Les aides sociales ne seront «pas remises en cause», jure Agnès Buzyn à l'Assemblée

FINANCES Dimanche, le ministre des Finances Bruno Le Maire avait évoqué une réduction des aides sociales à l’emploi...

20 Minutes avec AFP
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Agnès Buzyn, le 3 avril 2018 à Paris.
Agnès Buzyn, le 3 avril 2018 à Paris. — Jacques Witt/ Sipa/SIP

Les aides sociales ne seront pas « remises en cause », a affirmé ce mercredi Agnès Buzyn, alors que Bruno Le Maire avait évoqué cette possibilité si la création d’emplois privés est suffisante.

La ministre de la Santé était interrogée à l’Assemblée par le député communiste Hubert Wulfranc à propos d’un document de Bercy, révélé par Le Monde. Sur ce document figuraient les pistes pour revoir les critères d’attribution de certaines aides sociales ou réduire leur montant. « Il n’y aura pas de remise en cause des aides sociales. Protéger l’action des plus fragiles, c’est l’un des piliers de l’action de ce gouvernement », a-t-elle insisté.

Dans les pistes examinées par Bercy, figurent une révision des « règles d’éligibilité » des prestations, une meilleure prise en compte du patrimoine des personnes dans le calcul des allocations, ou une désindexation des minima sociaux sur l’évolution des prix.

Etudiants et personnes âgées visées par la note

La note passe en revue plusieurs dispositifs, comme l’allocation personnalisée pour l’autonomie (APA), destinée aux personnes âgées, qui pourrait être recentrée « sur les publics prioritaires ». Elle suggère encore « d’accroître le ciblage » des bourses attribuées aux étudiants sur critères sociaux.

Dimanche, le ministre des Finances Bruno Le Maire avait évoqué une réduction des aides sociales à l’emploi dans l’objectif de baisser les déficits publics, s’il y a suffisamment de créations d’emplois dans le privé.

Ce mercredi, le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin, a au contraire estimé qu’il ne fallait « pas toucher aux prestations sociales individuelles » mais plutôt aux aides aux entreprises.