Oise: Les voisins, les chasseurs et maintenant les randonneurs vigilants

SÉCURITÉ Les gendarmes de l’Oise ont signé un partenariat avec la fédération de randonnée pédestre du département

Mikaël Libert
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Dans l'Oise, les randonneurs seront vigilants (illustration).
Dans l'Oise, les randonneurs seront vigilants (illustration). — B. Poussard / 20 Minutes.
  • Les autorités de l’Oise lancent le dispositif « Randonneurs vigilants ».
  • Il est calqué sur le modèle de ce qui existe avec les « Voisins vigilants ».
  • Le même dispositif avait été lancé dans l’Oise il y a un an avec les chasseurs.

Entre balade champêtre et patrouille de surveillance. Fin janvier, les autorités de l’Oise ont lancé un « nouveau dispositif de prévention » pragmatiquement appelé « Les randonneurs vigilants », a-t-on appris auprès de la gendarmerie. Un nouveau remake du plus connu « Voisins vigilants » qui devrait faire moins polémique que celui appliqué aux chasseurs.

La convention a été signée, mercredi, entre la préfecture du département, la gendarmerie et le comité départemental de randonnée pédestre de l’Oise. Ce partenariat « permet un meilleur maillage du territoire », affirme la gendarmerie, les randonneurs se rendant « souvent dans des endroits inaccessibles aux gendarmes ».

Observer et alerter les autorités

Il ne s’agit néanmoins pas de transformer les adeptes de la marche à pied en auxiliaires des forces de l’ordre. Leur rôle sera d’observer et alerter les autorités s’ils venaient à remarquer, par exemple, un dépôt sauvage d’ordures ou un véhicule suspect.

La gendarmerie a dans l’idée de former une cinquantaine de « référents » pour constituer ses Randonneurs vigilants sur les quelque 1.800 membres du comité départemental de randonnée.

La polémique des « Chasseurs vigilants »

Il y a un an, la même opération avait été lancée dans le département, à ceci près que les autorités avaient fait appel aux chasseurs pour devenir leurs yeux et leurs oreilles dans les campagnes. A l’époque, la gendarmerie avait sélectionné et formé 150 membres de la Fédération des chasseurs de l’Oise.

Cette initiative avait créé la polémique, notamment auprès des associations de défense des animaux. La fondation 30 millions d’amis avait même parlé d’une « milice armée ». Pourtant, selon Le Parisien, le système a prouvé depuis son efficacité à plusieurs reprises, notamment dans l’enquête pour retrouver Rédoine Faïd après sa seconde évasion.