Merci d’avoir suivi la journée avec nous !
Grève du 10 décembre : 885.000 manifestants en France selon la CGT, 339.000 personnes selon le ministère de l’Intérieur…
MOBILISATION Revivez avec nous la nouvelle journée de grève contre la réforme des retraites de mardi
L’ESSENTIEL
- Après la forte mobilisation de jeudi dernier, les syndicats opposés à la réforme des retraites organisent une nouvelle journée d’action interprofessionnelle, ce mardi.
- 10 lignes de métro fermées à Paris, 20 % des TGV et Transilien en circulation, des kilomètres de bouchons sur les routes… La journée s’annonce compliquée dans les transports.
- Le Premier ministre Edouard Philippe doit s’exprimer, mercredi midi, puis le soir au 20 heures de TF1.
- Une nouvelle journée de mobilisation jeudi est « déjà en réflexion », selon la CGT et FO.
VIDEO
A LIRE AUSSI
Notre reporter Nicolas Raffin était sur place. Retrouvez son reportage ici.
Ils étaient 41,4 % le 5 décembre, selon la direction de l’électricien.
Selon Laurent Heredia, secrétaire fédéral de la CGT Energie, une dizaine de sites de production d’électricité ont enclenché la grève avec des baisses de charge de 6.000 mégawatts sur le réseau (5.600 MW à la mi-journée selon EDF).
Les baisses de charge, opérées par les agents de la conduite nucléaire pour rendre « visible » la grève, sont possibles uniquement lorsqu’il y a suffisamment de marge sur le réseau, pour ne pas porter atteinte à la fourniture d’électricité.
150 contrôles d'identité ont également été menés après des heurts survenus avenue Janvier, selon les informations de 20 Minutes Rennes.
Chiffre de la préfecture de police
Pour rappel, ils étaient 806.000 manifestants dont 65.000 à Paris le 5 décembre toujours selon le ministère de l'Intérieur.
La CGT dénombrait 885.000 manifestants en France mardi à 17H00, contre 1,5 million le 5 décembre, a indiqué le numéro un du syndicat, Philippe Martinez.
Jeudi dernier, les manifestations avaient rassemblé 806.000 personnes, selon le ministère de l’Intérieur, qui n’avait pas encore donné de chiffres mardi à 17H00. Il y a eu 180.000 manifestants à Paris mardi selon la CGT et FO, 27.000 selon le comptage effectué par le cabinet Occurrence pour un collectif de médias, dont l’AFP.
Quelque 180.000 personnes ont défilé mardi contre la réforme des retraites en régions dans une cinquantaine de villes selon les préfectures de police, une affluence largement moitié moindre que le 5 décembre, selon des chiffres communiqués.
Quasiment partout, la participation dans les cortèges a été plus que divisée par deux, d’une mobilisation à l’autre. Ainsi les autorités annonçaient 12.000 participants à Toulouse et à Marseille (contre respectivement 33.000 et 25.000 jeudi dernier), 9.500 à Lyon (contre 21.000), 9.000 à Bordeaux (contre 20.000), 9.000 à Nantes (contre 19.000).
A Montpellier, on a même compté trois fois moins de monde dans le cortège, avec 6.400 participants (contre 20.000 le 5 décembre), et à Bayonne quatre fois moins (2.500 au lieu de 10.000), toujours selon les préfectures.
« Je suis un peu déçu qu’il y ait moins de monde, mais les gens n’ont pas les moyens de faire grève tout le temps », a commenté Christian, 54 ans, employé à la mairie de Lille.
« C’est un peu moins de la moitié que jeudi dernier mais c’est satisfaisant pour nous », a souligné Anne-Véronique Roudaut, secrétaire générale de la CGT du Finistère.
Comme jeudi dernier, la mobilisation est toutefois restée relativement importante dans des villes moyennes : 3.000 personnes à Lorient, 2.200 à Périgueux, 1.000 à Vierzon…
Partout en France, les mobilisations ont rassemblé un large éventail de professions : enseignants (qui formaient par exemple environ un tiers des participants à Tours), cheminots, soignants, pompiers, lycéens et étudiants…
Beaucoup de manifestants faisaient part de leur détermination à continuer la lutte. Déjà dans la rue le 5 décembre, Cécile, professeure d’histoire géographie au collège Michelet de Toulouse, le sera encore « la semaine prochaine si le gouvernement ne cède pas et ne retire pas sa loi » sur la réforme des retraites.
Au-delà des cortèges ayant parcouru les centres-villes, la mobilisation a emprunté çà et là d’autres formes. Une opération escargot sur l'A16, sur le littoral du Nord-Pas-de-Calais, a créé au moins 7 km de bouchons en milieu d’après-midi. Et à Angoulême, 1.000 à 2.000 personnes ont préféré se réunir de manière statique entre une usine et un lycée professionnel, lieu symbole « de la convergence des luttes entre public et privé ».
On attend maintenant les chiffres de la police pour comparer.
1 TGV sur 4, 1 Transilien sur 5 et 3 TER sur 10 annonce le groupe pour demain.
« C’est deux fois moins que jeudi dernier. Le cortège, qui s’est élancé vers 14h30, défile toujours. Pas de violences à signaler pour le moment », annonce Frédéric Brenon, journaliste sur place.
Encore plus fort que Le Parisien avec Xavier Dupont de Ligonnès
C'est ce que rapporte notre journaliste sur place, Elisa Frisullo : «19.000 personnes, selon la CGT, ont défilé à Lyon ce mardi entre Jean-Macé et Place Bellecour. Un cortège sous haute sécurité, composé de nombreux jeunes, de cheminots, de pompiers ou encore d'enseignants. Des affrontements, parfois violents, ont eu lieu avec les forces de l'ordre, en tête de manifestation, à Saxe-Gambetta et place Bellecour.»
Selon la préfecture de police de Paris
La mobilisation « reste importante » mais « il y a moins de monde à Paris » ainsi « qu’en province », a commenté Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, juste avant le départ du cortège, qui doit arriver à Denfert-Rochereau.
Jeudi dernier, la manifestation parisienne, à l’appel des syndicats opposés à la réforme des retraites (CGT, FO, FSU, Solidaires et les organisations de jeunesse) avait rassemblé 65.000 personnes selon le ministère de l’Intérieur, 250.000 pour la CGT.
Ca commence à bouger dans toutes les villes
Toute l’après-midi, Nicolas Raffin couvrira la mobilisation parisienne
Selon Olivier Dussopt, secrétaire d’Etat auprès du Ministre de l’Action et des Comptes Publics
Emmanuel Macron réunit les ministres impliqués et les cadres de la majorité, avant qu’Edouard Philippe n’annonce les détails de la réforme mercredi.
6.400 personnes à Montpellier contre 20.000 jeudi dernier, 5.500 contre 13.000 à Rouen, 5.000 contre 10.500 à Tours ou encore 2.500 contre 5.000 à Béziers. Il s'agit des chiffres de la police et des préfectures.
Le Premier ministre Edouard Philippe a déclaré mardi devant les députés LREM qu'« il n’y a pas d’annonces magiques » qui puissent faire « cesser les manifestations » et « les questions » des Français sur la réforme des retraites, ont rapporté plusieurs participants.
« Ce n’est pas parce que je fais un discours (mercredi midi) que les manifestations vont cesser. Ce discours va même susciter de nouvelles questions. Et c’est normal. Il y aura des questions et il y aura des débats dans l’hémicycle sur des sujets légitimes », a lancé le chef du gouvernement lors d’une réunion à huis clos, à la veille de dévoiler le projet du gouvernement sur cette réforme très contestée.
Selon le groupe ferroviaire
Chiffre de la préfecture de police de la capitale
« Suite au projet de loi de réforme des retraites, Alliance Police Nationale, l’UNSA Police et l’Unité SGP Police seront mobilisés pour la sauvegarde du statut des policiers le mercredi 11 décembre 2019 à 10 h 30 au siège du Conseil Economique, Social Environnemental, lors de l’intervention du premier ministre. Ce rassemblement a vocation à être unitaire et donc nous appelons l’ensemble des organisations de tous corps, commissaires, Officiers, Administratifs, Techniques et Scientifiques à se joindre à ce mouvement. Nous rappellerons « tous ensemble » à cette occasion notre refus de toute réforme du statut des policiers et la préservation des acquis pour les personnels administratifs, techniques et scientifiques. Nous avons su démontrer notre capacité à sauver le pays, nous saurons démontrer notre capacité à défendre notre statut. Une conférence de presse sera organisée sur place à 11 h 15. »
Les syndicats Alliance Police Nationale, UNSA Police et Unité SGP Police appellent les policiers à se rassembler, mercredi à 10h30, au siège du Conseil économique, social et environnemental.
Et notre journaliste couvre ça sur Twitter :
Chiffre du ministère de l’Education
Le député LFI Alexis Corbière a dénoncé le « droit dans ses bottes version Macron » et la « communication maladroite » du président de la République qui devrait « être inquiet » face à la mobilisation contre sa réforme des retraites.
« Sérieusement, il y a un pays entier qui est en train de se lever et ça le fait rire, il n’est pas inquiet ? Mais il devrait être inquiet ! », a réagi sur LCI le député de Seine-Saint-Denis, dénonçant une « communication maladroite » du chef de l’Etat alors qu’il se « passe quelque chose de très grave », car « ce pays est en train de s’arrêter de travailler ».
Le ministre des Relations avec le Parlement Marc Fesneau (MoDem) a répondu à Damien Abad que le débat aurait lieu lors de l’examen du projet de loi que prépare l’exécutif, sans préciser son calendrier.
Cinq collèges de Saint-Denis ont la moitié de leurs enseignants en grève.
Sept des huit raffineries françaises étaient bloquées mardi, selon la CGT, qui appelle aussi les salariés d’EDF à faire grève et à manifester pour cette deuxième journée de mobilisation interprofessionnelle contre la réforme des retraites.
« Il s’agit de raffineries Esso et Total, donc de salariés du privé », a souligné Emmanuel Lépine, secrétaire fédéral de la CGT Chimie, pointant « la communication du gouvernement qui veut faire croire que seuls les salariés des régimes spéciaux sont mobilisés ».
« A Lyon, où une manifestation est prévue entre Jean-Macé et Bellecour dès 11h30, des blocages étudiants et lycéens ont eu lieu ce mardi matin. Les entrées de Sciences Po et de l’ENS ont été bloquées. Plusieurs lycées sont encore mobilisés, à l’instar du lycée Ampère Saxe. Un établissement devant lequel, vendredi, un adolescent de 15 ans a été légèrement blessé par un tir de LBD », nous renseigne notre journaliste locale Elisa Frisullo.
Interrogé sur Bourdin Direct, Olivier Besancenot a estimé qu’il valait mieux «quelques jours de galère qu’une retraite de misère», une phrase de plus en plus utilisée dans cette grève. Plus personnellement, il a déclaré vouloir «se battre pour qu’il y ait une vie après le travail. On est en train de nous faire croire que la France est un pays pauvre : ce n’est pas le cas.»
Les blocages des dépôts de bus ont été levés par les forces de l’ordre. Et ça change la donne niveau circulation. Selon la RATP, ce sont désormais un tiers des bus qui circulent, et non plus un quart comme ce matin.
30 kilomètres par jour quand même
Selon le réseau Sytadin, il n’y aurait plus « que » 328 kilomètres de bouchon en cumulé en Ile de France, ce qui correspond à un mardi normal précise le site. Un retour à l’ordinaire ou une bonne anticipation des usagers de la route.
Il y a désormais 353 kilomètres de bouchons cumulés en Ile-de-France, un chiffre « dans la moyenne », selon Sytadin.
Pour les usagers des transports, la situation est très compliquée avec des trains et des métros bondés. C’est le cas de notre journaliste Delphine Bancaud, actuellement dans le métro 1.
Avant même le début de la manifestation, des feux de poubelles ont été allumés devant l’université Rennes 2, selon notre journaliste Jérôme Gicquel, présent sur place.
Invité sur BFM Paris, ce mardi matin, Alain Krakovitch, le directeur de SNCF Transilien a évoqué des perturbations « peut-être jusqu’à la fin de semaine ». « On sait que ce sera encore perturbé au moins demain, peut-être jusqu’à la fin de la semaine. Je pense que ça dépendra des déclarations du Premier ministre », a-t-il estimé.
Foule, bousculades, retards, Alain Krakovitch a appelé les voyageurs à ne pas se rendre en gare et à reporter leurs trajets dans la mesure du possible : « La situation est forcément tendue puisqu’il n’y a pas assez de trains pour absorber tout le monde. C’est pour ça qu’on recommande à tous les voyageurs qui le peuvent de ne pas venir en gare », a-t-il insisté.
Environ 12,5 % des enseignants du premier degré devraient être en grève en France, ce mardi, pour la nouvelle journée de manifestation contre la réforme des retraites, a indiqué le ministre de l’Education nationale sur France Inter.
« C’est très différent d’une région à l’autre, Paris en particulier dénote par un taux de grève plus important, autour de 35 % », a ajouté Jean-Michel Blanquer. Jeudi 5 décembre, un peu plus de la moitié des enseignants du primaire était gréviste.
Le trafic étant fortement perturbé dans les transports, de nombreux usagers se sont rabattus sur les taxis et les VTC. Mais ces derniers sont-ils vraiment gagnants ? Notre journaliste Romarik Le Dourneuf s’est penché sur la question. C’est à lire juste en dessous.
Comme lundi, plusieurs centres de dépôts de bus RATP sont bloqués par des grévistes, a annoncé le groupe sur Twitter. Résultat, Un bus sur quatre seulement circule, contre un sur deux initialement prévu.
La réunion entre Emmanuel Macron et les ministres concernés par la réforme des retraites, normalement prévue ce lundi midi, se tiendra finalement ce mardi soir à l’Elysée. Mercredi midi, le Premier ministre, Edouard Philippe, annoncera les contours de la réforme, avant de se rendre, le soir, sur le plateau de TF1, au JT de 20 Heures.
«Le RER B est déjà extrêmement chargé», a annoncé la RATP, qui recommande aux voyageurs «qui en ont la possibilité à différer leurs déplacements ou à privilégier un autre mode de transport». Seul 1 train sur 3 est maintenu sur le RER B aux heures de pointe, ce mardi.
A Paris, le métro, qui devait normalement être fermé, sera finalement ouvert, ce mardi, de 6h30 à 9h30, a annoncé la RATP sur son compte Twitter. En revanche, les stations Place de Fêtes, Républiques, Arts et Métiers et Belleville ne seront pas desservies.
Mauvaise nouvelle pour les parents à court de solution, l’accueil des enfants dans les écoles et les crèches sera de nouveau perturbé, ce mardi. Les enseignants sont attendus en nombre pour cette nouvelle journée d’action interprofessionnelle contre la réforme des retraites.
Déjà près de 344 kilomètres de bouchons se sont formés sur les routes d’Ile-de-France, ce mardi matin à 7 heures, contre 100 en moyenne habituellement, annonce le site Sytadin, qui évoque une situation « exceptionnelle ».
- A la RATP : 10 lignes de métro fermées, la poursuite de la grève votée au moins jusqu’à mercredi, parfois jusqu’à vendredi.
- A la SNCF : seuls 20 % des TGV et Transilien pourront circuler.
- Dans les airs : Quelque 25 % des vols intérieurs et 10 % des moyens courriers d’Air France sont annulés.
Asseyez-vous confortablement, nous allons suivre ensemble cette nouvelle journée de mobilisation interprofessionnelle contre la réforme des retraites. Transports très perturbés, manifestations un peu partout en France, on va faire les points sur les premières informations.