Montpellier: Les raids animalistes se multiplient depuis le début du mois sur les boucheries
ANTISPECISME Plusieurs commerces ont été visés par des jets de peinture rouge, ressemblant à du sang, devant ou sur les vitrines depuis une semaine à Montpellier...
- Au moins quatre boucheries ou traiteurs ont été la cible d’attaques de commandos à Montpellier en novembre.
- Le mode opératoire est toujours le même. Deux ou trois personnes aspergent la vitrine, le pas-de-porte ou le trottoir devant le commerce, de faux sang.
- Des plaintes ont été déposées.
« Ça s’est passé très vite. Ils sont arrivés devant la boucherie, ont jeté un liquide qui ressemblait à du sang sur la vitrine de M. Puel et sont repartis aussi vite qu’ils étaient venus. » Présente dans le magasin avec d’autres clients, cette dame raconte l’attaque dont a été victime, le 11 novembre, la boucherie située dans le quartier des Arceaux.
Depuis, au moins trois autres magasins ont été aspergés de ce liquide, à Montpellier ou à Castelnau-le-Lez, avec toujours le même mode opératoire : deux ou trois personnes, cagoulées ou non, aspergent la vitrine, le pas-de-porte ou le trottoir devant les commerces avant de prendre la fuite. A Castelnau, les deux militants ont été arrêtés et auraient reconnu en garde à vue être des sympathisants de l’association 269 Life.
Une association appelle à verser du faux sang sur la voie publique
Une association « pour le respect des intérêts fondamentaux des animaux » aux méthodes radicales. Sur son site, figurait jusqu’à ce dimanche (la page a été retirée depuis) une recette de faux sang et l’incitation à « à [le] verser sur la voie publique » entre le 2 et le 17 novembre au cours des « journées du sang versé »
« C’est une frange qui ne représente pas grand-chose par rapport à la population. Mais plus on en parle, plus on leur fait de la publicité, regrette Thierry Carrié, président de la Chambre professionnelle des charcutiers de l’Hérault. Ils s’attaquent à nos outils de travail, nos produits, nos clients. » Les artisans visés ont déposé plainte, notamment « pour atteinte à la liberté de travail ».
« Quand on cherche à imposer ses idées par la violence, ce n’est plus de la démocratie »
S’ils ne sont à chaque fois qu’une poignée, les militants de l’association trouvent régulièrement un écho médiatique à leurs actions de sensibilisation devant la fédération de chasse de l’Hérault ou sur la place de la Comédie.
« Scandalisés » après les attaques à l’encontre des artisans, les présidents de la Chambre de l’agriculture et de la Chambre des métiers ont demandé au préfet « que toute la lumière soit faite ». Les enquêteurs étudient la vidéosurveillance pour retrouver les auteurs. « Je respecte tout le monde. Je conçois parfaitement que l’on puisse être végétarien par exemple. Mais quand on cherche à imposer quelque chose aussi violemment, ce n’est plus de la démocratie », estime Thierry Carrié