Bretagne: Un prêtre décédé en 2004 accusé de gestes déplacés envers des femmes

RELIGION La communauté des Foyers de charité a dévoilé les agissements du père André-Marie van der Borght...

J.G. avec AFP
Un prêtre de l'église catholique française. (illustration)
Un prêtre de l'église catholique française. (illustration) — KONRAD K./SIPA
  • La communauté des Foyers de charité a dévoilé sur son site les gestes déplacés d’un de ses prêtres à l’égard de plusieurs femmes.
  • Mort en 2004, le père André-Marie van der Borght a fondé le foyer de Tressaint en Bretagne.

Communauté catholique de prêtres et de laïcs, les Foyers de charité ont dévoilé dans un texte publié sur leur site internet les « gestes déplacés » et « comportements inappropriés » qu’un de leurs prêtres, mort en 2004, a eus à l’égard de plusieurs femmes.

« Plusieurs témoignages ont été portés à ma connaissance et font état de gestes déplacés et de comportements inappropriés que le père André-Marie van der Borght a eus à l’égard de femmes », a écrit le père Moïse Ndione, père modérateur de l’Œuvre des Foyers de Charité. Après l'avoir fondé en 1966, le père André-Marie van der Borght a dirigé le foyer de Tressaint lieu de retraite spirituelle dans les Côtes-d'Armor, jusqu’en 2003. Il est mort en 2004.

Il n’y aurait pas eu de plaintes de son vivant

Bien « qu’une action en justice ne soit plus possible, il me semble essentiel de vous partager cette information pour permettre à des femmes qui auraient été blessées par ces attitudes et qui n’auraient jamais osé en parler, d’être entendues et reconnues si elles le souhaitent », a ajouté le père Moïse Ndione. « Ces gestes sont inacceptables de la part d’un prêtre », a-t-il insisté, en demandant « pardon pour ces actes qui ont trahi la confiance qui était faite à un prêtre ».


Le père André-Marie van der Borght était « une grande figure » de cette œuvre fondée en 1936 par Marthe Robin, selon le quotidien La Croix. « L’enjeu de cette démarche, c’est de permettre à des personnes de parler », a expliqué Honorine Grasset, porte-parole des Foyers de charité. « A notre connaissance, il n’y a pas eu de plaintes » de son vivant, a-t-elle expliqué. « Mais des gens étaient mal à l’aise et ne voulaient plus être en contact avec lui. Il y avait des rumeurs ».

« Il ne s’agit ni de pédophilie, ni de viol »

Les foyers ont reçu deux témoignages écrits ces derniers mois, qui ont été ensuite confirmés par des témoignages oraux. D’autres témoignages sont parvenus vendredi, après la mise en ligne du message. « Dans les témoignages qu’on a reçus jusqu’à présent, il ne s’agit ni de pédophilie, ni de viol et il n’y a pas de violence », a précisé la porte-parole. Cependant, « si le cas se présentait aujourd’hui, le père modérateur déposerait immédiatement un signalement au procureur de la République », a-t-elle ajouté.