Les plans sociaux ont baissé de 12% entre 2015 et 2016, selon Myriam El Khomri

TRAVAIL La ministre martèle que « la loi travail ne facilite pas les licenciements »…

20 Minutes avec AFP
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La ministre du Travail Myriam El Khomri
La ministre du Travail Myriam El Khomri — PDN/SIPA

Elle n’a pas voulu « minimiser l’ampleur » des derniers plans sociaux mais bien souligner leur baisse entre 2015 et 2016. La ministre du Travail, Myriam El Khomri, a annoncé ce jeudi que le nombre de plans de sauvegarde de l’emploi (PSE) en France a baissé de 12 % durant cette période.

Pas de « malentendu »

« Qu’il n’y ait aucun malentendu, je ne veux absolument pas minimiser l’ampleur » des derniers plans de restructuration, comme celui du groupe Vivarte, « ni minimiser la souffrance de ces salariés », « mais je veux dire ici que le nombre de PSE a diminué de 12 % entre 2015 et 2016 », a-t-elle déclaré lors de ses voeux à la presse. Selon la ministre, il s’agit d’un « chiffre significatif ».

Elle a déploré que « certains aient cherché récemment à imputer » à la loi travail « la responsabilité de certains plans sociaux », notamment celui de la Voix du Nord, comme l’a fait Benoît Hamon il y a deux semaines.

La loi Travail hors de cause ?

« Non, la loi Travail ne facilite pas les licenciements », a martelé la ministre. La réforme des licenciements économiques que contient cette loi « explicite seulement, sur la base de la jurisprudence actuelle, dans quelles circonstances précises une entreprise a le droit de procéder à des licenciements économiques », selon elle.

« Elle leur donne un cadre clair et sécurisé, sans rien retirer au pouvoir des juges. Codifier la jurisprudence, quelle audace ! », a poursuivi la ministre, selon laquelle la loi Travail a « suscité beaucoup d’approximations et de fantasmes ».

« Beaucoup de mécontentements exprimés tenaient davantage au contexte qu’au texte », et la loi « a fait aussi office de catharsis en mettant à jour des clivages syndicaux anciens, des clivages politiques très profonds et un malaise général de l’opinion », a-t-elle conclu.