Poursuivie pour financement du terrorisme, une mère de djihadiste dénonce un « procès d’intention »

REACTION Nathalie Haddadi, soupçonnée d’avoir envoyé de l’argent à son fils djihadiste, dénonce «un procès d'intention» alors que le tribunal correctionnel de Paris rend jeudi son jugement la visant…

A.-L.B.
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Illustration justice. Strasbourg le 29 01 07.
Illustration justice. Strasbourg le 29 01 07. — G . VARELA / 20 MINUTES

Poursuivie pour financement du terrorisme, Nathalie Haddadi attend ce jeudi après-midi le jugement du tribunal correctionnel de Paris la visant. Soupçonnée d'avoir envoyé de l'argent à son fils parti faire le djihad en Syrie, cette femme a dénoncé « un procès d'intention» sur franceinfo.

Alors que le procureur, qui requis 18 mois de prison ferme contre elle, a critiqué ses « mensonges» lors du procès, cette conseillère commerciale en Alsace de 43 ans réplique : « C’est ce qu'on appelle un procès d'intention. On me dit : "On pense que vous étiez au courant". Mais vous imaginez votre fils vous dire : "Maman, au fait, je vais aller mourir" ? ».

«Il y a urgence pour me mettre en prison»

«J'ai une petite de 9 ans, je suis en CDI, j'ai un crédit en cours, j'ai la vie de monsieur et de madame tout le monde, je ne constitue aucun danger pour l'Etat français... mais il y a urgence pour me mettre en prison ! On se pose des questions», a confié à la radio Nathalie Haddadi.

Cette femme a précisé avoir payé des billets d'avion à son fils « pour ses vacances» en Malaisie. Le jeune homme a ensuite rejoint le groupe terroriste Daesh en Syrie, pays où il aurait trouvé la mort en 2016.