Un parcours touristique passant par Nantes et Rennes pour attirer le flot de visiteurs du Mont-Saint-Michel

TOURISME Les villes de Saint-Nazaire, Nantes, Rennes et Saint-Malo lancent un parcours en commun à l'intention des tour-opérateurs étrangers...

Frédéric Brenon
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Le Mont-Saint-Michel attire près de 2,5 millions de voyageurs annuels.
Le Mont-Saint-Michel attire près de 2,5 millions de voyageurs annuels. — C.Triballeau/AFP
  • Saint-Nazaire, Nantes, Rennes et Saint-Malo s'associent au Mont-Saint-Michel dans un parcours commun.
  • Le voyage «clé en main» sera proposé principalement aux visiteurs étrangers.
  • L'objectif est d'attirer davantage les flux touristiques vers l'ouest de la France.

Le constat est cruel. Si la France est parvenue à attirer l’an passé 88 millions de visiteurs étrangers, une grande partie d’entre eux, en particulier les groupes, boudent les grandes villes de l’ouest. D’où l’idée de Saint-Nazaire, Nantes, Rennes et Saint-Malo de réunir leurs forces tout en s’accrochant à une locomotive : le Mont-Saint-Michel, l’un des dix sites les plus visités de France (2,5 millions de visiteurs annuels).

Dévoilé ce mardi par les élus, un parcours touristique « clé en main » menant de l’estuaire de la Loire à la Manche a ainsi été concocté à l’intention des tour-opérateurs. Baptisé « Traversée moderne d’un vieux pays », il propose un total de 16 étapes à découvrir en 8 jours et 7 nuits. Les quatre villes instigatrices, leurs musées, leurs événements (Voyage à Nantes, exposition de la collection Pinault à Rennes…) y figurent évidemment en bonne place.

Mais le parcours inclut aussi des « étapes moins connues mais qui ne manquent pas d’atouts patrimoniaux ou naturels » (Brière, Fégréac, Hédé-Bazouges, Bécherel, Dinan, Plouër-surRance). Le voyage, prévu en car ou autotour, s’achève par une visite nocturne du Mont-Saint-Michel et une nuit sur place.

Chinois et Américains en tête

« On s’adresse à un public cultivé qui voudra découvrir un patrimoine, une histoire, mais de façon contemporaine », expose Jean Blaise, directeur de l’office de tourisme de Nantes. Concrètement, les touristes chinois, coréens, américains et canadiens sont principalement ciblés.

La promotion du parcours, engagée depuis un an auprès des professionnels et médias de ces nations, « a déjà permis de séduire quelques grands tour-opérateurs, notamment le chinois Caissa », indique l’office de tourisme de Nantes. Sauf que, pour l’instant, ils préfèrent sauter des étapes et limiter le déplacement à 2 ou 3 jours. « Nos propositions peuvent aussi être intégrées à un parcours plus large avec Paris ou les châteaux de la Loire », fait remarquer l’office du tourisme nantais.

En cheminement libre pour les Français

Au-delà des étrangers, le parcours s’adresse aussi aux visiteurs français et locaux pour un « cheminement libre ». Un pass à 36 euros permettant d’accéder à une dizaine de sites ou expositions sera d’ailleurs en vente du 16 juin au 18 novembre.

« Ce parcours matérialise une nouvelle étape dans nos collaborations, se félicite Nathalie Appéré, maire de Rennes. La concurrence d’hier entre nos villes n’a plus de sens aujourd’hui. Nous devons mettre en commun nos atouts pour les développer. » Le parcours, qui « n’est pas un coup d’essai » promet Johanna Rolland, maire de Nantes, a « vocation à s’enrichir » ces prochaines années.