Service national universel: «On va pouvoir apprendre des choses, devenir plus mature et davantage solidaire», espère Noël-David
PORTRAITS « 20 Minutes » a rencontré 13 ambassadeurs du service national universel (SNU), qui seront parmi les premiers jeunes Français à connaître cette aventure à partir de ce dimanche
- Les 13 jeunes ambassadeurs du service national universel (SNU), qui l’effectueront du 16 au 28 juin, ont présenté mi-avril l’uniforme qu’ils revêtiront pour l’occasion.
- 20 Minutes les a interrogés sur leurs motivations.
- Ils parlent d’envie de s’engager, d’apprendre de nouvelles choses, de découvrir la cohésion de groupe…
EDIT : Cet article, publié le 18 avril 2019 à l'occasion de la présentation officielle par ses ambassadeurs de l'uniforme du service national universel (SNU), a été mis à jour à l'occasion du coup d'envoi ce dimanche du SNU.
Pantalon et veste bleus, polo blanc, casquette ornée d’une cocarde tricolore avec le sigle SNU. Les 13 jeunes ambassadeurs du service national universel (SNU), qui l’effectueront du 16 au 28 juin, ont présenté mi-avril l’uniforme qu’ils revêtiront pour l’occasion. Quelque 2.000 volontaires participeront à la première phase du service national universel à la fin juin, en internat, dans 13 départements. Puis ils réaliseront une mission d’intérêt général auprès d’associations, de collectivités ou de corps en uniforme pendant deux semaines, entre juillet 2019 et juin 2020.
« Nous avons reçu 4.000 candidatures pour 2.000 places. Et nous avons veillé à ce que la cohorte soit représentative de la jeunesse de notre pays. Nous sommes allés chercher des jeunes qui n’auraient pas eu l’idée d’eux-mêmes de faire un SNU : des décrocheurs, des jeunes handicapés… », a expliqué le secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Education, Gabriel Attal. Face à cet engouement, 20 Minutes a voulu savoir ce qui motivait les jeunes à tenter l’aventure du SNU.
Manon, 16 ans, en seconde générale à Besançon (Haute-Saône)
« J’ai entendu parler du SNU au lycée et j’ai décidé d’en faire un, car j’ai pensé que cela pouvait être une expérience constructive pour mon avenir. Certains points du programme des deux semaines m’attirent particulièrement, comme les cours de self-défense, l’initiation aux premiers secours et au Code de la route. J’imagine aussi que ces quinze jours peuvent me faire découvrir certains domaines et m’aider à m’orienter par la suite. Pour l’instant, j’ai envie d’être infirmière, mais on ne sait jamais. Avec les 12 autres ambassadeurs, on vient de passer trois jours à Paris pour suivre un parcours républicain, qui nous a permis de visiter le Sénat, l’Assemblée nationale… Un avant-goût de ce qui nous attend pour le SNU. Et ce qui est surprenant, c’est que bien qu’on vienne de 13 départements différents et qu’on ne se connaissait pas avant, on s’est tout de suite bien entendus. »
Noël-David, 15 ans, en seconde générale à Evreux (Eure)
« Nous les jeunes, on a du mal à s’engager et avec le SNU, on va pouvoir le faire. Je n’ai donc pas hésité à me lancer. On va pouvoir apprendre des choses, devenir plus mature et davantage solidaire. Le fait de rencontrer des jeunes de différentes régions me réjouit d’avance : on sera obligé d’apprendre à se connaître et à être soudés. Cette expérience peut nous apporter de belles valeurs. Cerise sur le gâteau : une course d’orientation est prévue et ça me plaît puisque je suis un grand sportif. Le SNU, c’est vraiment une expérience à vivre qui ne peut être que bénéfique ! ».
Alexis, 15 ans, en 1re année de bac pro architecture à Vierzon (Cher)
« C’est la première fois que je partirai sans mes parents aussi longtemps. Le SNU, c’est une aventure qui me tente pour plusieurs raisons. D’abord parce que cela peut me permettre de développer avec mes camarades un esprit de cohésion. Je suis persuadé qu’on est plus fort quand on avance tous ensemble. Cette expérience va nous apprendre à devenir de bons citoyens. Je suis aussi très intéressé à l’idée d’accomplir une mission d’intérêt général auprès d’une association après les deux semaines en internat. Et je suis particulièrement fier d’être l’ambassadeur du Cher pour le SNU ! ».
Margaux, 15 ans, en seconde générale à Plouay (Morbihan)
« Je perçois le SNU comme une phase de cohésion avec d’autres jeunes. Et comme une occasion de me débarrasser de ma timidité, car cela va m’aider à m’ouvrir. Je suis ravie aussi de me former aux techniques de self-défense, car ça peut toujours servir. C’est aussi une chance de pouvoir découvrir une autre région. Et comme je finis les cours le 8 juin, le SNU tombe à pic. Je vais pouvoir mettre à profit intelligemment mes vacances. Lors des trois jours que j’ai vécu à Paris pour effectuer un parcours républicain, j’ai découvert d’autres jeunes, qui partiront comme moi effectuer un SNU. Ce qui est fou, c’est qu’on a tout de suite tissé des liens d’amitié. Le SNU est vraiment une chance ! ».
Augustin, en seconde générale à Valenciennes (Nord)
« Plus tard, j’aimerais être réserviste, donc le fait que l’on soit encadré par des militaires dans le cadre du SNU, que l’on apprenne à réagir en cas d’attentat ou de catastrophe naturelle, que l’on assiste à un module sur les valeurs de la République, m’intéresse beaucoup. En cas d’accident ou d’attentat, je serai formé pour aider les autres. Sans compter l’initiation aux premiers secours et au Code de la route, qui me seront utiles. Ensuite, je souhaite aussi faire une mission auprès des Restos du cœur. C’est également formidable de rencontrer des jeunes d’horizons différents. Rien qu’ici, à Paris, pendant trois jours, j’ai pu découvrir l’esprit d’équipe avec les 12 autres ambassadeurs du SNU. On est très vite devenu un groupe et on rigole tous ensemble. Je suis d’ailleurs particulièrement fier de faire partie des 2.000 premiers volontaires. »