Lille : Ils ont la solution pour éviter la galère des chaussettes orphelines
INNOVATION Trois nordistes veulent lancer le concept de la vente de chaussettes à l’unité
- Une start-up Lilloise s’attaque au mystère des chaussettes qui disparaissent.
- L’idée étant de vendre à l’unité des chaussettes aux motifs qui s’accordent.
- Leurs produits sont 100 % made in France et fabriqués en coton recyclé.
Le phénomène de la chaussette orpheline, aussi appelée la solitaire, est sans doute un des plus grands mystères de l’histoire de l’humanité. Inéluctablement, lorsque l’on met deux chaussettes identiques dans une machine à laver, on n’en récupère qu’une à la fin. La seconde a tout simplement disparu dans des circonstances que nul n’a jamais su expliquer. Faute de solution pour empêcher les chaussettes de se volatiliser, trois Lillois ont eu l’idée de les vendre à l’unité.
On a tous, dans un coin de son appartement, un plus ou moins gros tas de chaussettes dépareillées que l’on a pas le cœur de jeter. L’association Sock en stock propose de les récupérer pour reconstituer des paires à destination des personnes démunies. Une autre recycle le tissus des orphelines pour en faire des vêtements.
Incubée à Euratechnologies, la start-up Monsieur Lucette propose simplement de remplacer les disparues. Selon Mouyan Wong, la fondatrice de la société, un statisticien anglais a déterminé que l’on perdait environ 1.300 chaussettes au cours de sa vie : « A l’échelle de la population française, cela fait plus de 80 millions de chaussettes perdues chaque mois. Imaginez l’impact économique et écologique », s’exclame-t-elle.
Ne consommer que ce dont on a besoin
Grâce à ce concept de vente à l’unité, qu’elle développe avec ses deux associés, Mouyan Wong souhaite faire évoluer les mentalités : « Jeter et racheter génère une surconsommation inutile. Et moi je ne veux consommer que ce dont j’ai besoin », explique-t-elle. D’ailleurs, même si l’on perd une chaussette Monsieur Lucette, ce n’est pas si grave : « elles sont imaginées et dessinées de manière à ce qu’elles s’associent les unes aux autres de manière esthétique », poursuit la fondatrice.
A 20 euros le coffret de trois chaussettes ou 7 euros l’unité, Monsieur Lucette n’est pas à la portée de toutes les bourses : « C’est le juste prix pour un produit de qualité fabriqué en France avec du coton recyclé », estime Mouyan Wong. Et puis l’on ne parle pas de la bête chaussette de sport que l’on a honte d’exhiber. « Il faut changer la façon de porter les chaussettes, celles-ci sont faites pour être montrées », insiste la jeune femme. Il y a même des modèles en hommage aux gens du Nord avec des motifs moules et cornets de frites.