Viol collectif à Colmar: Trois suspects dont deux mineurs de 13 et 16 ans interpellés
JUSTICE Deux témoins ont également été placés en garde à vue...
Elle marchait dans Colmar vers 1h00 du matin avec deux amis. Le parquet de la ville alsacienne va ouvrir une enquête après le viol d’une jeune femme dans la nuit de mercredi à jeudi devant la gare par trois agresseurs dont deux mineurs qui ont été interpellés ainsi que deux témoins, a annoncé jeudi soir le procureur.
Vers 01h00 du matin, la victime, une jeune majeure, marchait dans Colmar, accompagnée d’une amie et du petit ami de cette dernière, quand elle a été appréhendée par deux mineurs de 13 et 16 ans qui l’ont forcée à une fellation sur un homme de 34 ans, selon les premiers éléments communiqués à l’AFP par le procureur Christian de Rocquigny.
Les suspects arrêtés en flagrant délit
Alertée par les images de vidéo-protection, la police s’est immédiatement rendue sur place, interpellant les trois agresseurs présumés « en flagrance ». Ces derniers ont été placés en garde à vue pour viol en réunion.
« La violence des deux jeunes a contraint la victime à pratiquer une fellation au plus âgé, sans que les deux autres (son amie et le petit ami de cette dernière) ne réagissent », a indiqué le procureur. Choquée, la victime, qui s’est rendue à l’hôpital après les faits a pu être entendue par la police. Âgés entre 13 et 16 ans, les deux mineurs ont contraint la victime à subir un viol en l’invectivant violemment, a souligné le procureur.
« Recrudescence des violences à caractère sexuel chez les jeunes »
Les deux personnes qui accompagnaient la victime avaient quitté les lieux au moment des faits. Interpellés peu de temps après, elles ont été placées en garde à vue pour « non-empêchement de commission d’un crime ». Le procureur de Colmar a annoncé que le parquet ouvrira vendredi une information judiciaire pour « viol en réunion ». La garde à vue des cinq suspects se poursuivait jeudi soir.
« Ces faits graves surviennent alors qu’on observe chaque année une recrudescence des violences à caractère sexuel chez les jeunes », observe le procureur, qui appelle de ses voeux les candidats à la présidentielle à « se saisir » de cette question de société pour avancer des propositions.