Attentats de Paris et de Bruxelles: Le principal artificier de la cellule djihadiste probablement identifié

TERRORISME En fuite, Ahmad Alkhald fait l’objet depuis le 16 novembre dernier d’un mandat d’arrêt des juges d’instruction français…

20 Minutes avec AFP
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La plaque en hommage aux 90 tués au Bataclan, dévoilée le 13 novembre 2016.
La plaque en hommage aux 90 tués au Bataclan, dévoilée le 13 novembre 2016. — AFP PHOTO / JOEL SAGET

Les enquêteurs pensent avoir identifié l’artificier principal des attentats du 13-Novembre. Il s’agirait d’un homme connu sous le nom d’Ahmad Alkhald, un individu actuellement en fuite visé par un mandat d’arrêt de la justice française.

Depuis plusieurs mois, les enquêteurs pensent que derrière cette fausse identité syrienne se cache l’artificier principal de la cellule djihadiste responsable des attentats de Paris, le 13 novembre 2015 (130 morts), et de Bruxelles, le 22 mars 2016 (32 morts), comme l’ont indiqué ce mardi les quotidiens belges La Dernière Heure et La Libre Belgique. « C’est une hypothèse assez forte », a confirmé une source proche du dossier.


Son ADN retrouvé sur des ceintures d’explosif

En fuite, il fait l’objet depuis le 16 novembre dernier d’un mandat d’arrêt des juges d’instruction français pour son rôle présumé dans les tueries du 13-Novembre à Paris et Saint-Denis, revendiquées par le groupe État islamique (EI). Son ADN avait été retrouvé sur le gilet explosif déclenché par le kamikaze Brahim Abdeslam au Comptoir Voltaire, à Paris, et sur la ceinture abandonnée par son frère, Salah Abdeslam, à Montrouge (Hauts-de-Seine) dans la nuit du 13 au 14 novembre 2015, selon une autre source proche du dossier.

Les enquêteurs pensent également qu’il est resté en contact avec des membres de la cellule djihadiste entre les attentats de Paris et ceux de Bruxelles, après être probablement parti en Syrie, dans la foulée du 13-Novembre, selon l’une des sources proches du dossier. L’analyse d’un ordinateur jeté dans une poubelle après les attaques dans la capitale belge avait permis d’exhumer des conversations audios dans lesquelles Najim Laachraoui, futur kamikaze de Bruxelles, et l’un des artificiers de la cellule demandaient des conseils sur des explosifs à un certain Mahmoud, considéré comme un artificier de l’EI. Les enquêteurs supposent que ce dernier pourrait être Ahmad Alkhald, selon la même source.

Il avait été enregistré avec un passeport syrien falsifié au nom d’Ahmed Alkhlad le 20 septembre 2015 sur l’île grecque de Leros, point de passage des migrants, en même temps que deux autres membres présumés de la cellule, Sofiane Ayari et Osama Krayem. Les trois hommes avaient ensuite été récupérés par Salah Abdeslam, seul membre des commandos parisiens toujours en vie, dans la nuit du 2 au 3 octobre à Ulm, en Allemagne.