Affaire Vincent Lambert: Un médecin devra de nouveau se prononcer sur l'arrêt des soins

JUSTICE La plus haute autorité administrative s’est une nouvelle fois penchée sur le cas de Vincent Lambert le 10 juillet dernier…

20 Minutes avec AFP
— 
Rachel Lambert, qla femme de Vincent Lambert, hospitalisé en unité de soins palliatifs au CHU de Reims, lors de l'audience à la Cour européenne des droits de l'Homme, à Strasbourg, le 5 juin 2015.
Rachel Lambert, qla femme de Vincent Lambert, hospitalisé en unité de soins palliatifs au CHU de Reims, lors de l'audience à la Cour européenne des droits de l'Homme, à Strasbourg, le 5 juin 2015. — AFP PHOTO / PATRICK HERTZOG

Le Conseil d’Etat a tranché. Il a jugé « illégale », ce mercredi, la suspension de la procédure d’examen de l’interruption des traitements de Vincent Lambert, hospitalisé dans un état végétatif au CHU de Reims depuis 2008, qui avait été annoncée en juillet 2015 par l’établissement hospitalier.

« Il en résulte que le médecin actuellement en charge de Vincent Lambert devra à nouveau se prononcer sur l’engagement d’une procédure d’examen de l’arrêt des traitements de l’intéressé », précise la plus haute autorité administrative dans un communiqué.

Deux recours déposés contre l’arrêt de la cour d’appel de Nancy

« Le médecin en charge de Vincent Lambert en 2015 avait engagé une procédure d’examen d’un arrêt des traitements » avant de décider « de la suspendre, sans donner de terme à cette suspension, au motif que les conditions de sérénité et de sécurité nécessaires à sa poursuite, tant pour le patient que pour l’équipe soignante, n’étaient pas réunies », rappelle le Conseil d’État. Or, pour les juges, « le médecin ne pouvait se fonder sur un tel motif pour prendre la décision de suspendre la procédure pour une période indéterminée ». Ils ont donc confirmé l’annulation de cette décision, prise le 16 juin 2016 par la cour administrative d’appel de Nancy.

Les Sages du Palais Royal étaient saisis de deux recours contre cet arrêt de cette cour d’appel de Nancy qui avait notamment ordonné au CHU de Reims de donner au médecin en charge de Vincent Lambert, ou « à tout autre praticien susceptible de lui succéder » les moyens « de poursuivre le processus de consultation ». Ces recours avaient notamment été déposés par les parents de Vincent Lambert, des catholiques traditionalistes opposés à l’arrêt des soins, et par son neveu, François, qui se bat au côté de Rachel, l’épouse du patient, pour qu’on le laisse mourir.