Bretagne : À la mairie de Ploubazlanec, tout doit disparaître
INSOLITE La commune des Côtes-d’Armor organise ce mercredi un vide-mairie avant la destruction du bâtiment et le déménagement dans des nouveaux locaux
- La commune de Ploubazlanec, dans les Côtes-d'Armor, organise un vide-mairie ce mercredi, pour anticiper son déménagement dans un nouveau bâtiment.
- Du mobilier de bureau et des objets vintage seront vendus, sur réservation.
- L'initiative permet de créer du lien social, tout en laissant espérer un petit gain financier pour la mairie.
Après le vide-grenier ou le vide-dressing, place au vide-mairie ! La commune de Ploubazlanec, petite cité bretonne de 3.000 habitants, dans les Côtes-d’Armor, a eu une idée originale. « La mairie, qui date des années 1950, doit être détruite. A la place, on va construire un nouveau bâtiment, plus moderne, et les anciens équipements ne sont plus adaptés », explique Benoît Masse, directeur des services techniques. La municipalité doit donc s’en débarrasser et « acquérir du mobilier neuf ».
Dans une telle situation, la solution la plus couramment employée par les collectivités territoriales est une vente via le site Web Enchères. « Mais nous avons estimé qu’un vide-mairie pouvait être une première étape », raconte Benoît Masse. L’idée est d’utiliser les « circuits courts », complète la maire Danielle Brézellec, qui espère « créer une petite émulation et du lien social » entre les habitants.
Un radiateur en fonte et de vieilles machines à écrire
Que pourront dénicher les curieux lors de ce vide-mairie quasi unique en son genre ? « Ce sera à 95 % du mobilier de bureau et de rangement, précise Benoît Masse. Cela va des plus anciens bureaux qui ont 50 ans à des meubles vieux de quelques années. » Mais la commune mettra aussi en vente quelques objets plus rares, voire carrément vintage. On pourra ainsi y trouver un antique radiateur en fonte, du parquet cloué, des cireuses à parquet ou encore de vieilles machines à écrire retrouvées dans les combles.
Le matériel informatique sera en revanche mis un peu plus tard sur le site webenchères.com, tout comme le mobilier n’ayant pas trouvé acquéreur lors des deux journées de vide-mairie mercredi et samedi. Si les objets n’ont alors toujours pas été vendus, ils seront cédés à un chantier local d’insertion.
Un gain potentiel de 5.000 euros
Avec déjà une cinquantaine de réservations pour la première session de mercredi matin, le succès de l’opération semble au rendez-vous. De quoi entrevoir un joli pactole ? « Ce n’est pas l’aspect financier qui nous intéresse mais le résultat, répond le directeur général des services. L’objectif est de vider la mairie. » Malgré tout, Benoît Masse ne fait pas la fine bouche et a fait son petit calcul : « On a environ 250 éléments de mobilier, dont le montant total est estimé à 5.000 euros. » Une somme non négligeable pour une petite commune.