#MuslimBan: Quinze passagers empêchés d’embarquer sur un vol Air France pour les Etats-Unis, la compagnie s'explique
POLEMIQUE Premier impact en France du décret anti-immigration signé par Donald Trump vendredi…
« Nous appliquons les exigences reçues par les autorités américaines », rapporte ce dimanche matin un porte-parole de la compagnie Air France. Ces exigences, c’est le décret signé vendredi par Donald Trump et interdisant aux ressortissants de sept pays musulmans d’entrer aux Etats-Unis. L’Iran, l’Irak, la Syrie, la Libye, la Somalie, le Yémen et le Soudan.
« Le réacheminement des passagers pris en charge par Air France »
Entre samedi matin et dimanche midi, une quinzaine de personnes n’ont pas pu embarquer à bord de vols d’Air France à destination des Etats-Unis, a précisé la compagnie aérienne à LCI. « Il s’agissait soit de voyageurs qui partaient de Paris soit qui y faisaient une escale, précise à 20 Minutes une porte-parole d’Air France. Aucun passager n’est bloqué à l’aéroport. La compagnie prend en charge le réacheminement des passagers et les équipes Air France sont pleinement mobilisées pour accompagner les passagers impactés par les restrictions américaines. »
Sur les réseaux sociaux, les critiques n’ont cessé d’affluer ce dimanche après-midi, forçant la compagnie à communiquer via Twitter. « Comme toutes les compagnies aériennes, Air France est tenue de se conformer aux exigences d’entrée sur leur territoire des pays qu’elle dessert et n’est à ce titre pas autorisée à embarquer, en connaissance de cause, des passagers pour une destination dont l’accès leur est interdit. En procédant de la sorte, Air France ne fait que se conformer aux règles internationales qui régissent le transport aérien, qu’elle est tenue de respecter », a insisté l’entreprise.
« Attendre de voir comment les choses évoluent »
« Chaque compagnie aérienne, peu importe le pays d’arrivée, est obligée de se conformer aux exigences d’entrée du pays desservi, rappelle alors Air France. Faut-il s’attendre à d’autres voyageurs concernés ? « Nous n’avons pas encore de visibilité sur ce point, reprend la porte-parole. Il faut aussi attendre de voir comment les choses évoluent. »
Plusieurs associations américaines de défense des immigrés ont engagé un bras de fer avec leur nouveau président pour remettre en cause ce décret. Elles ont remporté une première manche samedi soir en obtenant d’un juge fédéral américain, celui de Brooklyn, qu’il ordonne aux autorités américaines de ne procéder à aucune expulsion de ressortissants des sept pays musulmans concernés et disposant des papiers les autorisant à entrer aux Etats-Unis.