Affaire Dupont de Ligonnès: Un mail pourrait expliquer la tuerie
FAIT DIVERS Le père de famille évoque ses intentions macabres dans un courriel envoyé neuf mois avant le drame…
C’est l’un des faits divers les plus énigmatiques de ces dernières décennies. L’affaire Xavier Dupont de Ligonnès, du nom de ce père de famille soupçonné de l’assassinat de sa femme et ses quatre enfants, connaît aujourd’hui un nouveau rebondissement. Dans le livre Le Disparu, la journaliste Anne-Sophie Martin révèle l’existence d’ un mail mystérieux qui pourrait expliquer le passage à l’acte de Xavier Dupont de Ligonnès.
Dans ce message rédigé moins d’un an avant le terrible drame, l’homme fait part de ses problèmes financiers à ses deux plus vieux et fidèles amis, Dominique et Mathieu. « Si ça tourne mal, je n’ai que deux solutions, me foutre en l’air avec ma voiture ou foutre le feu à la baraque quand tout le monde dort (…) Post-scriptum : je suis très sérieux, lucide et sous l’emprise d’aucune drogue ni d’aucun alcool », écrit-il.
« Suicide seul ou suicide collectif… »
Dans ce courriel, le père de famille va même plus loin. « Je serai donc fin août-début septembre au pied du mur avec une décision définitive à prendre : suicide seul ou suicide collectif… », peut-on encore lire.
En pièce jointe de ce mail figure également un document intitulé « Dispositions.doc », une sorte de testament. Le père de famille indique très clairement à ses amis la marche à suivre en cas « d’accident mortel » ou « d’accident domestique ». Mais ce qui interpelle le plus, ce sont les dernières phrases de ce « testament » : « Je souhaite enfin que, même après enquête de police, on ne puisse jamais laisser croire à mes parents, frères et sœurs, que ces accidents ont été volontairement provoqués par moi (même si les preuves sont formelles). »
Agnès Dupont de Ligonnès, 48 ans, et ses quatre enfants, Arthur, 21 ans, Thomas, 18 ans, Anne, 16 ans, et Benoît, 13 ans ont été retrouvés morts à Nantes le 21 avril 2011. Ils ont été tués à la 22 Long Rifle, vraisemblablement deux semaines plus tôt, entre le 3 et le 5 avril, d’au moins deux balles dans la tête.