Ile-de-France: Huit cadres sur dix envisagent de quitter la région parisienne avant 2021
DEMENAGEMENT Les cadres parisiens privilégient la ville de Bordeaux pour s'installer, suivie de Lyon et Nantes...
Quitter Paris et ses tracas pour les grandes villes françaises. C’est le souhait de plus de huit cadres franciliens sur dix, selon une enquête publiée mardi par Cadremploi.
Selon cette étude, 84 % des cadres songent à quitter la capitale avant trois ans. Plus d’un quart des éventuels candidats au départ (28 %) réfléchit même à s’installer en région dans les douze prochains mois.
Bordeaux en tête de classement
Comme en 2017, Bordeaux arrive largement en tête des villes d’accueil potentielles préférées des cadres franciliens (58 %) devant Lyon et Nantes (41 % chacune), suivies de Toulouse (30 %) et Montpellier (28 %). Aux deux dernières places de la liste de souhaits, figurent Metz et Saint-Etienne (3 %).
Si la ville de Paris a des atouts aux yeux de ces cadres, comme la vie culturelle, l’accessibilité rapide à tous les services et l’intérêt de leur travail, cela ne suffit pas à leur bien-être : ils sont 55 % à se déclarer non satisfaits de leur vie actuelle. Le coût de la vie, trop chère pour 77 % d’entre eux, constitue leur première récrimination. Le temps de transport en fait également partie : en moyenne, c’est plus d’une heure et demie quotidienne pour près de la moitié d’entre eux (49 %), qu’ils sont 56 % à trouver excessif.
Désagréables et hautains
Viennent ensuite dans leurs reproches, le manque de proximité avec la nature (54 %), l’environnement dégradé (48 %) et les problèmes de logement (48 %). Parmi les plus mécontents figurent les cadres qui vivent et travaillent en banlieue : ils représentent 57 % des insatisfaits alors qu’ils constituent seulement 33 % de l’échantillon de total de personnes interrogées. Les cadres franciliens s’accordent par ailleurs pour dire qu’ils trouvent les Parisiens stressés (94 %), désagréables (61 %) et hautains (60 %).
Parmi ceux qui réfléchissent à changer de région, ils sont près de la moitié à se dire prêt à une reconversion professionnelle (48 %) et consentir une baisse de salaire (47 %), qui peut aller jusqu’à 5.000 euros sur leur salaire annuel brut pour 62 % d’entre eux.