«Gilets jaunes»: Philippe adoubé à l'Assemblée et Macron opposé au rétablissement de l'ISF

LIVE Revivez avec nous les événements de la journée…

C.Ape. et L.Br.
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Edouard Philippe lors de cérémonie en hommage aux victimes des attentats du 13 novembre 2015 de Paris le 13 novembre 2018.
Edouard Philippe lors de cérémonie en hommage aux victimes des attentats du 13 novembre 2015 de Paris le 13 novembre 2018. — SIPA

L’ESSENTIEL

  • Le mouvement des « gilets jaunes » ne faiblit pas depuis le 17 novembre.
  • L'exécutif défend mercredi son plan de sortie de crise devant l'Assemblée nationale.
  • Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a invité "les gilets jaunes raisonnables" à ne pas se rassembler à Paris samedi, et a promis d'accroître la mobilisation des forces de l'ordre en France.

A LIRE AUSSI

 

20h49 : C'est la fin de ce live, merci d'avoir suivi cette journée avec nous !



20h30 : L'Assemblée approuve les annonces d'Edouard Philippe par 358 voix contre 194
19h56 : Emmanuel Macron s’oppose à tout rétablissement de l’Impôt sur la fortune (ISF)

« Nous ne détricoterons rien de ce qui a été fait depuis dix-huit mois », a déclaré le chef de l’Etat selon l’Elysée. La secrétaire d’État à l’Égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, s’était auparavant dite prête à proposer de « rétablir l’ISF » si les évaluations du nouveau dispositif qui le remplace ne sont pas concluantes.

19h55 : A Tours, deux manifestants de 19 ans et 22 ans condamnés à 6 et 8 mois de prison ferme

Ils étaient poursuivis pour avoir jeté des projectiles mais aussi des bouteilles d'acide sur les forces de l'ordre samedi à Tours, «pour faire du bruit et de la fumée», comme l'a reconnu l'un d'eux au procès.

Les deux prévenus, deux Tourangeaux sans profession connus des services de police, étaient «poursuivis pour violences sur personnes dépositaires de l'autorité publique». 

19h34 : Des « gilets jaunes » (sans gilet jaune) au Sénat

Une dizaine de « gilets jaunes » ont participé ce mercredi après-midi à une « table ronde » à l’invitation de deux sénateurs écologistes.

Tous ont dû abandonner leur gilet jaune pour pénétrer au Sénat. Ni porte-parole, ni même « représentant », chacun s’est exprimé sur son implication dans le mouvement, souvent avec émotion, parfois avec colère, en présence de plusieurs sénateurs de gauche et d’une élue centriste.

Un étudiant de 20 ans, un historien septuagénaire, un trentenaire au chômage, une infirmière… figuraient dans ce panel de membres du mouvement.

18h18 : 20 % de Français se définissent comme « gilets jaunes »

Selon ce sondage réalisé pour BFMTV, 20 % de Français se définissent toujours comme « gilets jaunes ». Un chiffre stable.

Pour près de deux Français sur trois (63 %), la mobilisation doit se poursuivre, un pourcentage en nette baisse (-6) par rapport à une précédente enquête fin novembre. Pour 37 % (+6), elle doit s’arrêter. Les Français condamnent en revanche massivement (82 %) les violences qui se sont produites samedi durant la mobilisation.

18h16 : 78 % des Français estiment que les annonces du gouvernement ne répondent pas à l’attente des « gilets jaunes »

C’est le sondage du jour. Pour près de huit Français sur dix (78 %), les annonces du gouvernement ne répondent pas aux attentes exprimées par les « gilets jaunes ». L’approbation de la mobilisation reste élevée après les annonces d’Edouard Philippe, avec 72 % (-3) des Français qui ont de la sympathie pour le mouvement ou le soutiennent.

Aucune des mesures annoncées mardi par Edouard Philippe n’est réellement perçue comme efficace pour améliorer le pouvoir d’achat. Avec toutefois en tête la suspension de l’augmentation des tarifs du gaz et de l’électricité, jugée « efficace » par 45 % des personnes interrogées, loin devant la suspension de six mois de la hausse des taxes sur les carburants (32 %).

17h47 : Ce qu'il faut retenir du discours d'Edouard Philippe à l'Assemblée

 

17h35 : Le bilan des comparutions immédiates


 

17h13 : Conséquence inattendue des manifestations, le PS repousse l’inauguration de son siège d’Ivry-sur-Seine

Le pot était prévu le 15 décembre. Mais le Parti socialiste ne souhaite pas donner l’impression de « faire la fête » quand les « gilets jaunes » manifestent pour leurs fins de mois, selon l’un de ses porte-parole, Pierre Jouvet.

« On revoit notre calendrier pour ne pas être déconnecté, être au plus près de l’actualité », a confirmé l’entourage du premier secrétaire, Olivier Faure.

16h21 : « Le vrai responsable est à l’Elysée » selon Jacob
15h40 : « Les Français ont besoin de visibilité sur leur avenir, ce ne sont pas des jouets », lance Marine Le Pen

« Ces mesures sont un simple délai. Je demande la suppression pure et simple de ces taxes », a lancé Marine Le Pen après l’intervention d’Edouard Philippe face à l’Assemblée nationale. Edouard Philippe "est dans la droite lignée d’Alain Juppé, droit dans ses bottes, a taclé Marine Le Pen.

15h35 : La déclaration d'Edouard Philippe est à présent terminée
15h29 : « Aux casseurs, je veux dire, nous leur ferons face et nous serons intraitables. Je peux entendre la colère mais pas accepter la violence, et je combattrai toujours la haine »

« Je veux dire d’ici que j’ai entendu l’appel responsable de maires qui appellent les concitoyens au calme. Ce qui est en jeu c’est la sécurité des Français et de nos institutions, des acteurs du débat public. Je lance un appel à la responsabilité. »

15h28 : L’enquête sur le saccage sur l’arc de Triomphe se poursuit

Les auteurs de ces actes seront « sévèrement punis » promet Edouard Philippe.

15h27 : Edouard Philippe revient sur les violences « dont nous avons été témoins »

Il salue les forces de l’ordre dans un premier temps. L’ensemble de l’Assemblée se lève pour applaudir les propos du Premier ministre.

15h26 : Le Premier ministre s’est dit « ouvert à une prime de pouvoir d’achat » proposée par Xavier Bertrand
15h26 : « Le remplacement de l’ISF par l’IFI a été annoncé dans le programme présidentiel »

« Le débat sur l’ISF aura lieu » a toutefois assuré Edouard Philippe.

15h24 : « La question est de savoir comment faire mieux avec l’argent public », lance le Premier ministre
15h20 : « Je suis persuadé que le cap que nous avons fixé en mai 2017 était le bon »
15h19 : « La hausse du SMIC sera de l’ordre de 3 % [en janvier 2019] », a annoncé Edouard Philippe
15h15 : Le gouvernement ne veut ni nouvelle taxe, ni creusement du déficit
15h12 : « Si nous ne trouvons pas les bonnes solutions (en six mois) on ne fera pas cette taxe », annonce le Premier ministre
15h10 : « Aucune taxe ne mérite de mettre en danger l’unité de la Nation », explique Edouard Philippe

La suspension des taxes « a pour but de ramener la sérénité dans le pays », a dit le Premier ministre.

15h05 : « Ce débat est l’occasion de regarder la colère en face. Cette colère, c’est celle de la France qui travaille », lance Edouard Philippe à l’Assemblée nationale.

« La démocratie représentative est elle aussi, dans une certaine mesure, contestée par cette colère », déclare Edouard Philippe.

15h00 : Edouard Philippe s'exprime à l'Assemblée nationale
14h59 : Plus d’un Français sur deux modifie ses habitudes d’achat

Plus d’un Français sur deux a modifié ses habitudes d’achat à l’approche de Noël, ou va le faire, en raison du mouvement des « gilets jaunes », selon un sondage Perifem/Opinionway sur le sentiment de sécurité dans le commerce paru mercredi.

Selon cette étude, réalisée les 3 et 4 décembre auprès d’un échantillon de 1.029 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, 56 % d’entre elles « ont déjà modifié leur comportement pour leurs achats de Noël ou comptent le faire suite au mouvement des gilets jaunes et aux violences dans son sillage ».

Ainsi, ils sont 43 % à dire qu’ils vont du coup privilégier les achats en ligne plutôt que dans les commerces physiques.

Selon ce sondage, 30 % des Français affirment s’être moins rendus ces jours-ci dans les magasins en raison des barrages empêchant d’accéder aux commerces, et 29 % par peur d’être confrontés à des scènes de violences.

14h51 : Tous les grands syndicats de salariés nationaux se réunissent jeudi (sources syndicales)

Les numéros 1 des cinq confédérations représentatives des salariés, CGT, CFDT, FO, CFE-CGC et CFTC, ainsi que ceux de l’Unsa, la FSU et de Solidaires, se réuniront jeudi matin à la CFDT, a-t-on appris mercredi de sources syndicales concordantes.

Cette réunion, alors que le gouvernement est englué dans la crise des « gilets jaunes », intervient à la veille d’une première discussion avec les ministres du Travail Muriel Pénicaud et des Transports, Élisabeth Borne, sur les primes mobilité et transport.

14h21 : Macron était prêt à suspendre la hausse des taxes dès la fin novembre

Emmanuel Macron était prêt à suspendre la hausse des taxes sur le carburant dès la fin novembre, avant d’abandonner cette mesure à quelques minutes de son discours, a-t-on appris mercredi auprès d’un pilier de la majorité.

Si le Premier ministre Édouard Philippe a décrété mardi un moratoire de six mois sur ces hausses, le chef de l’État était sur le point de le décider une semaine plus tôt, le 27 novembre, lors d’une allocution à l’Élysée destinée déjà à répondre à la crise des « gilets jaunes ».

« La phrase de la suspension des hausses, elle était dans le discours de Macron mardi » matin, a assuré un cadre de la majorité, confirmant une information du Figaro. Le chef de l’État devait proposer de lancer une concertation et dire : « tant que la concertation n’aura pas donné de résultats, je refuserai toute hausse », selon cette même source.

« Je pense qu’il y avait aussi (la hausse de) l’électricité dans sa tête parce que la hausse de 8 %, elle est aussi explosive », précise ce proche du président.

14h20 : Une petite majorité de Français favorable à l’état d’urgence

Une petite majorité de Français (53 %) est favorable à l’instauration de l’état d’urgence en réponse aux violences des derniers jours, même si le soutien ou la sympathie pour le mouvement des "gilets jaunes" restent très élevés (72 %), selon un sondage Ifop-Fiducial publié mercredi.

L’instauration de l’état d’urgence, réclamée notamment par Laurent Wauquiez et les Républicains, divise l’opinion, selon cette étude réalisée lundi et mardi pour Cnews et Sud Radio : 53 % des sondés y sont très (16 %) ou assez favorables (37 %), contre 47 % qui y sont assez (27 %) ou très opposés (20 %).

Les sondés qui se sentent proches de LREM (74 %) ou des Républicains (67 %) sont les plus favorables à cette mesure. Les sympathisants du Rassemblement national (51 % en faveur) sont beaucoup plus partagés alors que l’approbation est minoritaire chez ceux du PS (42 %) et surtout de LFI (28 %).

14h14 : Macron demande à tous les partis de lancer un appel « clair et explicite au calme »

Emmanuel Macron a demandé mercredi « aux forces politiques et syndicales, au patronat de lancer un appel clair et explicite au calme », a déclaré le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux, visant le risque de violences ce week-end liées à la crise des « gilets jaunes ».

« Le moment que nous vivons n’est plus à l’opposition politique mais à la République », a ajouté M. Griveaux, citant le chef de l’Etat, à l’issue du Conseil des ministres.

13h54 : Treize personnes ont été mises en examen dans le cadre des dégradations de l’arc de Triomphe à Paris

Dix d’entre eux sont placés sous contrôle judiciaire. Les trois autres individus mis en examen ont été placés en détention provisoire, selon le parquet de Paris. Plus d'informations à lire ici.

13h25 : Par mesure de sécurité, France 2 a décidé de déplacer le plateau du Téléthon, initialement placé place de la Concorde

L'émission aura finalement lieu en studio.


 

12h53 : Routes et zones commerciales toujours affectées

Sur le réseau autoroutier, Vinci fait toujours état ce mercredi de plusieurs manifestations et barrages, notamment sur l’A9 dans l’Hérault, au niveau des péages de Frontignan, Saint-Jean-de-Védas ou Lunel, sur l’A54 dans le Gard, sur l’A50 à proximité de la Ciotat (Bouches-du-Rhône) ou Sanary-sur-Mer (Var).

Plusieurs entrées de l’A7 sont aussi inaccessibles dans le Vaucluse, notamment à Orange ou Bollène.

Un barrage est signalé à l’entrée de l’A10 à Châtellerault (Vienne), et des manifestants sont rassemblés autour de certains accès de l’A10 et de l’A62 en Gironde et dans le Lot-et-Garonne, ou au niveau du péage de Biriatou à la frontière franco-espagnole, sans toutefois empêcher les véhicules de passer.

L’accès à l’aéroport de Marignane, près de Marseille, était aussi perturbé mercredi matin par "un barrage filtrant", a indiqué l’aéroport dans un tweet.

Dans le Tarn, un cortège rassemblant engins de BTP, tracteurs et véhicules légers a mené mercredi matin une opération escargot depuis Réalmont, en direction d’Albi.

En Dordogne, quelques dizaines d’entreprises de BTP se sont jointes au mouvement pour protester contre la fin programmée de l’avantage comparatif pour le gazole non routier, qui les mettrait en péril.

Des "gilets jaunes" ont également poursuivi les blocages de poids-lourds sur les routes, laissant souvent passer les voitures de particuliers comme dans le Gard ou dans le Lot.

Un peu partout en France, des manifestants continuent d’investir des ronds-points et des zones commerciales, comme dans le Finistère, en Seine-Maritime, à Nîmes autour d’une plateforme Auchan, ou à Lannion (Côtes d’Armor), où des "gilets jaunes" ont bloqué tôt dans la matinée l’entreprise Nokia, selon Ouest France et Le Télégramme.

12h52 : Des dépôts pétroliers toujours bloqués

Aucun camion-citerne ne pouvait quitter mercredi matin le dépôt pétrolier du Mans (Sarthe), bloqué depuis dimanche soir. Des « gilets jaunes » se « relaient » sur le barrage, leur nombre pouvant varier au cours de la journée « d’une quinzaine à 200 », a indiqué à l’AFP un employé de l’entreprise.

Le dépôt pétrolier de La Mède (Bouches-du-Rhône), touché par un mouvement social depuis fin novembre, était bloqué mercredi, selon l’entreprise Total, tout comme celui de Grand-Puits, en Seine-et-Marne.

En revanche, les entrepreneurs indépendants de travaux publics qui bloquaient depuis sept jours les dépôts pétroliers de Lorient (Morbihan) et Brest (Finistère), ont quitté les lieux.

En Loire-Atlantique, des barrages filtrants persistent près de la raffinerie Total de Donges et du port de Saint-Nazaire, selon la préfecture. Les « gilets jaunes » mènent également une opération de barrage filtrant devant la raffinerie du Midi à Dijon, selon un journaliste de l’AFP.

La France compte environ 200 dépôts pétroliers, dont 50 majeurs selon Total.

12h48 : A Bordeaux, le village de Noël de Pey-Berland démonté pour raisons de sécurité

L'installation venait de se terminer, mardi, quand un nouvel appel à manifester des « gilets jaunes » pour samedi prochain, est tombé. La mairie de Bordeaux a décidé, du coup, de procéder au démontage des chalets en bois du village de Noël solidaire de la place Pey-Berland dès ce mercredi matin. Il devait ouvrir vendredi.

Alain Juppé a confié mardi à 20 Minutes sa grande inquiétude concernant les risques de débordement lors de cette manifestation à venir. Des heurts très violents s'étaient déjà produits samedi dernier lors la manifestation des « gilets jaunes », précisément sur cette place Pey-Berland. Alors, pas question de prendre le moindre risque.

12h35 : Le Haut-Rhin va aider financièrement les entreprises perturbées par les blocages

La préfecture du Haut-Rhin va prendre des mesures d’accompagnement économique des entreprises les plus touchées par le mouvement des « gilets jaunes », dont plusieurs sont menacées de faillite en raison des blocages de certaines zones commerciales, a-t-elle annoncé mercredi.

« Pour accompagner économiquement les entreprises des zones perturbées par le mouvement des "gilets jaunes", les services de l’État, la Banque de France et l’Urssaf ont mis en place un premier volet de mesures d’urgence », a indiqué la préfecture dans un communiqué.

12h33 : L’accès au port de Saint-Malo est bloqué par des « gilets jaunes »

 

11h58 : Jean-Baptiste Lemoyne évoque une « forme de totalitarisme »

Le secrétaire d’État a évoqué « une forme de totalitarisme » dans le mouvement des « gilets jaunes », en intervenant mardi soir à Saint-Étienne devant les professionnels de l’hôtellerie et de la restauration.

« On est sur la voie d’une forme de totalitarisme qui ne dit pas son nom et c’est très inquiétant », a affirmé le secrétaire d’État auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères.

« On voit que ce mouvement n’est pas structuré. Et moi, j’avoue être un peu halluciné, y compris par les menaces que subissent un certain nombre » de ses membres, a ajouté Jean-Baptiste Lemoyne, venu rencontrer les professionnels du secteur lors du congrès national de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih) qui s’achèvera jeudi.

« Il y a un moment où pour dialoguer il faut être deux. Donc moi j’en appelle aussi à la responsabilité. Et au fait que, désormais, on a montré qu’on voulait rentrer dans cette logique-là. Et je pense qu’au sein des "gilets jaunes" cette voix doit être entendue », a-t-il ajouté.

11h49 : La situation dégénère à Grenoble, des vives tensions en centre-ville

A Grenoble et dans les villes alentour, la manifestation des lycéens a rapidement dégénéré ce mercredi matin. Après avoir brûlé quelques poubelles et jeté des objets sur la chaussée, une cinquantaine de jeunes, partis de Fontaine, a remonté l’avenue Ambroise Croizat, le long des voies du tramway en direction du lycée Aristide Bergès de Seyssinet.

Là, ils ont commencé à démonter les grilles de l’établissement, relate Le Dauphiné Libéré. D’autres venus de Sassenage se sont dirigés vers le centre-ville de Grenoble en renversant des containers à ordures sur les voies des trams. Certains ont également jeté des oranges abîmées sur les voitures circulant à proximité.

11h38 : Marine Le Pen déplore ne pas disposer de temps de parole lors du débat à l’Assemblée sur le plan du gouvernement de sortie de crise

« Cet après-midi, lors du débat à l’Assemblée nationale sur la crise des "gilets jaunes", aucun temps de parole pour le Rassemblement national, premier parti d’opposition », a dénoncé sur Twitter la présidente du RN, dont l’électorat soutient fortement le mouvement des « gilets jaunes » selon plusieurs études.

Le RN, qui compte six députés à l’Assemblée, n’a pas de groupe politique, ce qui ne lui donne pas de droit automatique à un temps de parole.

Cinq minutes ont toutefois été accordées aux non-inscrits pour ce débat, et c’est au tour du député non inscrit des Pyrénées-Atlantiques, Jean Lassalle, de se les voir accorder. Les non-inscrits doivent « tourner » pour ces prises de parole.

11h19 : Les fédérations CGT et FO appellent à une grève illimitée à partir de dimanche soir

Les syndicats s’opposent à une mesure qui a annulé les dispositions d’un décret de 2016 fixant des majorations de 25 % et 50 % aux heures supplémentaires des chauffeurs routiers.

11h15 : Des dizaines d’établissements toujours perturbés ou bloqués

Plusieurs dizaines de lycées sont perturbés ou bloqués mercredi matin au troisième jour de la mobilisation contre les réformes du gouvernement réactivée dans la foulée de la contestation des « gilets jaunes », selon des sources concordantes.

Les syndicats lycéens comme la Fidl ont appelé les lycéens à maintenir la pression, avant d’intensifier le mouvement jeudi par une « mobilisation générale », davantage par des blocages d’établissements que par des manifestations dans la rue.

Dans la matinée, le ministère de l’Éducation recensait des perturbations, blocages de lycées ou incidents dans plusieurs académies, notamment Marseille et Créteil, deux des points chauds de la mobilisation de ces derniers jours.

11h12 : Un an ferme pour des violences en Ardèche

Deux hommes, interpellés samedi soir lors de heurts en marge du mouvement des « gilets jaunes » au Pouzin (Ardèche), ont été condamnés mardi à 18 mois de prison dont un an ferme, a-t-on appris auprès du procureur de Privas, Pierre-Yves Michau.

« Ils ont été reconnus coupables de violences en réunion sur les gendarmes mais ils ont été relaxés pour participation à un groupement en vue de commettre des violences », a précisé Pierre-Yves Michau.

La condamnation de ces deux hommes, sans antécédent judiciaire, comprend six mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve. Ils n’ont pas été placés en détention à l’issue de cette audience de comparution immédiate.

Le procureur de Privas a annoncé à l’AFP son intention de faire appel de ce jugement.

11h03 : Rencontre d’élus de gauche avec les « gilets jaunes »

Esther Benbassa, Sénatrice écologiste de Paris, et Guillaume Gontard, Sénateur écologiste de l’Isère, organisent ce mercredi une rencontre avec des Gilets Jaunes en présence de Sénatrices et Sénateurs de l’opposition de gauche, peut-on lire dans un communiqué. Les Gilets Jaunes qui ont accepté d’intervenir possèdent des profils variés, témoignant de la diversité de leur mouvement. Ce temps d’échange avec les parlementaires leur permettra de soumettre leurs doléances et revendications, mais également d’instaurer un dialogue avec les élus, précise-t-on de même source.

11h00 : Plus de 200 entreprises dégradées à Paris le 1er décembre

Plus de 200 entreprises ont été dégradées à Paris lors de la dernière journée de mobilisation des « gilets jaunes », le 1er décembre, selon un premier bilan publié mercredi par la Chambre de commerce et d’industrie (CCI).

« 142 entreprises ont été fortement affectées (vitrines détruites, traces de fumées, magasins "pillés") conduisant dans certains cas à la fermeture de commerces », indique la CCI Paris-Ile de France, dans un communiqué.

« 95 entreprises ont été plus légèrement affectées (vitrines étoilées, fendues ou rayées, tags, jets de peinture, décorations de Noël dégradées) », poursuit la CCI.

10h28 : Quels sont les stations-service touchées par la pénurie de carburant ?

Près de 650 stations-service sont, ce mercredi matin, en rupture, partielle ou totale, de carburant. Le site penurie.mon-essence.fr recense, en temps réel, les stations concernées. On fait  le point par ici

10h23 : Gérard Larcher « pas favorable » au rétablissement de l’ISF

Le président du Sénat n’est « pas favorable » à la suppression de l’impôt sur la fortune immobilière (IFI) et au rétablissement de l’impôt sur la fortune (ISF), même si le « dialogue » sur le sujet lui « semble légitime », a-t-il déclaré ce mercredi.

« Je ne suis pas favorable à la disparition aujourd’hui de cette mesure, qui a été le passage par l’impôt sur la fortune immobilière », a indiqué Gérard Larcher sur France Inter.

« Si l’évaluation démontrait que cet impôt n’est autre chose qu’un sparadrap pour parler à l’opinion publique, rien n’est impossible. Mais je ne crois pas que ce soit une bonne solution », a-t-il insisté.

10h21 : Schiappa se dit prête à « proposer de rétablir l’ISF » après l’évaluation du dispositif

La secrétaire d’État à l’Égalité entre les femmes et les hommes est prête à proposer de « rétablir l’ISF » si les évaluations du nouveau dispositif qui le remplace ne sont pas concluantes, selon un communiqué de son cabinet publié ce mercredi.

Dans ce communiqué reprenant les propos qu’elle a tenus la veille lors d’une émission de France 3 consacrée aux « gilets jaunes », la ministre défend une « position personnelle sur l’ISF » : « Nous allons évaluer la transformation de l’ISF en IFI » (impôt sur la fortune immobilière), et « si l’évaluation montre que des capitaux ne sont pas suffisamment injectés dans l’économie française, je proposerai de rétablir l’ISF ».

« Ce matin, le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, annonce que c’est désormais la position officielle du gouvernement », souligne le communiqué.

10h18 : Le blocage levé aux dépôts pétroliers de Brest et Lorient

Les dépôts pétroliers de Brest et de Lorient vont de nouveau pouvoir être ravitaillés ce mercredi. Mardi en fin d’après-midi, les entrepreneurs indépendants de travaux publics et les « gilets jaunes » ont levé le blocage des dépôts après les annonces du Premier ministre Edouard Philippe. C’est le dépôt pétrolier de Brest, bloqué depuis une semaine, qui a d’abord été libéré mardi après-midi avant celui de Lorient en fin de journée.

A court terme, la levée du blocage devrait permettre un retour à la normale dans les stations-service de la région où la pénurie des carburants commençait mardi à gagner du terrain, notamment dans le Morbihan et les Côtes d’Armor, après avoir démarré lundi dans le Finistère.

10h16 : Dépenses, découvert… Ce calcul sur le coût de la vie d’un « gilet jaune » est-il exact ?

Un post Facebook dénonce le coût de la vie pour un « gilet jaune » qui gagne 1.200 euros par mois avec une famille à charge. Notre service « Fake off » le décrypte par ici.

10h14 : Un CRS a filmé les violents affrontements avec les « gilets jaunes » à l’arc de Triomphe

 

10h01 : « Pas de commentaire » de l’Élysée au tweet ironique de Trump

L’Élysée a choisi mercredi de s’abstenir de commenter le tweet moqueur envers Emmanuel Macron de son homologue américain Donald Trump, qui avait ironisé mardi soir sur les concessions faites par le président français aux « gilets jaunes » sur les taxes sur les carburants. « Pas de commentaire », a répondu l’entourage du président à une interrogation de l’AFP.

« Je suis heureux que mon ami Emmanuel Macron et les manifestants à Paris soient tombés d’accord sur la conclusion à laquelle j’avais abouti il y a deux ans », a tweeté Donald Trump, en référence à son choix, à son arrivée au pouvoir, de retirer les États-Unis de l’accord de Paris sur le climat.

« L’accord de Paris est fondamentalement mauvais car il provoque une hausse des prix de l’énergie pour les pays responsables, tout en donnant un blanc-seing à certains des pires pollueurs au monde », a ajouté le locataire de la Maison Blanche.

Un peu plus tôt dans la journée, il s’était déjà immiscé, de manière plus indirecte, dans le débat politique français, en retweetant le message d’un commentateur conservateur américain selon lequel la France est secouée par des émeutes « en raison de taxes d’extrême gauche sur l’essence ».

 

10h00 : « C’est pas le chaos qui va résoudre » les « fins de mois », lance Pénicaud

« La colère, la souffrance, le ressentiment, l’inquiétude : tout ça est vrai. Mais la violence, c’est autre chose, la violence de quelques-uns sur les autres, ça menace la liberté d’expression », a fait valoir la ministre du Travail Muriel Pénicaud sur LCI.

« C’est pas le chaos qui va résoudre les problèmes des fins de mois. Y a un temps pour la colère, y a un temps pour se mettre autour de la table, trouver des solutions », a-t-elle enchaîné.

09h59 : Rugy promet une solution « sûre » pour empêcher la hausse attendue du tarif régulé de l’électricité début 2019

Le gouvernement travaille à une solution « sûre » pour empêcher la hausse attendue du tarif régulé de l’électricité début 2019, tandis que le tarif du gaz devrait lui baisser « de 2 à 3 % » au 1er janvier, a annoncé ce mercredi le ministre de la Transition écologique.

« Nous travaillons à un certain nombre de mesures (…) qui vont permettre de ne pas avoir la hausse des tarifs de l’électricité » attendue en début d’année prochaine, a déclaré François de Rugy sur Europe 1.

Le gouvernement veut en effet empêcher que des concurrents d’EDF ne contestent le futur tarif devant la justice, comme ils ont déjà menacé de le faire mardi après les annonces gouvernementales, y voyant une menace pour la concurrence.

09h57 : Une opération escargot est en cours dans Tarn, entre Réalmont et Albi

Il s'agit selon France Bleu d'entrepreneurs du BTP qui réclament la suppression pure et simple des taxes sur le carburant.

09h56 : A Toulouse, les deux lignes de tram sont à l'arrêt en raison de la mobilisation des lycéens

 

09h47 : Prison ferme pour deux manifestants pour avoir caillassé les pompiers et les gendarmes

Deux manifestants ont été condamnés à quatre mois de prison ferme pour avoir caillassé des sapeurs-pompiers et des gendarmes, samedi, au péage de Narbonne Sud, dans l’Aude, rapporte L'Indépendant. Ce soir-là, une manifestation des « gilets jaunes » a dégénéré : l’échangeur, des véhicules et les bâtiments ont été détruits par les flammes.

Une femme de 31 ans et un homme de 40 ans, un ancien militaire, inscrits tous les deux à Pôle emploi, participaient au mouvement depuis trois semaines. Ils ne se connaissaient pas, avant d’être interpellés par les gendarmes, alors que les sapeurs-pompiers étaient victimes de projectiles, poursuit le quotidien régional.

La suite est à lire ici.

09h41 : Les ordonnances de la loi Alimentation « reportées »

Les ordonnances attachées à la loi Alimentation sont « reportées » en raison du mouvement des « gilets jaunes » et seront appliquées « en janvier ou en février », a déclaré mercredi le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume sur CNews.

Au moment où le pouvoir d’achat est au cœur des contestations, ces ordonnances sur le relèvement du seuil de revente à perte et les promotions « sont reportées parce que ce matin il y a d’autres sujets d’actualité », a dit le ministre.

Elles devaient être présentées ce mercredi en conseil des ministres, notamment celle sur le relèvement du seuil de revente à perte et la limitation des promotions. Elles sont censées améliorer la rémunération des agriculteurs.

09h37 : Pas de rétablissement de l’Impôt sur la fortune (ISF), rappelle Griveaux

Interrogé sur un possible rétablissement de l’Impôt sur la fortune (ISF), transformé l’an dernier en Impôt sur la fortune immobilière (IFI), Benjamin Griveaux a assuré que « ce sujet-là n’est pas sur la table », demandant « 18 à 24 mois pour que la mesure fasse son plein effet ».

Mais il a ajouté que « si quelque chose ne marche pas, on n’est pas idiot, on va le changer ». Et a rappelé que ce dispositif serait évalué par le Parlement, vraisemblablement à partir de « l’automne 2019 ».

09h36 : « Si on ne trouve pas de solution, on renoncera » à la hausse des taxes, annonce Griveaux

Le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a réaffirmé mercredi que si l’exécutif « ne trouve pas de solution » à l’issue de la concertation menée jusqu’au 1er mars, il « renoncera » à la hausse des taxes fustigées par les « gilets jaunes ».

« On a entendu, on suspend, on va chercher des solutions ensemble. Et si à l’issue de cette phase de discussions, il n’y a pas de bonnes solutions qui ont été trouvées, on en tirera les conséquences », a déclaré Benjamin Griveaux sur RTL.

« On ne fait pas de la politique pour avoir raison. On fait de la politique pour que ça marche. (…) Si on ne trouve pas de solution, on y renoncera », a insisté le porte-parole du gouvernement.

09h31 : Wauquiez (LR) réclame l’état d’urgence pour éviter un nouveau « samedi noir »

Le président des Républicains (LR) Laurent Wauquiez a réclamé mercredi une instauration provisoire de l’état d’urgence pour éviter un nouveau « samedi noir » à l’occasion des manifestations des « gilets jaunes ».

« La première priorité cette semaine, c’est d’assurer que samedi on ne revive pas le même samedi noir », a déclaré Laurent Wauquiez sur France 2, souhaitant « une sortie de crise » et que « notre pays ne s’abîme pas dans le chaos ».

« Je pense que l’état d’urgence temporairement permet donner à nos policiers et à nos gendarmes les moyens d’agir correctement, c’est pour ça que je plaide pour ça », a-t-il dit.

09h25 : L’exécutif défend ce mercredi son plan de sortie de crise devant l’Assemblée nationale

Mardi des annonces visant à apaiser les « gilets jaunes » et à réduire le risque d’un nouveau week-end de violences ont été faites par l’exécutif.

Le Premier ministre Édouard Philippe doit faire à 15h00 une déclaration « sur la fiscalité écologique et ses conséquences sur le pouvoir d’achat » devant les députés. Elle sera suivie de 3h30 au total d’interventions d’orateurs des groupes politiques, la moitié du temps étant dévolu aux oppositions.

La procédure est prévue par la Constitution, mais elle est assez rare, et n’a jamais été mise en œuvre sur un sujet brûlant d’actualité.

09h20 : Bienvenue dans ce live

L’exécutif défend ce mercredi son plan de sortie de crise devant l’Assemblée nationale, au lendemain d’annonces visant à apaiser les « gilets jaunes » et à réduire le risque d’un nouveau week-end de violences. Et on va suivre ça toute la journée avec vous.