Patiente décédée à Mulhouse : Et si le Samu avait bien fait son travail ?
SANTE L'Agence régionale de Santé assure que la régulation effectuée au Samu du Haut-Rhin a fonctionné « normalement »
- Marie-Line Desclois est-elle décédée le 3 juin à la suite d’une défaillance du Samu du Haut-Rhin ? Une information judiciaire a été ouverte samedi par le parquet de Mulhouse.
- L'agence régionale de santé (ARS) assure que la procédure a été respectée et que la régulation a été effectuée « normalement »
- L'hôpital de Mulhouse se défend aussi. « L’ensemble des dispositifs de régulation a fonctionné », a dit Corinne Krencker, directrice du Groupe hospitalier de la région de Mulhouse-Sud-Alsace (GHRMSA).
Marie-Line Desclois est-elle décédée le 3 juin à la suite d’une défaillance du Samu du Haut-Rhin ? La question se pose depuis samedi et l'annonce de l'ouverture d'une information judiciaire par le parquet de Mulhouse.
La famille de la victime, retrouvée morte dans son lit par un voisin, a porté plainte. Le groupement hospitalier régional Mulhouse-Sud-Alsace (GHRMSA) est visé, tout comme le médecin régulateur du 15 qui avait reçu l’appel au secours de l’employeur de la sexagénaire. Sans qu’un véhicule ne soit finalement envoyé au domicile de Marie-Line Desclois, morte d’un arrêt cardiaque d’après l’autopsie.
« L’ensemble des dispositifs de régulation a fonctionné »
La régulation médicale du Samu de Mulhouse a fonctionné « normalement » lors de la prise en charge de la patiente, a expliqué lundi Virginie Cayré, directrice générale déléguée de l’Agence régionale de santé (ARS) pour l’est de la région Grand Est. Selon elle, les conclusions d’une enquête administrative ouverte par l’ARS au cours de l’été seront prochainement rendues publiques. Le rapport est « en cours de finalisation », a-t-elle indiqué.
« L’ensemble des dispositifs de régulation a fonctionné », a abondé Corinne Krencker, directrice du Groupe hospitalier de la région de Mulhouse-Sud-Alsace (GHRMSA). L’assistante de régulation médicale du Samu s’est d’abord entretenue avec l’employeur de la patiente décédée avant d’appeler cette dernière pour lui poser « un certain nombre de questions », a-t-elle détaillé. Puis l’assistante a « immédiatement transmis l’appel au médecin régulateur qui a été en contact assez longtemps avec la patiente », lui donnant à son tour « un certain nombre de conseils », a-t-elle poursuivi.
« La patiente a bien été mise en contact avec un médecin »
Dimanche sur RTL, François Braun, le président du Samu Urgence de France, avait tenu un discours similaire. « La patiente a bien été mise en contact avec un médecin. Il y a eu un entretien prolongé de plusieurs minutes et une décision proposée à la patiente et qu’elle a acceptée. L’enquête précisera exactement les détails… Mais les procédures de régulation médicale ont été respectées », avait-il déclaré, en refusant la comparaison avec l’affaire Naomi Musenga
Fin 2017, cette jeune mère de famille de 22 ans était décédée aux urgences de l’hôpital de Strasbourg, après avoir été raillée au téléphone par une opératrice du Samu, ce qui avait provoqué un tollé quand le contenu de cet appel avait été diffusé. Deux enquêtes, judiciaire et administrative, avaient été ouvertes.