« Aucun objet nazi » dans les locaux de l’Assemblée nationale, affirme Richard Ferrand
SOUS-SOL Il existe en revanche des restes de l’occupation du bâtiment par une partie de l’administration du « Gross-Paris »
Un buste d’Hitler a été conservé au Sénat depuis la Libération, a révélé Le Monde cette semaine. De son côté, le président de l’Assemblée nationale Richard Ferrand (LREM), a tenu à défendre son institution, assurant « qu’aucun objet ou emblème » nazi n’était conservé dans ses locaux.
Le buste retrouvé, ainsi qu’un drapeau à croix gammée, legs de l’occupation allemande, se trouvent dans les caves du palais du Luxembourg, comme l’a révélé le quotidien Le Monde. Le président du Sénat Gérard Larcher a dit mercredi en ignorer l’existence. Le député LR de la Manche Philippe Gosselin a aussitôt écrit à Richard Ferrand, lui demandant « si les archives de l’Assemblée nationale possèdent de tels objets, datant de ces temps funestes ».
Un film de propagande
Le chef du palais Bourbon a ainsi effectué ses propres investigations dans son sous-sol. « Vérification faite, je peux vous affirmer qu’aucun objet ou emblème de cette nature ne figure dans les collections de l’Assemblée nationale, ni au sein du service de la Bibliothèque et des Archives, ni dans les réserves du service des Affaires immobilières et du Patrimoine », lui a répondu jeudi le titulaire du perchoir, dans un courrier transmis à l’AFP.
« Quelques archives administratives, en revanche, permettent de savoir ce qui s’est passé au Palais-Bourbon sous l’Occupation, comme le tournage d’un film de propagande ou le procès de jeunes résistants qui furent ensuite fusillés au Mont Valérien », précise Richard Ferrand.
Il souligne avoir « autorisé le tournage d’un documentaire sur les années noires au Palais-Bourbon, qui doit être diffusé cet automne sur LCP ». « Comme vous, je veux enseigner l’horreur du nazisme », ajoute Richard Ferrand à l’adresse de Philippe Gosselin. Les bâtiments du Palais-Bourbon ont été occupés pendant la Seconde guerre mondiale notamment par une partie de l’administration du « Gross-Paris », par l’état-major de la Luftwaffe (armée de l’air allemande) et par le service de la question juive.