Attentat déjoué à Marseille: Trois hommes de l'entourage des suspects mis en examen et écroués
JUSTICE Ils sont soupçonnés d'avoir fourni une aide logistique aux deux suspects...
Trois hommes de l’entourage de Clément Baur et Mahiedine Merabet – un réfugié politique tchétchène de 24 ans et deux frères serbes du Kosovo, de 19 ans et 35 ans - ont été mis en examen pour association de malfaiteurs terroriste criminelle et acquisition, détention ou transport d’armes en relation avec une entreprise terroriste, a indiqué une source judiciaire. Ils avaient été interpellés mardi par la DGSI et le Raid dans la banlieue de Nancy, et ont depuis été placés en détention provisoire.
Le 18 avril dernier, lors de l’interpellation de Baur et Merabet, tous deux suspectés de préparer un attentat « imminent » avant le premier tour des présidentielles, les enquêteurs de la DGSI avaient mis la main sur un arsenal vertigineux dans l’appartement du 3e arrondissement de Marseille qu’ils occupaient : un fusil-mitrailleur, deux armes de poing, des munitions, une grenade artisanale mais également plus de trois kilos de TATP, un explosif instable utilisé notamment lors des attaques du 13 novembre. Ces armes, auraient été fournies par les trois hommes mis en examen.
Les enquêteurs cherchent encore à déterminer le degré de connaissance qu’ils avaient des projets de Merabet et de Baur, connu pour être un proche d’islamistes tchétchènes au contact desquels il s’est converti à l’islam en 2007 à Nice.
Deux autres hommes remis en liberté
Deux autres hommes, également apparus parmi les contacts téléphoniques les plus fréquents des deux suspects, avaient été interpellés mardi près de Nancy et à Miramas (Bouches-du-Rhône). Ils ont été remis en liberté vendredi, faute d’éléments attestant de leur implication, a précisé la source judiciaire.
Aucune cible n’a été à ce stade identifiée, mais les enquêteurs ont notamment retrouvé, dans les téléphones de Baur et Merabet, des photos prises dans des lieux de rassemblement ou des rues de Marseille, et des recherches internet sur certains bars marseillais. Plusieurs éléments laissent penser que les deux hommes comptaient passer à l’acte dans cette ville ou ses environs et envisageaient plusieurs attaques, compte tenu de l’importance de leur arsenal.
Durant leur garde à vue, Clément Baur a affirmé qu’ils avaient renoncé à leurs projets d’action violente, selon une source proche de l’enquête. Les deux hommes ont été mis en examen dimanche, notamment pour association de malfaiteurs terroriste criminelle, et écroués.