Seine-Saint-Denis: Une mère contrainte de dormir à même le sol à l'hôpital pour veiller sur son fils

SOCIETE Cette mère de famille a dormi sur un simple drap et une couverture à même le sol, dans le box de 2 mètres sur 4 qui accueillait le berceau de son fils…

T.L.G.
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Hôpital Delafontaine
Hôpital Delafontaine — LIONEL BONAVENTURE / AFP

« Je me suis sentie comme un animal. Il faisait froid, je n’ai dormi qu’une heure avec mon manteau ». Laurence Thimothé, mère d’un petit garçon de 2 ans, raconte dans Le Parisien les conditions difficiles de sa nuit passée au sein de l’hôpital Delafontaine à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Lorsque son fils est admis, du 13 au 16 janvier, au service pédiatrie, on lui conseille de rester dormir sur place pour mieux le surveiller. « Forcément, je suis restée ! C’est la culpabilité de la mère qui a parlé », dit-elle au quotidien.

« C’est pas possible, je ne vais pas dormir par terre ! »

Pour seul couchage, on lui offre un simple drap et une couverture à même le sol, dans le box de 2 mètres sur 4 qui accueille le berceau de son fils. « J’ai regardé les infirmières en leur disant : c’est pas possible, je ne vais pas dormir par terre ! »

La mère de famille explique au Parisien que d’autres familles étaient dans la même situation. « Je me suis levée avec un mal horrible au dos. Au réveil, je leur ai dit que c’était inadmissible », poursuit-elle. « C’est incompréhensible que l’hôpital ne mette pas à disposition au moins un tapis de sol ou un matelas ! C’est pas ça qui coûte cher. Il n’est pas normal que les parents continuent à être accueillis dans des conditions pareilles. Les toilettes sont en dehors du service pédiatrie. Il n’y a pas de douches. Pour ceux qui restent plusieurs jours, impossible de se laver. »

Dans le quotidien francilien, le syndicat Sud Santé Sociaux se plaint du manque de moyens. « Ça fait des années que ça dure. On a fait remonter le problème à de nombreuses reprises », assure ainsi le délégué Stéphane Degl’Innocenti. « L’exemple de cette dame démontre que l’hôpital n’a plus les moyens d’offrir des services de qualité. » La direction de l’hôpital n’a, elle, pas donné suite aux demandes des journalistes.