Spotify poursuivi par une ancienne employée pour discrimination de genre

SEXISME Une ex-salariée accuse la plateforme de streaming de diffamation, violation de la parité salariale et discrimination sexiste à l'égard des employées féminines, exclues de certains événements au profit de leurs collègues masculins...

20 Minutes avec agence
Spotify est accusé de discrimination envers les femmes. (illustration)
Spotify est accusé de discrimination envers les femmes. (illustration) — Patrick Semansky/AP/SIPA

Hong Perez, une ancienne responsable commerciale de Spotify, a décidé de poursuivre son ex-employeur devant la Cour Suprême de New-York, rapporte Slate mercredi 19 septembre. La salariée accuse la plateforme de streaming de « discrimination sexiste, violation de la parité salariale et diffamation », selon le magazine américain Variety. La plainte, déposée ce mardi 18 septembre, vise l’entreprise et l’ancien supérieur de la salariée, Brian Berner.

Drogue et traitements de faveurs

Le magazine Pitchfork a pu se procurer une copie de la plainte. L’ancienne employée de Spotify y accuse son ancien supérieur d’avoir organisé des « voyages entre mecs » au Sundance Film Festival, en 2016 et 2017. Des escapades au cours desquelles l’usage de drogues était répandu, sans qu’aucun salarié ne soit sanctionné par la hiérarchie.

Hong Perez dénonce les « traitements de faveur » dont auraient bénéficié ses collègues masculins malgré leur violation du code de conduite. Plus grave encore, la salariée accuse l’entreprise de l’avoir licenciée à cause d’une erreur commise par Brian Berner. Hong Perez aurait payé la note pour une mauvaise négociation dont son supérieur aurait été le seul responsable.

Des écarts de salaires injustifiés

Enfin, l’ex-employée accuse la direction des ressources humaines d’avoir promu un responsable déjà sanctionné pour des faits de harcèlement sexuel. La direction est également accusée d’avoir mieux rémunéré les hommes que les femmes, à qualifications égales.

Dans un communiqué envoyé à Pitchfork, la société s’est contentée de rappeler qu’elle ne tolérait aucune discrimination. « Bien que nous ne pouvons commenter les détails d’une affaire en cours, ces accusations sont sans fondement », s’est défendue Spotify. La firme suédoise n’est pas la seule à devoir répondre de telles accusations, rappelle Slate. Ces derniers mois, de grands groupes comme Nike, Uber et Burberry ont eux aussi dû face à une série de plaintes pour discrimination sexiste.