«Clause Molière»: Laurent Wauquiez va à son tour imposer le français sur les chantiers d’Auvergne-Rhône-Alpes
EMPLOI Objectif : lutter contre le travail détaché, qui représenterait «25 % des travailleurs du BTP» dans la région...
« J’assume de dire qu’un travailleur lorsqu’il travaille en France doit parler français. » Le président Les Républicains de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez, a justifié le vote, ce jeudi, de la « clause Molière », imposant le français sur les chantiers dont elle est maître d’œuvre.
Objectif : lutter contre le travail détaché, qui représente « 25 % des travailleurs du BTP » dans la région, estime l’élu. Déjà imposée en Normandie ou dans les Hauts-de-France pour leurs appels d’offres et réclamée par les artisans du bâtiment, cette clause permet aussi de s’assurer du respect des consignes de sécurité, selon la Région. La mise en place d’une « brigade de contrôle » sur les chantiers pour éviter les fraudes est également prévue.
Une clause « floue », « inapplicable » et « discriminatoire »
« Je pense depuis longtemps que le travail détaché est une concurrence déloyale », pour autant, la clause Molière est « floue », « inapplicable » et « discriminatoire », notamment pour les travailleurs en situation légale qui ne maîtrisent pas parfaitement la langue française, a de son côté estimé Jean-François Débat, chef de file des socialistes à la Région, en assemblée plénière.
C’est un « effet d’annonce maximum » pour un « dispositif a minima », a quant à lui raillé le frontiste Christophe Boudot. A l’échelle de l’Union européenne, sur 1,92 million de travailleurs détachés, 40 % travaillent dans le secteur de la construction.