Toulouse : Quelles sont les actions prévues par des agriculteurs lundi soir et mardi ?

COLERE AGRICOLE En écho à un mot d’ordre national, la FDSEA 31 se mobilise ce lundi soir et mardi dans et autour de Toulouse

Nicolas Stival
Des tracteurs sur la rocade de Toulouse lors d'une opérationde la FDSEA 31, le 8 octobre 2019.
Des tracteurs sur la rocade de Toulouse lors d'une opérationde la FDSEA 31, le 8 octobre 2019. — Frédéric Scheiber / Sipa
  • Deux semaines après une précédente mobilisation, les agriculteurs de la FDSEA 31 mènent de nouvelles opérations lundi soir et mardi.
  • Un « bâchage » de la préfecture est programmé ce lundi soir à Toulouse, alors que la circulation sera sans doute sérieusement ralentie mardi en milieu de journée autour de l’aéroport de Blagnac.

Deux semaines après des blocages autour de Toulouse, de nombreux agriculteurs haut-garonnais se mobilisent de nouveau ce lundi soir et mardi, contre l’« agribashing » et les conséquences de traités commerciaux tels le CETA entre l'Union européenne et le Canada.

Dans le cadre d’un rendez-vous national baptisé « Macron réponds-nous ! », la FDSEA 31 appelle à « des opérations de bâchage et de blocage des bâtiments symboles de l’Etat ».

Des tracteurs vers l’aéroport

Ce lundi vers 21h, c’est la préfecture de Haute-Garonne qui sera visée à Toulouse, notamment avec des bâches installées par les syndicalistes. Les tracteurs entreront en action mardi dans le secteur de Blagnac. « Nous avons rendez-vous à 10h, avant de nous retrouver à 11h au rond-point de Leclerc et Speedy, puis à l’aéroport vers 12h et vers 13h au rond-point du futur palais des expositions », détaille Axel Tran Van, céréalier bio à Merville et en charge de l’opération.

« Il n’y aura pas de barrages filtrants, mais peut-être un peu de gêne avec une vingtaine de tracteurs, la pose de bâches et de bottes de pailles sur les ronds-points. »

Ce membre du bureau de la FDSEA 31 appelle donc les personnes susceptibles de prendre l’avion à Blagnac « entre 11h et 13h » à « prendre leurs précautions ».

Comme leurs homologues nationaux, les agriculteurs fustigent notamment les « distorsions de concurrence » entraînées selon eux par la « surtransposition » de certains accords. Ou encore la proposition faite par le gouvernement en septembre de fixer à cinq ou dix mètres la distance minimale entre les habitations et les zones d’épandage de pesticides.


« Sur le département, cela peut nous faire perdre 25.000 hectares de production, assure Xavier Daydé, secrétaire général adjoint de la FDSEA 31. Cela représente 60.000 tonnes de produits qu’il faudra importer de pays tiers qui ne respectent pas les mêmes normes que nous. »

Le malaise est profond dans une profession qui pourrait bien répéter ce type d’opérations tant qu’elle a le sentiment que le gouvernement ne l’entend pas.