La chaîne YouTube d'Alain Soral fermée pour provocation à la haine

RESEAUX SOCIAUX Le compte a été clôturé après un troisième avertissement en trois mois pour « non-respect du règlement de la communauté » des youtubeurs…

20 Minutes avec AFP
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Le polémiste Alain Soral en 2007.
Le polémiste Alain Soral en 2007. — MARTIN BUREAU / AFP

La chaîne YouTube ERTV de l’essayiste d’extrême droite Alain Soral, condamné la semaine dernière à deux peines d’emprisonnement avec sursis pour provocation à la haine, a été fermée ce mardi par la plateforme vidéo américaine, a-t-on appris ce mercredi de sources concordantes.

Le compte a été clôturé après un troisième avertissement en trois mois pour « non-respect du règlement de la communauté » des youtubeurs, à la suite du signalement d’une vidéo mise en ligne sur la chaîne d’Égalité & Réconciliation, selon un message de la plateforme internet cité sur le site d’Alain Soral.

D’autres comptes d’extrême droite visés par des mesures de suppression comparables

La page Facebook du polémiste avait déjà été fermée il y a plusieurs mois. Plus récemment, des mesures de suppression comparables ont visé d’autres comptes d’extrême droite, dont ceux du journaliste Jérôme Bourbon (Twitter), du militant Hervé Ryssen (Facebook et YouTube) et du groupe Génération identitaire (Facebook et Instagram), connu pour ses actions contre la venue de migrants en France.

« C’est la fin de l’impunité et de la complaisance avec les messages de haine sur internet », a commenté le délégué interministériel à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT (Dilcrah), Frédéric Potier. « Il y a chez les acteurs du numérique un mouvement global de vraie prise de conscience de la nécessité de lutter contre cette haine, et tout simplement de mettre en application leurs propres règles d’utilisation, qui bannissent de tels messages », s’est-il félicité.

La lutte contre la cyberhaine est l’un des volets principaux du deuxième plan national de lutte contre le racisme et l’antisémitisme (2018-2020). En le présentant le 19 mars dernier, le Premier ministre Édouard Philippe avait dit son souhait de faire modifier les législations française et européenne pour « renforcer le régime de responsabilité des opérateurs » du net.