VIDEO. Infanticide de Berck: Fabienne Kabou reconnaît avoir abandonné sa fille sur la plage mais plaide «non coupable»
PROCES Condamnée à 20 ans de prison en première instance pour « assassinat », Fabienne Kabou est jugée, en appel depuis ce vendredi, pour avoir abandonné sa fille à la marée montante…
- Le procès en appel de Fabienne Kabou s’est ouvert ce vendredi.
- Elle a immédiatement reconnu les faits mais plaide « non-coupable ».
- Elle assure avoir été « commandée par une énergie malveillante ».
A la cour d’assises d’appel du Nord, à Douai,
Il a suffi de trois mots à Fabienne Kabou pour donner le ton de son procès pour assassinat qui s’est ouvert, ce vendredi matin, à la cour d’assises d’appel du Nord, à Douai. Accusée d’avoir déposé Adélaïde, sa fillette de 15 mois, sur une plage de Berck (Pas-de-Calais) à la marée montante, en 2013, Fabienne Kabou a commencé par plaider « non-coupable ».
Mais, dans la foulée, quand la présidente de la cour lui a demandé si elle reconnaissait avoir abandonné son bébé à la mort sur cette plage, cette femme dotée d’un QI de 135 a répondu « Oui ». Apparue froide et hautaine, en 2016, lors du procès en première instance où elle a écopé de 20 ans de prison, l’accusée a, cette fois-ci fendu l’armure dès l’ouverture de l’audience.
Une « énergie malveillante » au-dessus d’elle ?
Chignon strict, lunettes à montures noires, c’est la voix entrecoupée de sanglots qu’elle a commencé à justifier son geste. « J’étais [mue] par une énergie qui était toujours malveillante. J’estime que quelque chose, quelqu’un a agi en moi pour assassiner ma fille. »
Laissant filer un court silence dans le prétoire, elle précise alors : « Un peu comme si quelqu’un avait commandité sa mort par mes mains et, faisant d’une pierre deux coups, avait ruiné ma vie et ôté la sienne… »
« Je veux savoir qui a tué ma fille »
Convaincue d’avoir été victime « d’une force supérieure », évoquant, lors de l’instruction, les méfaits de la « sorcellerie », cette Sénégalaise de 40 ans a ainsi expliqué qu’elle s’était « débattue » pendant les deux années précédant la naissance de sa fillette. « J’ai le sentiment d’avoir été fauchée. Je veux vraiment savoir qui a tué ma fille. »
Les experts psychiatres qui l’ont longuement examiné ont estimé que son discernement était « altéré » mais « non aboli » la rendant accessible à une sanction pénale. Ils doivent défiler à la barre, vendredi après-midi, pour détailler les conclusions de leurs travaux et éclairer la cour. Le verdict est attendu vendredi 15 septembre. Fabienne Kabou encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
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