Coronavirus en Bretagne : Plutôt que de jeter ses invendus, il fleurit les tombes de sa commune
SOLIDARITÉ•L’initiative de Romain Banliat, horticulteur à Plerguer en Ille-et-Vilaine, a été largement saluée sur les réseaux sociauxJérôme Gicquel
L'essentiel
- En cette période de confinement, les initiatives solidaires se multiplient un peu partout dans le pays.
- Plutôt que de jeter ses invendus, un horticulteur breton a ainsi fleuri les tombes dans le cimetière de sa commune.
- Son geste a été largement salué sur les réseaux sociaux.
Les gestes de solidarité se multiplient un peu partout pendant le confinement. L’une de ces initiatives a été très largement relayée sur les réseaux sociaux depuis dimanche. Elle émane de Romain Banliat, un jeune horticulteur installé à Plerguer près de Saint-Malo ( Ille-et-Vilaine). Comme ses confrères, son activité est à l’arrêt depuis dix jours avec la fermeture des commerces et ses douze employés se retrouvent au chômage partiel. « Le temps s’est arrêté pour nous, mais pas pour le végétal », confie-t-il à 20 Minutes.
Notre dossier sur le coronavirus
Dans ses serres, la floraison a en effet démarré avec le retour des premiers rayons de soleil. Mais faute de pouvoir les vendre à ses clients habituels, Romain s’est donc retrouvé ces derniers jours avec un important stock de fleurs sur les bras.
« Cela redonne de l’espoir », indique le jeune homme
Plutôt que de les jeter à la poubelle, il s’est donc décidé dimanche à aller fleurir les tombes dans le cimetière de sa commune. « Il y avait entre 400 et 500 pots, je pense avoir réussi à faire le tour du cimetière », indique le jeune homme. Son initiative postée sur sa page Facebook a vite rencontré un grand succès sur la Toile avec déjà plus de 188.000 likes et plus de 54.000 commentaires.
« C’est assez incroyable, reconnaît le jeune homme. Je n’ai bien sûr pas fait ça pour le buzz mais cela fait quand même plaisir et redonne de l’espoir ». Parmi tous les messages reçus, certains l’ont d’ailleurs profondément touché. « Une dame m’a remercié d’avoir fleuri la tombe de son fils », raconte l’horticulteur, qui espère désormais que son activité pourra vite reprendre. « Cela tombe vraiment à la plus mauvaise des périodes car je réalise 70 % de mon chiffre d’affaires entre mars et mai, c’est un gros manque à gagner ».