premier ministre, évoquant des « initiatives de solidarité exceptionnelles (…) ça et là », pour « aider les soignants, accompagner les personnes âgées isolées et parfois dépendantes ».