Grève à la SNCF: «Les problèmes ne sont pas réglés», estime le patron de la CGT Philippe Martinez
SOCIAL Après trois mois d’un mouvement en pointillé, « les cheminots sont affaiblis » mais « le mécontentement est toujours là », a affirmé le patron de la CGT…
La CGT réaffirme sa détermination. La nouvelle grève des cheminots les 6 et 7 juillet est justifiée car « les problèmes ne sont pas réglés » à la SNCF malgré le vote de la réforme ferroviaire du gouvernement, a affirmé ce mercredi le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez.
Après trois mois d’un mouvement en pointillé, marqué par 18 épisodes de deux jours de grève, « les cheminots sont affaiblis » mais « le mécontentement est toujours là », a-t-il assuré sur RTL.
« 85 % des problèmes que nous avons soulevés ne sont pas réglés »
« 85 % des problèmes que nous avons soulevés ne sont pas réglés », a estimé Philippe Martinez, évoquant en particulier le transport de marchandises, la future convention collective des cheminots et l’avenir des petites lignes ferroviaires.
Pour le fret, qui doit devenir une filiale à part entière de la SNCF, « la direction vient de repousser les réunions qui prévoyaient l’organisation de cette filialisation », a-t-il indiqué. La convention collective, elle, « n’existe toujours pas » alors que « ça fait deux ans et demi que les négociations ont commencé », a-t-il rappelé.
Quant aux petites lignes, que le gouvernement avait d’emblée exclu de sa réforme, on « renvoie ça aux régions qui ont de moins en moins de moyens », a estimé Philippe Martinez, prédisant que « des gares vont fermer ».
De nouvelles grèves en septembre ?
Pour ces raisons « le mouvement de grève continue », avec l’appel à la grève de la CGT Cheminots et de SUD-Rail pour les 6 et 7 juillet et « il y aura d’autres jours, même en septembre », a-t-il prévenu.
Le patron de la CGT n’a pas critiqué le choix de l’Unsa ferroviaire et de la CFDT Cheminots de ne pas participer à d’autres journées de grève en juillet et août. « Ils font une pause pendant l’été, mais j’ai cru comprendre qu’en septembre ils étaient prêts à refaire des actions », a-t-il expliqué.