Familles monoparentales: Les femmes restent plus longtemps célibataires que les hommes
FAMILLE La monoparentalité dure plus longtemps chez les femmes que chez les hommes...
Après une séparation, les hommes sont plus rapides pour se remettre en couple que les femmes. C’est ce que révèle une étude sur la monoparentalité réalisée par l’Insee, publiée mercredi dernier.
Elle démontre que les femmes passent plus de temps à la tête d’une famille monoparentale que les hommes. Et qu’elles mettent aussi plus de temps à retrouver un compagnon.
Difficile de se remettre en couple
D’après l’institut, les mères seules mettent en moyenne 6,1 ans avant de retrouver l’amour, contre 4,1 ans pour les pères seuls.
Si un parent sur deux retrouve un partenaire au bout de trois ans, il semble plus difficile de se réengager après une séparation. En moyenne, 30 % des parents séparés sont toujours célibataires au bout de huit ans, et 4 % après 18 ans.
Neuf ans de célibat pour les femmes ayant eu un enfant hors couple
L’Insee s’est aussi intéressé avec précision sur la situation des femmes et la raison pour laquelle elles se sont retrouvées à la tête d’une famille monoparentale.
Il s’avère que les mères seules, séparées de leur conjoint, sont celles qui se relancent le plus vite dans une relation. Elles mettent en moyenne 5,4 ans avant de retrouver quelqu’un, contre 5,7 ans pour les veuves, et 9 ans pour les femmes ayant eu un enfant hors couple.
Le niveau de diplôme, autre facteur
Le niveau de diplôme est un critère également étudié par l’Insee. Les femmes ayant le baccalauréat ou un diplôme inférieur sont les plus rapides avec 5,5 ans d’attente en moyenne avant de retrouver quelqu’un.
La durée est plus élevée pour les femmes possédant un diplôme supérieur au baccalauréat (6,4 ans). C’est encore plus pour les non-diplômés puisque la durée grimpe à 7,6 ans.
Des familles monoparentales plus nombreuses
L’Insee estime à 20 % le nombre de familles monoparentales avec enfant(s) mineur(s), ce qui représente environ 1,7 million de ménages en France.
Ce chiffre est en constante progression puisqu’elles ne représentaient que 12 % des foyers en 1990.