La Charente et les Deux-Sèvres annoncent à leur tour un retour au 90 km/h sur certaines routes

VITESSE Ces deux départements ruraux de Nouvelle-Aquitaine vont relever la vitesse sur une partie de leurs routes

20 Minutes avec AFP
Certaines routes à 80 km/h devraient repasser à 90 km/h
Certaines routes à 80 km/h devraient repasser à 90 km/h — ALLILI MOURAD/SIPA
  • Le département des Deux-Sèvres va relever la vitesse sur 246 km de routes, et la Charente sur 450 km.
  • Les élus de ces deux collectivités estiment que ce sont surtout les comportements individuels qui sont à l’origine d’accidents graves.

Après la Haute-Marne et la Seine-et-Marne, la Charente et les Deux-Sèvres viennent à leur tour d'annoncer le retour de la vitesse maximale à 90 km/h sur près de 700 km de routes, a-t-on appris jeudi auprès des collectivités.

« C’est une mesure de bon sens qui a été très étudiée », a fait valoir Gilbert Favreau (LR), président du département des Deux-Sèvres, qui a annoncé le relèvement de la vitesse pour 246 km de routes sur les 4.000 km du réseau départemental.

Le 80 km/h ne permet pas « de modifier en quoi que ce soit l’accidentologie »

« Notre choix s’est porté sur des routes fréquentées, avec du trafic. Le retour à 90 km/h permettra d’apporter un confort dans la gestion du temps des usagers, sans remettre en cause leur sécurité », a-t-il assuré. Le remplacement des panneaux aura un coût : 50.000 euros.

La décision du gouvernement au 1er juillet 2018 d’abaisser la vitesse à 80 km/h, point de départ d’une fronde d’automobilistes, de motards et d’élus, « n’apparaît pas comme une vitesse permettant de modifier en quoi que ce soit l’accidentologie », a-t-il souligné.

Un coût de 200.000 euros en Charente

L’argument est aussi repris en Charente, autre département rural en Nouvelle-Aquitaine où le relèvement de la vitesse à 90 km/h, concernera 450 km de routes, « les plus fréquentées », sur un réseau qui en compte 5.000, pour un coût total de 200.000 euros.

« On a fait une analyse fine de l’accidentologie et nous sommes arrivés à la conclusion que ce sont les comportements individuels, notamment des conduites addictives (sous l’emprise de l’alcool et de la drogue) qui sont à l’origine d’accidents graves », a déclaré François Bonneau (DVD), président du conseil départemental de la Charente.

Selon un recensement effectué par l’AFP en décembre, 25 départements ont fait savoir leur intention de repasser aux 90 km/h, une dérogation désormais possible depuis la promulgation de la loi d’orientation des mobilités (LOM), le 24 décembre.