Décrochage scolaire: Najat Vallaud-Belkacem plaide pour une scolarité obligatoire de 3 à 18 ans

POLITIQUE La ministre de l’Education nationale entend lutter contre le décrochage scolaire en allongeant la période actuellement comprise entre 6 et 16 ans…

20 Minutes avec agences
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Le ministre de l'Education nationale Najat Vallaud-Belkacem le 27 août 2016 à Sadirac.
Le ministre de l'Education nationale Najat Vallaud-Belkacem le 27 août 2016 à Sadirac. — UGO AMEZ/SIPA

« Il s’agit de se donner une ambition pour les années qui viennent. Il y a un souffle qu’on peut donner à notre système scolaire. » Tel est l’avis émis ce mercredi par  lors d’un déplacement dans un collège de Créteil (Val-de-Marne).

Samedi, la ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche avait discrètement lancé l’idée de rendre la scolarité obligatoire de 3 à 18 ans, et non plus de 6 à 16 ans comme aujourd’hui. Un souhait formulé lors des Universités de l’Engagement de Lomme (Nord), puis publiée sur son compte Twitter.


Une réponse au décrochage scolaire

Objectif : lutter contre le  et '"obliger l’Etat à trouver une solution à tous les   jusqu’à 18 ans", quand ils n’ont pas accès au marché du travail, faute de qualification, a expliqué la ministre, sans préciser si cette proposition nourrirait le programme présidentiel de François Hollande, s’il venait à se représenter.

Cependant, « il ne s’agit pas d’obliger un élève détenteur d’un CAP, en apprentissage ou en service civique à retourner en cours », a tenu à préciser la ministre, indiquant que cette réforme, si elle était mise en œuvre, obligerait à réintégrer 80.000 décrocheurs âgés de 16 et 18 ans dans le système scolaire.

Elle nécessiterait, en outre, la création de « 5.000 à 7.000 postes de professeurs supplémentaires ». « Evidemment que ça coûterait de l’argent », a concédé Najat Vallaud-Belkacem, tout en rappelant que chaque élève décrocheur coûte 230.000 euros à la collectivité.