Parcoursup: Des délais raccourcis pour réduire le stress des jeunes et de leur famille
EDUCATION•L'an dernier, il était reproché à Parcoursup de générer stress et angoisse chez les jeunes...20 Minutes avec AFP
Les lycéens de Terminale voulant entamer des études supérieures pourront s’inscrire dans quelques jours sur Parcoursup. La nouvelle version de la plateforme d’admission post-bac a connu quelques modifications, visant surtout à réduire l’attente et le stress des candidats.
Ce fut l’un des gros reproches adressés l’an dernier à Parcoursup : le nouveau dispositif générait stress et angoisse chez les jeunes, dont beaucoup découvraient avec stupéfaction être 2.000 ou 3.000ème sur liste d’attente pour des filières non sélectives. Et les lycéens ou étudiants en réorientation, qui eux aussi doivent s’inscrire sur la plateforme s’ils souhaitent changer d’école ou d’université-, consultaient tous les matins leur compte pour savoir si leur rang avait avancé, ou s’ils étaient acceptés dans une filière de leur choix. Une incertitude qui s’est prolongée pour certains jusqu’à la fin août.
Un calendrier resserré
La lenteur du processus avait aussi posé des difficultés d’organisation aux universités et surtout aux lycées, qui pour certains ne connaissaient pas la liste définitive de leurs classes de BTS et de classes prépa à quelques jours de la rentrée.
Cette année, comme l’avait annoncé la ministre de l’Enseignement supérieur Frédérique Vidal dès septembre, le calendrier a été resserré. La plateforme sera ouverte aux inscriptions le 22 janvier. Les jeunes auront jusqu’au 14 mars pour formuler leurs vœux -dix au maximum, avec la possibilité de sous-vœux, avec finalisation des dossiers possible jusqu’au 3 avril. Un calendrier semblable à l’an dernier.
La phase des réponses données par les établissements, suivies de celles des candidats, est en revanche bien plus courte qu’en 2018, puisqu’elle s’étale du 15 mai au 19 juillet, contre jusqu’à fin août l’an dernier.
Les délais de réponse des candidats ont été réduits : du 15 au 19 mai, ils auront cinq jours pour répondre, puis seulement trois jours à partir du 20 mai. L’an dernier, ils avaient une semaine, jusqu’au 26 juin. Ce raccourcissement devrait permettre d’accélérer les files d’attente.
Des vœux non classés
Autre nouveauté destinée à diminuer le stress des jeunes : chaque formation portera le rang d’attente du dernier accepté l’an dernier, afin que le candidat puisse estimer ses chances d’être pris.
En revanche, Parcoursup 2019 conserve une de ses principales caractéristiques, qui la différencie de son prédécesseur APB : les candidats inscrivent leurs vœux mais ne les classent pas, une mesure qui selon la ministre Frédérique Vidal permet d’éviter l’autocensure dans l’expression des choix. Une partie des opposants à Parcoursup, dont un syndicat des enseignants du supérieur, le Snesup-FSU, et des économistes, prônaient le retour à une hiérarchisation des vœux.
Parmi les nouveautés du dispositif figure également la proposition d’entretiens individuels et collectifs aux candidats qui n’ont reçu que des réponses négatives -- et n’avaient donc candidaté qu’à des filières sélectives, à savoir BTS, IUT ou prépas- à partir de la mi-mai. Cela afin de les aider à définir un nouveau projet d’orientation.
Des « étudiants ambassadeurs »
Autres ajouts : des contacts d'« étudiants ambassadeurs » dans des filières d’université ou des écoles, le contact d’un référent handicap pour chaque formation, la possibilité pour les candidats de remplir une rubrique « activités et centres d’intérêt », etc.
La plateforme est consultable depuis le 20 décembre et les jeunes peuvent d’ores et déjà s’informer sur les formations qui les intéressent, les compétences requises, les débouchés professionnels…
Le nombre de formations présentes sur la plateforme atteint cette année 14.000 (publiques et privées pourvu qu’elles soient reconnues par l’Etat), avec l’arrivée des instituts de formation des soins infirmiers (IFSI) et les instituts du travail social (IRTS). En 2020, toutes les formations, y compris les Sciences-Po et l’université Paris-Dauphine par exemple, devront être présentes sur la plateforme, afin que les jeunes aient accès facilement à une information complète.