DISTINCTION124 victimes du terrorisme reçoivent la «médaille de reconnaissance»

Terrorisme: 124 victimes reçoivent une médaille de reconnaissance

DISTINCTIONLa médaille nationale de reconnaissance est obligatoirement demandée par la victime, ou, si elle est décédée, par sa famille...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Pour la première fois, un décret collectif a décerné ce dimanche à 124 personnes victimes du terrorisme la « médaille de reconnaissance », dont 22 personnes qui la reçoivent à titre posthume, a annoncé la Chancellerie de la Légion d’honneur.

Cette médaille spécifique a été créée le 12 juillet 2016, dans l’émotion qui a suivi les attentats survenus à Paris et Saint-Denis le 13 novembre 2015, lors desquels 130 personnes ont trouvé la mort, et de celui de Charlie Hebdo en janvier de la même année.

La médaille nationale de reconnaissance demandée par la victime ou sa famille

La promotion distinguée ce dimanche comprend 124 personnes impliquées dans 21 événements terroristes survenus en France ou à l’étranger depuis 2011. Parmi elles, les victimes des attentats de novembre 2015 à Paris (Bataclan notamment) et Saint-Denis et celles de l’attentat de Nice du 14 juillet 2016 sont les plus nombreuses.

Vingt-deux personnes sont décédées dans ces attentats et reçoivent la médaille à titre posthume, 102 ont été blessées physiquement ou psychologiquement, 14 sont étrangères, 7 sont mineures, et 6 appartiennent aux forces publiques ou privées de sécurité ou de défense.

La médaille nationale de reconnaissance est obligatoirement demandée par la victime, ou, si elle est décédée, par sa famille. Elle peut être décernée lors d’une promotion collective ou par un décret individuel, comme ce fut le cas pour sa première attribution, le 1er juin 2018, à une victime de l’attentat du Caire de 2009.

Elle est rétroactive au 1er janvier 2006.

Des victimes déjà faites chevaliers de la Légion d’honneur

Pour recevoir cette distinction, il faut être reconnu comme victime du terrorisme soit par le parquet de Paris, soit par le fonds de garantie aux victimes, et figurer sur la liste partagée des victimes du terrorisme tenue par le ministère de la Justice. La médaille peut être décernée à un mineur, et à un étranger comme à un Français.

Certaines victimes, comme celles du mois de janvier 2015, ont déjà été faites chevaliers de la Légion d’honneur avant même la création de cette médaille, et ne figurent donc pas dans cette promotion.

La médaille de reconnaissance (une fleur à 5 pétales marqués de raies blanches intercalées de feuilles d’olivier, suspendue à un ruban blanc) a vocation à rendre hommage aux victimes, tandis que la Légion d’honneur récompense les services rendus à la nation.