VIDEO. «Gilets jaunes»: Christophe Dettinger «a réagi comme ça car il a vu une femme matraquée au sol», affirme son épouse
VIOLENCES L’ex-boxeur incarcéré après l’agression de deux gendarmes « a réagi comme ça [car] il a vu une injustice devant lui. Il a vu une femme matraquée au sol », affirme son épouse, qui dénonce les propos « humiliants » d’Emmanuel Macron
Elle a tenu à s’exprimer pour défendre son mari, poussée aussi par « l’humiliation » ressentie après les propos d’Emmanuel Macron à son encontre. L’épouse de Christophe Dettinger, l’ex-boxeur incarcéré depuis le 9 janvier pour l’agression de deux gendarmes lors d’une manifestation des « gilets jaunes », s’est confiée lundi devant les caméras de France 3.
Karine Dettinger était présente le 5 janvier, lorsque son mari a été filmé à Paris frappant deux gendarmes à coups de poing et de pied sur une passerelle lors d’une manifestation, une vidéo rapidement devenue virale. Séparée de l’ancien boxeur à cause des gaz lacrymogènes, elle n’a pas directement assisté à la scène, mais affirme : « Si mon mari a réagi comme ça c’est qu’il a vu une injustice devant lui. Il a vu une femme matraquée au sol ». « Il n’a pas tapé l’uniforme, il n’a rien contre la police », ajoute-t-elle, évoquant un document « qui prouve qu’il a voulu être gendarme réserviste » et qui a été versé au dossier.
« Mépris de classe »
Karine Dettinger dit avoir également été poussée à s’exprimer par les propos du chef de l’Etat tenus la semaine dernière devant des journalistes et rapportés par Le Point. « Le boxeur, la vidéo qu’il fait avant de se rendre, il a été briefé par un avocat d’extrême gauche. Ca se voit ! Le type, il n’a pas les mots d’un gitan. Il n’a pas les mots d’un boxeur gitan », avait estimé Emmanuel Macron.
« C’est humiliant. Complètement humiliant, juge l’épouse de Christophe Dettinger. Mon mari a fait des études, il est responsable, il travaille, on paie nos impôts, on est Français, on est des citoyens honnêtes mais on nous rabaisse. » L’avocate de l’ex-boxeur dénonce un « mépris de classe » : pour elle, on l’attaque en tant « qu’homme du peuple qui serait incapable de structurer sa pensée ». L’Elysée, sollicité par France 3, n’a pas souhaité commenter cette affaire.