PSA: La fermeture de l'usine d'Aulnay est due à «l'omniprésence religieuse», selon Jean-Christophe Lagarde

POLITIQUE Le député-maire de Drancy a confié que cette explication lui avait été livrée « par des dirigeants lors d’un déjeuner, fin 2011, au siège de PSA »…

20 Minutes avec agence
Jean-Christophe Lagarde à Paris le 20 mars 2016
Jean-Christophe Lagarde à Paris le 20 mars 2016 — ALAIN JOCARD AFP

Interrogé au sujet des dérives communautaristes liées à l’islam, notamment au travail, Jean-Christophe Lagarde a affirmé mardi sur France Info que la fermeture de l’usine PSA d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) en 2014 était en partie liée à « l’omniprésence religieuse ».


Des obligations de prière qui auraient nui la bonne marche de l’usine

« Une partie de la fermeture de PSA était liée aussi à l’omniprésence religieuse et au fait qu’il y avait des exigences religieuses dans le travail, d’arrêts de travail, de baisse de productivité », a assuré le député-maire (UDI) de Drancy. Un député-maire qui depuis a assumé son point de vue sur ces obligations de prière qui auraient nui la bonne marche de l’usine d’Aulnay dans plusieurs médias.

Au micro d’Europe 1 mardi, Jean-Christophe Lagarde a confié que cette explication lui avait été livrée « par des dirigeants lors d’un déjeuner, fin 2011, au siège de PSA ». « Ce n’est pas forcément la raison principale, mais c’était l’une des raisons et je ne vois pas pourquoi cela ferait réagir », a toutefois précisé l’élu de Seine-Saint-Denis.

Une « énormité » et une « saloperie »

Si le parlementaire persiste ses propos n’ont pas manqué de susciter un tollé. Du côté de chez PSA on qualifie cette déclaration « d’énormité », en rappelant que « la seule raison de la fermeture de l’usine est bien économique », dixit Le Parisien.

Jean-Pierre Mercier (CGT) voit dans les propos une « saloperie ». « Les seuls moments où l’usine d’Aulnay a dû fermer pour des raisons religieuses, ce sont les fêtes catholiques, comme Noël ! », a confié l’un des délégués CGT de l’époque.