Paris: Que s'est-il passé à la gare du Nord pendant la nuit?

TERRORISME Les autorités avaient été prévenues de l'éventuelle présence à bord d'un train de trois individus recherchés par la DGSI. Personne n'a été interpellé...

Thibaut Chevillard
— 
La gare du Nord a été évacuée près de trois heures, dans la nuit de lundi à mardi
La gare du Nord a été évacuée près de trois heures, dans la nuit de lundi à mardi — LEWIS JOLY/SIPA
  • La gare du Nord a été évacuée près de trois heures dans la nuit de lundi à mardi
  • La présence de trois hommes recherchés par la DGSI avait été signalée à bord d'un train
  • Aucune interpellation n'a été réalisée

L’intervention antiterroriste a duré près de trois heures. La plus grande gare d’Europe a été évacuée, dans la nuit de lundi à ce mardi, afin de permettre à la BRI de fouiller un train en provenance de Valenciennes (Nord). L’unité d’élite de la Préfecture de police a été envoyée sur place, un peu après 23h, après que l’éventuelle présence à bord de trois individus recherchés par la DGSI a été signalée aux autorités. « Il était impératif de prendre les dispositions nécessaires », confie à 20 Minutes une source policière.

Selon Europe 1, c’est une guichetière de la SNCF, en poste à Valenciennes, qui a prévenu la police. Elle a découvert sur les réseaux sociaux, en rentrant chez elle lundi, un avis de recherche émis trois jours plus tôt, concernant trois individus, considérés comme très dangereux. La guichetière a cru se rappeler avoir vendu des billets à l’un d’eux et a immédiatement alerté les autorités. Les vérifications, effectuées lundi soir, n’ont toutefois rien donné.


Ces fiches de recherche ont été communiquées, vendredi dernier, à tous les services de police. Elles concernent trois hommes de nationalité étrangère, faisant l’objet de fiche S, et susceptibles d’avoir rejoint la France « pour y perpétrer un attentat pour le compte de l’Etat islamique ». Selon nos informations, leurs profils ont été signalés à la DGSI par la Belgique. Ces fiches, qui n’ont pas vocation à être publiées, ont fuité sur les réseaux sociaux, peu de temps après leur diffusion dans les services. Elles ont notamment été publiées sur Twitter par Jean-Paul Ney, un journaliste indépendant.

Des signalements dans d’autres villes

Conséquence, depuis vendredi, plusieurs témoins ont cru les avoir vus dans plusieurs villes de France, nous indique une source policière. Europe 1 précise que les suspects ont notamment été signalés près du QG de campagne d’Emmanuel Macron, à Bordeaux (Bordeaux), à Marseille (Bouches-du-Rhône) et même dans le Cantal. A chaque fois, des vérifications sont effectuées, nécessitant d'importants moyens. « C’est ce qui arrive quand on publie des fiches de recherche internes à la police », s’insurge notre source.