Pas-de-Calais: La sortie de Macron sur le «tabagisme et l'alcoolisme» du bassin minier fait réagir

PRESIDENTIELLE Le maire frontiste d'Hénin-Beaumont, Steeve Briois, a dénoncé un mépris de classe...

G. N. avec AFP
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Emmanuel Macron, en visite à Noeux-les-Mines, le 13 janvier 2017.
Emmanuel Macron, en visite à Noeux-les-Mines, le 13 janvier 2017. — DENIS CHARLET / AFP

Il était attendu au tournant. En visite vendredi dans le bassin minier du Pas-de-Calais, et plus précisément à Noeux-les-Mines, Emmanuel Macron a eu ces propos: «Ici une série de difficultés qui se sont accumulées, la difficulté économique, l'effrondrement de la mine [...]. Sur cet effondrement il y a eu des problèmes sanitaires et sociaux. [...] Dans ce bassin minier, les soins se sont moins bien faits, il y a beaucoup de tabagisme et d'alcolisme, l'espérance de vie s'est réduite, elle est de plusieurs années inférieure à la moyenne nationale.»

Un «mépris de classe»

Ni une, ni deux, le Front national, représenté par Steeve Briois, maire d'Hénin-Beaumont, lui est tombé dessus. «Dans le cadre de sa visite du Pas-de-Calais ce vendredi, Emmanuel Macron a une fois encore prouvé son mépris de classe, de manière particulièrement odieuse», a accusé l'élu dans un communiqué. «Dans le sillon de sa déclaration selon laquelle "Le meilleur moyen de se payer un costard, c'est de travailler", l'ancien banquier de chez Rothschild a déclaré hier que "l'alcoolisme et le tabagisme se sont installés dans le bassin minier. Tout comme l'échec scolaire"», a-t-il ajouté.


Florian Philippot, vice-président du FN, est resté dans le même registre.


A l'autre bout de l'échiquier politique, Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, a lui aussi fustigé les propos du candidat à la présidentielle.


Néanmoins, comme l'indique Le Lab d'Europe 1, ces propos de Macron correspondent malheureusement à une réalité sur le terrain. Les critiques sont-elles donc injustifiées? Les électeurs jugeront.