Procès Maurice le coq : Le gallinacé de l’île d’Oléron pourra-t-il continuer de chanter ? Le tribunal tranche jeudi
JUSTICE Ce jeudi, le tribunal de Rochefort va donner un terme définitif à l’affaire du coq Maurice sur l’île d’Oléron. Ce gallinacé est accusé par le voisinage de nuisances sonores
Après deux ans et demi de querelles de voisinage, le tribunal va trancher définitivement ce jeudi dans l’affaire du coq Maurice, ce gallinacé de Saint-Pierre-d’Oléron accusé par le voisinage de chanter trop fort.
Le procès a eu lieu le 4 juillet dernier à Rochefort. Sa propriétaire Corinne Fesseau, dite « Coco », raconte à 20 Minutes qu’il n’y a pas eu d’échanges ou de début de conciliation avec ses voisins depuis l’audience. « On ne les a pas vus, ils ne sont pas venus, lâche-t-elle. Et on n’a presque pas entendu Maurice cet été, il mue en ce moment. »
Des soutiens au sein d’une association
Elle attend avec fébrilité la décision du tribunal, espérant pouvoir garder Maurice, qu’elle élève depuis cinq ans. S’il ne tranche pas en sa faveur, elle aura un délai de quinze jours pour se séparer du gallinacé, sinon elle devra verser 150 euros d’astreintes quotidiennes ainsi que 1.000 euros de dommages et intérêts à ses voisins. « Il n’y aura pas d’appel possible dans ce petit procès, explique-t-elle. Et en plus, je n’aurais pas les moyens de faire appel. »
Elle croise les doigts pour garder son coq, soutenue par l'association Sauver Maurice, qui rassemble plus de 680 membres sur sa page Facebook. Si l’issue est favorable à l’Oléronnaise, elle envisage de mettre l’association en veille pour se joindre à d’autres qui préservent les bruits de la campagne. Entre les canards qui caquettent trop fort, les grenouilles qui coassent trop haut et les cloches jugées tonitruantes, elle ne devrait pas être en reste.