Les animaux au travail: Pourquoi il vaut mieux amener un chien qu'un chat

ANIMAUX Le mouvement est encore timide, mais des entreprises en France autorisent parfois leurs salariés à venir au travail avec leur animal de compagnie au travail...

F.P.
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Le chien, meilleur hami de l'homme... même au travail?
Le chien, meilleur hami de l'homme... même au travail? — Paul Brown/Shutterstock/SIPA

Amener son animal de compagnie au travail est une pratique qui commence à se développer en France. La preuve, unappel à contribution lancé par 20 Minutes mardi sur les réseaux sociaux et intitulé « Cherche salarié autorisé à venir au travail avec son animal de compagnie », a suscité de nombreuses réponses. Mais à part un ou deux poissons, quelques chats, c’était surtout de chiens dont il était question.

 

« Vous ferez plus plaisir à votre chien »

Georges Chapouthier, directeur de recherche au CNRS aujourd’hui retraité, spécialiste du comportement animal, n’est guère surpris. « Ce n’est pas faire un cadeau à un chat que de l’emmener tous les jours au travail, estime-t-il. C’est un animal très territorial. Il s’intéresse à son maître bien sûr, mais il s’intéresse avant tout à son territoire et n’aime guère en être extrait. »


Le chien, lui, vous accompagnera avec joie. « Il y a des exceptions bien sûr, mais l’osmose est très forte entre l’homme et le chien, un animal domestiqué depuis très longtemps, indique Georges Chapouthier. Le chien a besoin beaucoup plus que les autres de l’affection de son maître. C’est même lui qui va profiter le premier du fait d’être toléré au sein de l’entreprise. »

Un tampon efficace contre le stress

Le salarié ne perd toutefois pas au change. En 2012, une étude scientifique parue dans l’International Journal of Workplace Health Management s’était ainsi penchée sur les bienfaits de la présence des chiens en entreprise sur leurs maîtres.

L’équipe de cinq chercheurs de la Virginia Commonwealth university, emmenée par le professeur Randolph Baker, a mené cette étude durant une semaine auprès de 76 employés divisés en trois groupes : ceux emmenant leur chien au travail, ceux ayant un animal mais le laissant chez eux, et ceux n’ayant pas du tout d’animaux.

Leurs conclusions ? « Les différences en termes de stress ressenti par les employés entre les jours où les chiens étaient présents et les jours où ils ne l’étaient pas ont été étonnantes », expliquait Randolph Baker. En compagnie des chiens, « les salariés étaient dans l’ensemble bien plus satisfaits dans leur travail que la moyenne dans leur secteur », pointait aussi l’étude.