Notre-Dame-des-Landes: La préfète Nicole Klein annonce que «15 squats ont été détruits, dont neuf aujourd’hui»
EVACUATION Les opérations de gendarmerie et affrontements ont continué sur la ZAD après l'expulsion de 13 squats lundi...
- L'évacuation de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes a démarré lundi matin, avec l'arrivée de 2.500 gendarmes.
- Environ un tiers des sites ciblés ont été démantelés. Les opérations continuent ce mardi et pour plusieurs jours.
Willem, éleveur bio sur la ZAD, dénonce une « traîtrise » de l’Etat après la destruction de lieux agricoles.
On apprend qu’une trentaine de manifestants opposés à l’évacuation de Notre-Dame-des-Landes se trouvent depuis 13h30 face l’usine Nobel Sport, qui fabrique de la poudre et des explosifs, à Pont-de-Buis-lès-Quimerch (Finistère). Ils font face aux forces de l’ordre.
« On demande que les forces de l’ordre se retirent, qu’on nous laisse du temps et qu’on étudie notre projet agricole collectif », ont-ils expliqué.
Le rassemblement au lieu-dit les « Cheveux blancs » est lancé par les occupants de la ZAD soutenus par les agriculteurs du mouvement Copain et de la CIPA, principale association anti-aéroport.
Selon les représentants de la ZAD, il y aurait une vingtaine de blessés parmi les zadistes, dont un grave [touché aux jambes, il serait hospitalisé] depuis ce matin.
Les forces de l'ordre en sont quasiment à la moitié de l'objectif visé. Les opérations pourraient donc encore durer deux ou trois jours.
Nicole Klein, la préfète de Loire-Atlantique, interrogée par BFM TV : « Il y a plus de violence aujourd’hui [ce mardi sur la ZAD]. Beaucoup de gens viennent pour en découdre et ont une vraie volonté de se battre violemment. »
Notre reporter a pu saisir des images de danse et de musique, à quelques mètres des gendarmes, derrière les barricades.
Par ailleurs, toujours selon l’AFP, qui reprend un communiqué de la Cour d’appel de Rennes, les sept personnes placées lundi en garde à vue ont toutes été libérées. Pour six d’entre eux, aucune décision judiciaire n’a été prise à leur encontre. Le septième, un mineur, le parquet de Saint-Nazaire s’est dessaisi de la procédure « contre ce mineur déjà suivi par un juge des enfants d’Angers ».
On vient de l’apprendre. Selon l’AFP, le parquet de Nantes a ouvert une enquête à la suite d’un tir de fusée contre un hélicoptère de la gendarmerie qui survolait mardi matin la ZAD de Notre-Dame-des-Landes où les forces de l’ordre poursuivaient leur opération contre les occupants illégaux. « Suite aux tirs de fusées anti-grêle qu’a essuyé ce matin l’hélicoptère de la gendarmerie nationale, le parquet de Nantes a ouvert une enquête de flagrance du chef de violences aggravées », a annoncé la cour d’appel de Rennes dans un communiqué.
Ils sont là pour protéger le lieu de vie des « Fosses noires ». Lundi, les agriculteurs du collectif Copain 44 ont appelé « tous les paysans à se mobiliser, sur place ou par n’importe quel autre moyen partout en France ».
Un blindé léger de la gendarmerie a été pris pour cible par des cocktails Molotov, selon l’AFP, qui indique qu’il a été touché mais n’a pas été détruit. Ce que confirme la photo de notre journaliste sur place.
Les zadistes, qui s’estiment plus nombreux que lundi, ont lancé de nombreux projectiles, pavés et cocktails Molotov. Les gendarmes font usage de lacrymogènes et plusieurs grenades assourdissantes.
Les heurts sont principalement concentrés sur deux lieux, la Chèvrerie et les Vraies rouges, non loin de l’ex-route des chicanes. Selon notre journaliste sur place, les opposants seraient manifestement plus nombreux que lundi.
Il y aurait plusieurs blessés depuis ce matin du côté des opposants.
Un véhicule de la gendarmerie aurait été incendié. Selon plusieurs sources, des tirs de fusée ont été effectués en direction de l’hélicoptère de la gendarmerie, sans l’atteindre.
L’ex-route des chicanes est toujours interdite et l’accès à la zone toujours très compliqué, selon notre journaliste sur place.