MOBILISATION Revivez avec nous la nouvelle journée de grève contre la réforme des retraites, ce lundi
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Il s'agit de dénoncer la «dégradation des soins» a expliqué leur syndicat
Les trois principaux syndicats de gardiens de la paix Alliance et Unsa-Police, rejoints par Unité-SGP, ont promis lundi de durcir leurs actions si le gouvernement n’apportait pas des garanties pour la défense du régime spécifique de retraite des policiers.
« La mobilisation continue, elle doit s’accentuer jusqu’au black out complet et illimité dans la durée à partir du 11 décembre tant que nous ne serons pas entendus », est-il écrit dans un tract diffusé aux médias et co-signé pour la première fois par les trois plus importants syndicats de gardiens de la paix.
« Nous n’avons aucune nouvelle du ministère de l’Intérieur. Il n’a pas l’air de comprendre le degré d’exaspération chez les policiers », a déploré Philippe Capon, secrétaire général de l’Unsa-Police.
« Dès mercredi, nous allons amplifier les blocages des commissariats, accentuer la grève du zèle dans les aéroports en renforçant les contrôles. Les CRS pourraient se mettre en arrêt maladie », a-t-il prévenu.
L’Unsa-Police et Alliance, qui la semaine dernière avaient appelé à mettre en place un service minimum et ont multiplié les actions symboliques pour protester contre le projet de réforme des retraites, ont été officiellement rejoints dans l’action intersyndicale par Unité-SGP-Police, qui de son coté avait également initié des actions de protestation.
« A partir du 11 décembre, on réfléchit à durcir les actions comme fermer des commissariats avec des chaines ou des barrières et que les CRS n’interviennent plus », a déclaré le secrétaire général d’Unité, Yves Lefebvre.
Par notre journaliste sur le chemin du retour Delphine Bancaud
Le Medef reproche au gouvernement son « manque de clarté » sur la réforme des retraites qui conduit « à mobiliser les gens » et appelé l’exécutif à expliquer rapidement aux Français « en quoi consiste » son projet.
« Le manque de clarté du gouvernement conduit, de fait, à mobiliser les gens, parce qu’ils ne savent pas. Ils n’ont pas de visibilité », a regretté le vice-président et porte-parole de l’organisation patronale, Fabrice Le Saché, sur France Info.
« Lorsque l’on ne sait pas, c’est anxiogène, ça fait peur, on ne comprend pas, c’est confus. Et donc on se mobilise », a assuré le représentant de l’organisation patronale qui a qualifié la mobilisation sociale contre la réforme « d’importante ».
« Il faut rapidement que le gouvernement, aujourd’hui, explique en quoi consiste cette réforme », a ajouté le porte-parole du Medef, dont les critiques n’ont pas épargné le président Emmanuel Macron
« Au sortir de l’été, on pensait que cette réforme serait enfin clarifiée et mise en œuvre », a-t-il affirmé.
« Et puis on a le président de la République à Biarritz (lors du sommet du G7 fin août) qui a semblé rétropédaler sur les orientations du rapport Delevoye et qui a lancé une grande concertation dont personne ne comprend bien les contours », a-t-il déploré.
Fabrice Le Saché a toutefois souligné que la piste d’un âge pivot à 64 ans « semble aller dans la bonne direction », mais il a proposé une solution « plus simple » : « relever l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans, parce que ça permet d’économiser 17 milliards d’euros ».
Le haut-commissaire à la réforme des retraites s’est exprimé ce lundi. Et comme disait Dewey dans Malcolm « Je ne m’attendais à rien mais je suis quand même déçu ». Grosso-modo, Edouard Philippe se chargera de tout annoncer mercredi. Seule précision de la part du haut-commissaire, les concertations pour la réforme des retraites se poursuivront « jusque début 2020 ». En même temps, nous sommes en décembre.
La grève à la RATP a été reconduite au moins jusqu’à mercredi, lors d’assemblées générales de salariés organisées lundi, au cinquième jour de la grève illimitée contre la réforme des retraites, a-t-on appris de sources concordantes.
« Les assemblées générales ce (lundi) matin ont voté la prolongation de la grève jusqu’à au moins mercredi », a déclaré sur BFMTV Philippe Martin, directeur général adjoint de la RATP, tandis que des sources syndicales interrogées par l’AFP ont fait état de reconductions votées jusqu’à mercredi, jeudi ou vendredi inclus.
De « fortes perturbations » sont attendues, avec dix lignes de métro fermées, informe la régie de transports, en alertant à nouveau sur le « fort risque de saturation du réseau ».
Pour mardi, « la RATP prévoit un trafic similaire à (lundi) avec de fortes perturbations sur les réseaux Métro et RER », selon un communiqué. Le RER A circulera à raison d’un train sur deux et le RER B à hauteur d’un train sur trois, tous deux seulement en heures de pointe. Côté métro, seules les lignes 1, 14 et Orlyval fonctionneront normalement et toute la journée.
Mercredi, la journée devrait aussi être très perturbée, avec des prévisions similaires.
Les liaisons TER seront majoritairement assurées par des bus, précise la SNCF. Plus de détails région par région par ici.
A 16h30, on vient de repasser la barre des 300 km de bouchons, selon Sytadin. C'est un peu plus que d'habitude. Tout comme ce matin, les retours s'annoncent difficiles ce soir sur la route.
A Paris, le trafic va reprendre à partir de 16h30 sur certaines lignes, desservies uniquement pendant les heures de pointe. Elles circuleront jusqu’à 19h30. Cela concerne les RER A et B, les lignes de métro 3, 4, 7, 8 et 9 et le tram T5. Des files d’attente se forment déjà dans les couloirs de ces voies.
Lundi matin, l’entreprise Klaxit enregistrait 14 fois plus de réservations de trajets que le lundi précédent. Chez BlaBlaLines, l’application pour les trajets domicile-travail de BlaBlaCar, on constatait dix fois plus d’inscriptions depuis la grève et des trajets au moins multipliés par quatre.
« Une nouvelle fois, la DGAC nous a demandé de réduire notre programme de vols à hauteur de 20 % pour la journée du 10 décembre », a déclaré à l’AFP un porte-parole de la compagnie tricolore. « Dans ce cadre, Air France prévoit d’assurer 100 % de ses vols long-courriers, près de 90 % de ses vols moyen-courriers et près de 75 % de ses vols domestiques » mardi, a-t-il précisé.
Notre journaliste a compilé l’essentiel des perturbations à attendre demain sur le réseau bordelais. C'est par ici !
« Dans le cadre du mouvement de grève national annoncé pour demain, mardi 10 décembre, des perturbations sont à prévoir sur les réseaux de bus, métro et tramway », annonce la RTM dans un communiqué. Les perturbations seront toutefois moindres que jeudi dernier. « A noter que le pôle maritime (navette Vieux-Port-Estaque/Archipel du Frioul et Ferryboat) fonctionnera normalement », indique la régie, qui renvoie vers son site pour plus d’informations.
Comme la semaine dernière, la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) a recommandé ce lundi aux compagnies de réduire de 20 % leur programme de vols.
« En prévision des préavis de grève déposés par des organisations syndicales, la DGAC a demandé pour la journée du 10 décembre aux compagnies aériennes de réduire de 20 % leur programme de vols, au départ et à l’arrivée, pour les aéroports de Paris-Charles de Gaulle, Paris-Orly, Beauvais, Lyon, Marseille, Toulouse et Bordeaux », a-t-elle indiqué dans un communiqué.
« C’est encore un peu tôt pour avoir une vision exacte », « ce qu’on peut dire aujourd’hui c’est que ce sera pareil au moins mardi et probablement mercredi », a expliqué Alain Krakovitch sur BFMTV. Le directeur général de SNCF Transilien recommande à nouveau aux usagers de ne pas venir en gare, afin de ne pas se mettre « en danger ».
Parmi les personnels indispensables à la circulation des trains, 58,4 % des contrôleurs et 21,9 % des aiguilleurs étaient en grève lundi, au cinquième jour du mouvement illimité contre le projet du gouvernement de système universel de retraite, indique la direction dans un communiqué.
Si elle reste très forte, plus des trois quarts de conducteurs étant grévistes, la mobilisation des agents de conduite a un peu fléchi, après un taux de 85,7 % jeudi et un pic à 87,2 % vendredi. La direction ne publie pas les taux de grévistes du week-end.
Chez les contrôleurs, il y a aussi une baisse, après 73,3 % de grévistes jeudi, puis 80 % le lendemain. Recul également côté aiguilleurs : ils étaient 57 % en grève jeudi, avant 45,3 % vendredi.
La SNCF assurait « entre 15 % à 20 % » de son trafic habituel, avec un TGV et un Transilien (RER SNCF et trains de banlieue) sur cinq, trois liaisons TER sur dix (essentiellement par bus), un train Intercités sur cinq, tandis que le trafic international était « très perturbé ».
Un petit reportage made in AFP.
Face à la grève massive dans les transports en commun, ceux qui attendent un bus ou terminent leur trajet à pied restent globalement flegmatiques.
« Bon bah, la ligne 4 est complètement bloquée, je dois y aller à pied » : comme cet usager pressé, ils étaient nombreux lundi matin à remonter des sous-sols bondés de Gare du Nord pour se risquer sous la pluie parisienne, en rangs serrés autour des abribus ou zigzagant entre les flaques, les embouteillages et les pistes cyclables du boulevard Magenta.
Emmitouflé dans son écharpe, Quentin s’esclaffe quand on lui demande si le mouvement de grève a eu des conséquences pour lui. « Un peu oui ! C’était censé être mon premier jour au boulot », explique cet habitant de Villiers-sur-Marne (Val-de-Marne), un peu à l’écart de la cohue.
Venu par le RER E, en rade à Gare de l’Est, il voulait rallier le quartier d’affaires de la Défense via Gare du Nord. Mais à 9h00, « la ligne 4 ne fonctionne pas, et le bus que je devais prendre est complètement saturé ». Résultat : « je pense que je vais rentrer chez moi ».
Pour autant, le jeune homme de 25 ans « comprend pourquoi cette grève a lieu ». « La grève, c’est un combat, et si je ne peux pas aller au travail, je ne vais pas en faire une syncope ».
Si la SNCF avait alerté pendant le week-end sur une affluence en gare pouvant être « très dangereuse », et recommandé à « ceux qui le peuvent d’annuler leurs déplacements » en ce début de semaine, les usagers se montraient « globalement plutôt sympas », selon une agente RATP.
L’inquiétude monte chez les commerçants, hôteliers, restaurateurs et professionnels du tourisme, surtout en région parisienne, rapporte l’AFP.
« Le week-end a été catastrophique : Paris était vide, les restaurants, les brasseries… Même la restauration rapide, tout le monde était touché, avec jusqu’à 50 % de perte de chiffre d’affaires », affirme le porte-parole du GNI-Synhorcat (indépendants). Pour lui, « ceux qui souffrent énormément, ce sont les restaurants de destination, pour lesquels la clientèle accepte de faire quelques kilomètres. »
« Quant au déjeuner, les salariés réduisent leur pause au minimum et se contentent d’un sandwich », a-t-il ajouté, en soulignant par ailleurs que « certains restaurants de quartier, en proche banlieue parisienne, ont pu, eux, faire le plein pendant le week-end ».
Même inquiétude à l’Union des métiers et industries de l’hôtellerie (Umih, principale organisation du secteur) : « A Paris, en hôtellerie, on est à environ 30 % de baisse d’activité, et en restauration, à 40 %, voire 50 % dans certains endroits, et je ne parle pas des parcours de manifestations où on a demandé aux établissements de fermer », indique à l’AFP Franck Delvau, son co-président pour Paris et l’Ile-de-France.
C'est ce qu'a annoncé le groupe sur Twitter
Grâce à vos nombreuses réponses, on peut très scientifiquement annoncer que la majorité d’entre vous a pris la voiture pour aller au travail (28 %). Les automobilistes sont suivis de près par les piétons (hyper courageux, respect éternel) et les usagers des transports.
Les sudistes qui ont répondu « Ici ça roule bien et il fait beau » (13 %), on vous dit pas merci (mais on viendra quand même cet été).
Le trafic aérien est impacté par la grève contre la réforme des retraites, comme ici à Toulouse-Blagnac, où l’aéroport invite les voyageurs à se renseigner sur le départ de leur vol.
La secrétaire d’Etat à l’Economie, Agnès Pannier-Runacher, s’est inquiétée ce lundi des conséquences sur le tourisme de la mobilisation contre la réforme des retraites.
« Le sujet le plus sensible aujourd’hui, c’est de rassurer les touristes sur le fait qu’ils peuvent venir, notamment à Paris », a affirmé la secrétaire d’Etat sur Cnews. « Dans le tourisme, si vous perdez des réservations, vous ne les rattrapez pas », a-t-elle rappelé.
La secrétaire d’Etat craint toutefois des conséquences plus importantes si le mouvement social devait se poursuivre. « Si ça dure, le fait de compliquer la venue des Français chez leurs commerçants peut leur faire baisser le chiffre d’affaires, notamment dans les secteurs comme la restauration et le tourisme où l’on ne peut pas avoir de report de chiffre d’affaires ».
Au cas où les grèves devaient se prolonger, Agnès Pannier-Runacher a rappelé que le gouvernement dispose « d’un arsenal de mesures » pour les commerçants depuis la crise des « gilets jaunes » il y a un an. « Cet arsenal comprend la possibilité (…) de différer le paiement de certaines charges fiscales et sociales de façon à redonner de la trésorerie aux commerçants. »
Parmi les centaines de milliers de manifestants le 5 décembre se trouvaient des danseurs de l’Opéra de Paris, inquiets de la prochaine disparition de leur régime spécial de retraite. L’Opéra et la Comédie-Française sont les seules institutions culturelles concernées par la réforme du gouvernement.
Autrement plus confidentiel que celui de la RATP ou de la SNCF, le régime spécial de l’Opéra est l’un des plus anciens de France, puisqu’il date de 1698, sous Louis XIV.
Les danseurs de ballet parisiens veulent conserver leur régime de retraire qui leur permet de partir à 42 ans. Cette disposition tient compte de la « pénibilité » du métier, avec le risque de blessures et l’interruption prématurée de carrière et du fait que la majorité peut difficilement continuer à danser les grands ballets au-delà de cet âge avec le même niveau d’excellence.
Le haut-commissaire a annoncé sa démission ce lundi en fin de matinée, après des révélations sur ses liens avec l’institut de formation qu’il a omis de déclarer lors de son entrée au gouvernement.
Une « erreur » et « une omission par oubli », a réagi Jean-Paul Delevoye auprès du journal Le Parisien. Il dit « n’y (avoir) pas pensé une seconde », en reconnaissant que « ce n’est pas responsable ». « Pour clore toute polémique, j’ai démissionné ce matin de mes fonctions d’administrateur de l’Ifpass » avec effet immédiat, a-t-il annoncé.
Plusieurs dépôts de bus étaient bloqués tôt ce matin, ce qui a perturbé le trafic et entraîné quelques heurts entre les agents de la RATP. Les grévistes se sont rassemblés devant le dépôt de Lagny, dans l’est parisien, celui d’Asnières ou encore celui d’Aubervilliers.
A la station Mairie de Montreuil, plusieurs dizaines de conducteurs grévistes rassemblés ont hué leurs collègues non grévistes.
Le blocage de l’ensemble des dépôts a pris fin dans la matinée après la levée des piquets de grève ou l’intervention des forces de l’ordre.
C’est ce qu’a laissé entendre ce lundi Laurent Brun, numéro un de la CGT-Cheminots, sur RTL. La CGT est « déjà en réflexion » pour une nouvelle journée de mobilisation jeudi, a-t-il confirmé.
Le secrétaire général du premier syndicat de la SNCF a plaidé pour « un rythme d’initiatives très resserré, de manière à permettre à un maximum d’entreprises de rejoindre la bataille ».
Les syndicats appellent à une nouvelle journée de mobilisation interprofessionnelle mardi, et l’hôpital, où la situation est hautement inflammable depuis plusieurs mois, devrait suivre cet appel. Pour en savoir plus sur les difficultés des personnels hospitaliers, on vous a sélectionné quelques articles de la rédaction.
A Rouen, le marché d’intérêt national a été bloqué entre 06 heures et 09 heures par environ 150 militants CGT. « On va continuer toute la semaine des opérations de blocage économique et continuer le tour des entreprises pour renforcer la grève », a déclaré à l’AFP Gérald Le Corre, de la CGT 76.
Pour savoir comment ça se passe à la SNCF en cas de grève, vous pouvez relire cet article sur la cellule de crise chargée de gérer 6.000 trains par jour.
Un peu de lecture pour patienter dans les transports (sauf si vous êtes en voiture, on compte sur vous) : le Haut-commissaire aux retraites Jean-Paul Delevoye aurait oublié de signaler ses liens (bénévoles) avec un institut de formation de l’assurance lors de son entrée au gouvernement. Un article à lire ici !
Selon LCI, qui cite le site de mesure du trafic en Ile-de-France Sytadin, le record matinal de ralentissements a été battu ce lundi à 8h53, avec 631 kilomètres de bouchons cumulés en Île-de-France.
« Nous dînons demain soir à l’Elysée », a confirmé Gilles Le Gendre, patron des députés LREM sur LCI. Le déjeuner qui était prévu ce lundi « a été repoussé de 24 heures ». Il devra permettre de caler les derniers arbitrages et de « se coordonner » avant les annonces du Premier ministre mercredi, a-t-il réaffirmé, en soulignant que « la majorité et le gouvernement sont extrêmement soudés évidemment autour du président de la République ».
Les difficultés s’accumulent sur le métro 4, touché par un incident d’exploitation. La reprise était prévue à 7h45, puis 9 heures. La RATP annonce maintenant que le trafic reprendra à 16h30, pour la « pointe de l’après-midi ».
« Nous venons de connaître un bon week-end en termes de fréquentation, notamment à Bordeaux, Toulouse ou Marseille », a déclaré la secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Economie et des Finances, Agnès Pannier-Runacher, sauf à Montpellier et Nantes, « en raison de manifestations qui ont pu dégénérer ».
Le gouvernement se dit prêt à déployer des aides, inspirées du mouvement des « gilets jaunes », comme la possibilité de différer le paiement de certaines charges fiscales pour les commerçants affectés par la grève.
Le secrétaire d’Etat aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari, a dénoncé la « désinformation » et les « manipulations, notamment de la part des oppositions politiques » sur le projet de réforme des retraites, renvoyant également « à la responsabilité des syndicats ».
« Il y a eu quand même beaucoup de désinformation et de manipulations notamment de la part des oppositions politiques », a affirmé le secrétaire d’Etat sur France 2. « Ce n’est pas le gouvernement qui a posé le 5 décembre comme journée de grève. Nous avons dit depuis plusieurs mois que les concertations syndicales se tiendraient jusqu’à mi-décembre et que le Premier ministre annoncerait l’architecture de la réforme. Aujourd’hui nous y sommes et je prends ce point de mercredi comme un événement qui j’espère fera la clarté dans l’esprit des Français », a-t-il plaidé.
Selon lui, « cette réforme est nécessaire, elle doit se faire dans le dialogue (…). Beaucoup de choses sont négociables mais pas le retrait comme le propose Philippe Martinez », le secrétaire général de la CGT.
« On attend la prise en compte de la mobilisation et le retrait du système par points », a réclamé Laurent Brun, secrétaire général de la CGT cheminots, invité de RTL, ce lundi matin. « On est prêt à négocier sur l’amélioration du système actuel et à partir de quel âge on estime qu’il est juste de partir en retraite », a-t-il ajouté, précisant « être pour la retraite à 60 ans ». « On veut un système à prestations définies ».
« On espère qu’ils ne reproduiront pas les erreurs des gouvernements précédents en restant droit dans leur botte », a conclu Laurent Brun, indiquant qu’une nouvelle mobilisation jeudi était envisagée.
Si vous faites du covoiturage, ce message est pour vous. Les voies de bus et de taxis sont ouvertes au covoiturage, ce lundi, sur les « grands axes qui arrivent sur Paris ». La mesure s’appliquera « à partir de trois personnes dans la voiture », débutera « à cinq heures du matin » et pourra être reconduite les prochains jours, a précisé le ministère. Les voies accessibles seront signalées aux automobilistes via les panneaux d’information lumineux.
Les axes concernés sont « l'A1, l’A6A, l'A10 et l'A12 », a détaillé le secrétaire d’Etat aux transports Jean-Baptiste Djebbari sur Twitter. La mesure ne s’appliquera en revanche pas à l’intérieur de la capitale, où « plus de 50 % du service de bus est assuré », selon Elisabeth Borne, invitée du Grand jury sur LCI et RTL.
Sur Twitter, de nombreux internautes partagent photos et vidéos de l’affluence dans les gares parisiennes, et particulièrement à Gare du Nord.
On est désormais à 600 kilomètres de bouchons cumulés en Ile-de-France, à 8 heures. Bon courage aux automobilistes qui nous suivent. Le record de bouchons (628 km) a été établi le mardi 8 octobre dernier, peu après 9 heures.
Sept des 25 « centres bus » de la RATP sont bloqués par des grévistes, seul un tiers des bus circulant en conséquence contre la moitié prévue dimanche soir par la régie autonome, a indiqué un porte-parole.
Parmi les dépôts bloqués figurent celui de Lagny, dans l’Est parisien, celui d’Asnières ou encore celui d’Aubervilliers, a précisé ce porte-parole.
Une nouvelle journée de manifestation est prévue, ce mardi, contre la réforme des retraites. A Paris, le parcours partira de la place Vauban (7e) pour arriver à la place Denfer-Rochereau (14e).
Comme jeudi dernier, le préfet a pris un arrêté obligeant les commerces et établissements situés sur le parcours. Il a également demandé aux propriétaires ou gérants de prendre des « moyens de protection de leurs établissements contre les dégradations et les pillages », de fermer leurs terrasses et d’enlever tous les objets et mobiliers qui pourraient servir de projectiles. Le stationnement sera interdit sur le parcours du cortège.
Le préfet de police a aussi pris un arrêté d’interdiction de circulation et de manifestation pour les périmètres autour de l’Elysée et du ministère de l’Intérieur, dans les secteurs de L’Assemblée nationale, de l’Hôtel de Matignon et de la cathédrale Notre-Dame-de-Paris.
Ce lundi midi, Emmanuel Macron et Edouard Philippe ont convié les ministres les plus concernés par la réforme et les dirigeants de la majorité à un « déjeuner de calage » à l’Elysée. Dans l’après-midi, le haut-commissaire aux Retraites Jean-Paul Delevoye recevra, aux côtés de la ministre des Solidarités Agnès Buzyn, les partenaires sociaux afin de « tirer les conclusions » de la concertation relancée en septembre. Puis le Premier ministre, Edouard Philippe présentera, mercredi midi, « l’intégralité du projet » de réforme.
Coté RATP, ce n’est pas beaucoup mieux. Seules les lignes 1 et 14, automatiques, fonctionneront normalement, avec des risques de saturation. Les lignes 4, 7, 8 et 9 rouleront avec peu de trains et uniquement de 6h30 à 9h30 et de 16h30 à 19h30. Quant aux lignes 2, 3, 3Bis, 5, 6, 7Bis, 10, 11, 12 et 13, elles sont tout simplement fermées.
Egalement, seulement 50 % des bus et trams en circulation. Il n’y aura qu’un RER A sur deux et un RER B sur trois et uniquement aux heures de pointe.
Seulement un TGV et un Transilien (RER SNCF et trains de la banlieue parisienne) sur cinq circulera, ce lundi, selon les prévisions du groupe ferroviaire.
Sur le réseau des TER, il y aura trois liaisons sur dix, « essentiellement assurées par bus », a précisé la direction dans un communiqué. La SNCF prévoit un train Intercités sur cinq « en moyenne », tandis que le trafic international sera « très perturbé ».
Selon le site Sytadin, il y a déjà 503 km de bouchon à 7h30, contre 175 en moyene à la même heure, une situation «exceptionnelle».
Asseyez-vous bien confortablement, nous allons suivre de près cette nouvelle journée de grève contre la réforme des retraites.