EN DIRECT. Loi Travail: Indignation après les vitres dégradées de l'hôpital Necker-Enfants malades
LIVE Une nouvelle grande journée de mobilisation nationale a lieu ce mardi dans une cinquantaine de villes…
L'ESSENTIEL :
- Des manifestations se sont tenues à Paris et dans une cinquantaine de ville en régions ce mardi.
- 1,3 million d'opposants à la loi travail ont été recensés par la CGT, 125.000 selon les autorités. Cette mobilisation est la plus importante depuis le début des manifestations et des grèves, il y a trois mois.
- Le cortège parisien a été pertubé par des affrontements parfois violents. Ces heurts entre plusieurs centaines de personnes cagoulées et les forces de police ont commencé rapidement après le début du cortège parti vers 13h40.
- Selon un bilan provisoire de la préfecture de police (PP) de Paris, environ 40 personnes ont été blessées.
- Au niveau national, 73 personnes ont été interpellées en marge des manifestations.
- Le numéro un de la CGT et la ministre du Travail se voient vendredi pour la première fois depuis début mars.
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Marine Le Pen, présidente du FN, a accusé le gouvernement d'entretenir «une forme évidente de complicité» avec les casseurs qui ont perturbé la manifestation parisienne contre la loi travail, en refusant d'interdire et de dissoudre les «organisations fascistes d'extrême gauche». «Trop c'est trop: le refus assumé et répété de dissoudre les organisations fascistes d'extrême gauche qui multiplient ces violences constitue une forme évidente de complicité du gouvernement avec ces milices. Quand il est dans l'inaction et le laxisme, le pouvoir est complice. Quand il refuse de sévir, il est complice», souligne la présidente du Front national dans un communiqué.
Comme le rapporte l'une de nos journalistes,le magasin Starbucks a été visé par des casseurs ce mardi. Ses vitres ont été brisées.
Au moins 125.000 manifestants ont défilé mardi en France contre la loi travail et 73 personnes ont été interpellées, selon un décompte des autorités. La CGT en a recensé 1,3 million d'opposants à la réforme dans les cortèges.
Outre les 75.000 à 80.000 personnes qui ont participé, selon la police, à la manifestation nationale organisée à Paris, 50.000 ont défilé en province où 15 personnes ont été interpellées, a déclaré à l'AFP le porte-parole du ministère de l'Intérieur Pierre-Henry Brandet. Si la participation dans la capitale a été la plus forte depuis le début de la mobilisation il y a trois mois, ce n'est pas le cas niveau national, selon les autorités.
Seule la station Varenne (ligne 13) reste fermée à cause de la manif, selon le site de la RATP en ce début de soirée.
Le cortège des manifestants contre la loi travail à Paris est passé devant l'hôpital Necker-Enfants malades, situé dans le 15e arrondissement. Des casseurs s'en sont pris à certaines vitres de l'établissement hospitalier.
Sur Twitter, l'AP-HP annonce que «15 baies vitrées» ont été touchées, et que l'institution porte plainte.
Ces dégradations ont révolté la ministre de la Santé Marisol Touraine. Sur Twitter, elle a dénoncé une «attaque insupportable»
Une réaction partagée par plusieurs internautes.
(cliquez dans la vidéo et faites glisser pour changer de point de vue)
La CGT a revendiqué 1,3 million de manifestants contre le projet de loi travail en France mardi, dont un million à Paris. «1.300.000 manifestants: le gouvernement est-il aveugle et sourd ?» interroge la centrale dans un communiqué, qui «dénonce» aussi «les violences ayant émaillé la manifestation» dans la capitale.
Au moins 16 personnes ont été interpellées, a annoncé la PP, qui a appelé sur Twitter les manifestants à se «désolidariser des casseurs pour faciliter l'intervention des forces de l'ordre».
Vingt policiers et six manifestants ont été blessés, selon un bilan provisoire de la préfecture de police (PP) de Paris. Parmi les blessées, une manifestante était allongée face contre terre, le haut du dos ensanglanté avec un trou noir juste en-dessous de la nuque, a constaté un photographe de l'AFP. Selon une source policière, «cette femme a heurté la pointe d'une grille», a été suturée et son état n'était pas qualifié de grave.
Selon plusieurs journalistes sur place, l'atmosphère est toujours très tendue sur la place des Invalides (7e arrondissement de Paris), destination finale du cortège manifestant contre la loi travail. Un camion avec un canon à eau est utilisé par les forces de l'ordre pour disperser des manifestant, en complément de gaz lacrymos
Comme lundi, la SNCF a annoncé en moyenne 90% de TGV et 70% de TER. Elle prévoyait en revanche une amélioration des dessertes sur les Intercités, avec 60% de trains prévus (au lieu de 50%) et 70% de Transiliens et RER (contre 60%).
En Ile-de-France, le service était normal sur le RER A, mais perturbé sur les lignes C, D, E avec deux trains sur trois prévus. Sur le RER B, huit trains sur dix étaient annoncés (contre 50% lundi).
La fédération des transports et de la logistique FO/UNCP appelle par ailleurs ses militants à «une courte pause» à l'occasion des examens -les épreuves du bac commencent mercredi.
La compagnie aérienne low-cost EasyJet a, de son côté, annoncé l'annulation de 22 vols et des retards mardi en raison de la grève des contrôleurs aériens.
L'usine d'incinération de la Tiru à Ivry-sur-Seine/Paris 13 en est à son 16e jour de blocage, affirme la CGT dans un communiqué.
Mardi matin, la grève se poursuivait parmi les éboueurs et dans les principaux garages de camions-bennes de la Ville de Paris, où la collecte des déchets est assurée à moitié par les agents municipaux, et à moitié par des entreprises privées.
L'incinérateur de Fos-sur-Mer, qui traite les déchets de l'agglomération marseillaise, est bloqué depuis jeudi dernier «par des grévistes de la CGT», a indiqué la Métropole Aix-Marseille-Provence.
Le mouvement se poursuit également en Ariège, où les sites du Smectom (collecte et traitement des ordures ménagères) sont bloqués depuis douze jours.
Des grèves et des blocages sont par ailleurs organisés en Ille-et-Vilaine, en Moselle, à Lyon et à l'usine Tiru de Saint-Ouen.
Le patron de la CGT Philippe Martinez avait prévenu il y a quelques : à ceux qui « spéculent » sur un « essoufflement » de la mobilisation, il promettait une réponse « énorme ». Et ce mardi, nombreux sont ceux qui, parmi les manifestants et leurs soutiens, relaient l’élément de langage du jour : « Non, ce mardi de manifestation n’est pas un baroud d’honneur ». Quelques exemples en tweets et en vidéo.
>> La sénatrice écolo Esther Benbassa :
>> Clémentine Autin, porte-parole du mouvement de gauche radicale Ensemble (Front de gauche)
>> Alexis Corbière, porte-parole de Jean-Luc Mélenchon
>> la cheffe d’entreprise et militante féministe Caroline de Haas
Sur Twitter, plusieurs journalistes font état de l'arrivée des manifestants parisiens aux Invalides, dans le 7e arrondissement. Là encore, l'atmosphère est tendue avec des tirs de gaz lacrymos.
Sur le parcours, il y a eu des dégradations: Vitrines de banques, d'opticien, de serrurier, de restaurants, supérettes, salons de coiffure ou un centre d'imagerie médicale: les casseurs s'en sont pris à de nombreux commerces, parfois sous les huées d'une partie des manifestants. Consternés, les manifestants constatent les dégâts et incriminent la police qui «laisse faire» : «Mais pourquoi les flics n'ont pas empêché ça ?» demande une femme.
Près de la station Duroc, les fenêtres du ministère des Outre-Mer sont brisées, de très nombreux slogans tagués sur les murs, et le ministère rebaptisé «ministère des Colonies».
Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a dénoncé mardi les «postures», «propos» et «affiches» qui mettent en cause les forces de l'ordre, après les incidents lors de la manifestation contre la loi travail, et au lendemain du meurtre d'un policier et de sa compagne dans une attaque djihadiste.
«Au moment où il y a des manifestations à Paris, j'appelle tous ceux qui sont dans la violence, qui s'attaquent aux policiers, qui veulent s'en prendre à eux, à retrouver un peu au fond d'eux-mêmes d'humanité, de tolérance, de respect, simplement en respect de ceux tombés hier et en respect de ce petit enfant auquel nous nous devons de donner une image digne de la France», a conclu le ministre sous des applaudissements nourris venus de gauche et de droite.
Un million de personnes ont défilé mardi à Paris contre la loi travail, actuellement débattue du Sénat, ont indiqué trois syndicats organisateurs (CGT, FO, Solidaires) à l'AFP.
Il s'agissait de la première manifestation à l'échelle nationale organisée à Paris avec de nombreux cars venus de toute la France depuis le début de la contestation il y a trois mois.
Il s'agit, selon le site de la RATP, des stations:
-Port Royal (RER B)
-Montparnasse (ligne 4)
-Les Gobelins (ligne 7)
-Duroc (ligne 10)
-Falguière (ligne 12)
-Varenne (ligne 13)
>> De vitrines cassées et un café de la chaîne Starbucks investi, répérés par l'un de nos journalistes sur place
Quinze personnes ont été interpellées mardi lors de la manifestation contre la loi travail à Paris, émaillée de violences au cours de laquelle 6 manifestants et 20 membres des forces de l'ordre ont été blessés, a annoncé la préfecture de police (PP).
«Le canon à eau a été utilisé» sur la place Léon-Paul Fargue près de la station de métro Duroc, a précisé la PP pour «permettre aux forces de l'ordre qui étaient prises à partie depuis plusieurs minutes de se dégager», a ajouté une porte-parole de la préfecture. Lors de ces incidents, 15 policiers ont été blessés.
Plusieurs internautes publient sur Twitter des clichés de personnes blessées, sans toujours préciser la raison de ces blessures. Certains sont soignés par des «street medics»: Ce terme anglicisant désigne tout simplement les volontaires de l’équipe médicale qui interviennent auprès des manifestants blessés. Gaz, coups, tirs de Flashball… Ces soignants bénévoles, identifiables à leur sac de premier secours, leur casque ou leur drapeau à croix rouge, sont là pour apporter les premiers soins en cas de besoin. Les street medic, dont les pionniers ont vu le jour aux Etats-Unis dans les années 60, ont fait leur apparition en France à Notre-Dame-des-Landes.
Selon l'un des journalistes de l'Obs, une personne a été gravement blessée. Sur ses images publiées sur Twitter, celle-ci est prise en charge par les secours.
A la suite des heurts qui émaillent le cortège à Paris, treize personnes ont été interpellées, a précisé la préfecture de police (PP) de Paris. Dans le secteur de Port-Royal, des «individus sont entrés sur un chantier pour prendre des palettes avant de les jeter sur les forces de l'ordre», qui ont dû intervenir, a indiqué la PP. Les policiers ont tiré des gaz lacrymogènes et chargé les manifestants qui leur lançaient des projectiles au cri de «Paris, debout, soulève-toi !» ou encore «tout le monde déteste la police», au lendemain de la mort d'un policier et de sa compagne près de Paris dans une attaque jihadiste.
Au moins deux personnes ont été blessées, a constaté une journaliste de l'AFP.
Il y avait plus de manifestants que les semaines précédentes. La CGT a annoncé 140.000 manifestants, contre 5.000 selon la police. A Rennes, entre 1.900 personnes, selon la préfecture, et 5.000 selon les syndicats ont défilé. A Lyon, ils étaient entre 9.000 et 10.000 selon la CGT et 3.800 selon préfecture.
Notre reporter Céline Boff est dans le cortège parisien, et receuille des paroles de manifestants. Pour l'un deux, avec l'affluence du jour, le patron de la CGT Philippe Martinez sera en position de force vendredi, lors de sa rencontre avec la ministre du travail Myriam El Khomri.
Un autre, venu spécialement de Haute-Savoie, estime que le gouvernement est aujourd'hui minoritaire (avec la loi travail).
Dans le secteur de Port-Royal, des «individus sont entrés sur un chantier pour prendre des palettes avant de les jeter sur les forces de l'ordre», qui ont dû intervenir, a ajouté la PP. Au moins deux personnes ont été blessées, a constaté une journaliste de l'AFP. Sur Twitter, la préfecture a appelé les manifestants à se «désolidariser des casseurs pour faciliter l'intervention des forces de l'ordre».
Pour cette grande démonstration de rejet du projet de loi de Myriam El Khomri, de nombreux provinciaux se sont joints aux protestataires de l'Ile-de-France. Comme Françoise et Joëlle, venues de Bordeaux en train, tous deux militantes CGT qui travaillent dans le secteur de la santé.
«Une manif à Paris contre la loi El Khomri ça valait le coup !», dit Joëlle en finissant son sandwich. «C'est un gage de collectif, une démonstration de force très symbolique. Cette loi, surtout pas ! Mais s'ils changent l'article 2, là la discussion va s'ouvrir».
Selon plusieurs journalistes, le cortège parisien, qui est parti de la Place d’Italie il y a y une demi-heure, connaît de premiers heurts. Des gaz lacrymos ont été tirés vers des manifestants. Du matériel urbain a été dégradé. Plusieurs personnes ont été interpellées.
Par ailleurs, une personne aurait été blessée et une voiture a été renversée au début du cortège parisien, selon le compte Paris Luttes Info
Le cortège se disperse, rapporte France Bleu Armorique. Avant de préciser que les manifestants repartent vers le centre ville.
Parmi les manifestants place d'Italie à Paris, certains élus montrent leur présence en publiant des messages sur Twitter. Parmi eux, Marie-Noëlle Lienemann, sénatrice de Paris et classée à gauche du Parti socialiste, ou des sénateurs communistes
Dans une ambiance de pétards, fumigènes et klaxons, une foule très nombreuse a pris le départ de la place d'Italie (12e arrondissement de Paris) pour rejoindre les Invalides (7e), derrière une pancarte de tête proclamant «Pour le retrait. Pour de nouveaux droits».
C'est ce qu'indique la RATP sur son site d'info trafic.
Sur la place d’Italie, point de départ de la manifestation parisienne contre la loi Travail, il y a du monde et les drapeaux des syndicats CGT, FO et Sud sont de sortie, a constaté notre journaliste sur place, Céline Boff. « L’ambiance est chaude, il y a de la musique et même quelques rayons de soleil ». Le départ est imminent. Et du côté des Jeunes communistes, on chante un classique, «l'Internationale»
Cette question, loin d’être innocente, a été posée ce mardi midi par le secrétaire général du syndicat policier majoritaire Alliance Jean-Claude Delage, au micro d’Europe 1. « On met la police dans une difficulté technique quotidienne avec ce genre de manifestations », a-t-il souligné, après l’assassinat d’un policier et sa compagne revendiqué par l’organisation djihadiste Etat islamique dans les Yvelines.
Le président de la CGPME, François Asselin, a envoyé ce mardi un courrier au secrétaire général de la CGT Philippe Martinez pour lui demander de verser « une compensation financière » aux petites entreprises, « principales victimes » selon lui des blocages organisés par le syndicat pour protester contre la loi travail.
Selon lui, les TPE/PME sont « dans l’incapacité économique de supporter une baisse durable de leur activité et beaucoup sont aujourd’hui en grande souffrance » à cause des blocages. « Dès lors, il me paraîtrait légitime que ces entreprises puissent bénéficier d’une compensation financière de votre part et ce, en particulier au regard de l’importance des sommes collectées récemment par la CGT pour « venir en aide aux grévistes » dont la plupart n’auront nul besoin étant donné qu’ils appartiennent à des entreprises publiques ou parapubliques qui omettront de déduire des salaires les jours de grève », écrit-il, demandant à M. Martinez de lui indiquer « les modalités permettant de bénéficier de ces fonds ».
La CGT a ouvert fin mai une cagnotte pour soutenir les salariés impliqués dans des grèves reconductibles contre la loi travail. Mardi, elle avait dépassé 380.000 euros.
Si vous êtes de la région, 20 Minutes fait le point sur les perturbations à Lyon ce mardi. Ecoles, crèches, cantines, trains et transports en communs sont concernés...
Un petit point sur la situation dans la ville gérée par Alain Juppé. Dès 11h30, les opposants au projet de loi Travail se sont rassemblés sur la place Stalingrad.
Certains se sont massés sur les voies du tramway, perturbant le trafic sur la ligne A.
De nombreux cars sont partis de Bordeaux pour rejoindre Paris, notamment avec des membres de Nuit Debout.
20 Minutes fait le point sur l'état du trafic ce mardi à Lille par ici.
Le taux de grévistes à la SNCF est de 7,3 % ce mardi, selon la direction. C’est plus que les 10 et 13 juin derniers, mais nettement moins qu’au début du mois de juin.
Des centaines de personnes sont déjà rassemblées sur la place d’Italie, point de départ de la manifestation parisienne anti-loi Travail. Le coup d’envoi de la marche est prévu vers 13 heures.
Des opposants au projet de loi Travail ont été interpellés ce mardi à 9 heures près de près de Plouaret (Finistère), après avoir envahi des voies ferrées, selon France Bleu. Selon les informations de l’antenne régionale, ils sont membres de mouvements d’extrême gauche. Le trafic ferroviaire a ensuite pu reprendre normalement mais cet incident a provoqué 1h30 de retard sur le TGV Brest-Paris.
Selon France Bleu, ils seraient membres de Breizh o Stourm - Breizhistañs (un groupe proche de l'extrême gauche indépendantiste bretonne) et de Nuit Debout Lannion.
Ces deux sites touristiques de l’Ile-de-France resteront fermés au public ce mardi en raison du mouvement de grève.
La direction de la Tour Eiffel l’a annoncé sur son site, tout comme celle du Château de Versailles.
Une partie du personnel «a fait savoir qu'elle prendrait part à cette journée d'action interprofessionnelle. Les effectifs sur place n'étant pas suffisamment nombreux pour ouvrir le monument dans des conditions d'accueil et de sécurité suffisants pour le public, la Tour sera donc fermée», a précisé la Société d'Exploitation de la tour Eiffel (SETE) dans un communiqué.
A Paris, le cortège doit partir dès 13h de la place d'Italie, mais en province certaines manifestations ont déjà commencé. C'est le cas à Marseille, Toulouse Bayonne ou Avignon.
Dans les Hauts-de-France, 120 bus ont été affrétés par les différentes organisations syndicales pour acheminer les manifestants vers Paris. Il y en a 90 rien que pour la CGT, a observé un journaliste de 20 Minutes.
« Je pense qu’il faut que le gouvernement reprenne la main et surtout fasse respecter l’état de droit de manière urgente pour corriger toutes ces dérives », a déclaré ce mardi le président du Medef Pierre Gattaz.
Le siège parisien de l’organisation patronale a notamment été la cible, dans la nuit de lundi à mardi, de jets de peinture. Des manifestants ont également brûlé des portraits de Pierre Gattaz et la CGT-Energie du Var a démonté le compteur électrique d’une propriété du patron des patrons à Saint-Raphaël.
« Tout cela est terriblement nauséabond, détestable », a jugé Pierre Gattaz. « J’attends que Monsieur Martinez condamne ces actes d’intimidation, de violence, de blocages », a-t-il insisté à propos du leader de la CGT.
Quinze personnes ont été interdites de manifestation par un arrêté du préfet d’Ille-et-Vilaine.
Pour cette neuvième journée de mobilisation nationale contre le projet de loi Travail, un important dispositif de sécurité est prévu. À Paris, pas moins de 15 compagnies de CRS seront mobilisées, soit un millier d’hommes, ainsi qu’au moins 5 escadrons de gendarmerie mobile, soit 500 hommes. Auxquels il faut ajouter les effectifs des Direction de l’ordre public et de la circulation (DOPC) et de la Direction de la sécurité de proximité de l’agglomération parisienne (DSPAP).
Des contrôles préventifs et des fouilles seront effectués, a également prévenu lundi le préfet de police Michel Cadot. Les voitures stationnées sur le parcours seront enlevées.
Le secteur de l'énergie est à nouveau touché ce mardi, avec des baisses de production dans différentes centrales, des lignes haute tension coupées en région parisienne et 350.000 clients basculés en heures creuses sur Paris, selon la CGT.
« Il faut que le gouvernement soit un peu plus ferme, par exemple en validant l'accord unanime qui a été passé pour les intermittents du spectacle », a dit Philippe Martinez sur RMC-BFMTV.
Sept fédérations de taxis ont annoncé lundi un mouvement de grève national ce mardi. Ils protestent contre la Loi Travail mais aussi contre la concurrence des véhicules de transport avec chauffeur (VTC).
Joseph Bitar, représentant syndical CGT évoque « des opérations coups de poing avec des blocages », notamment sur le périphérique parisien et aux abords des stades accueillant l’Euro de football.
La SNCF annonce en moyenne 90 % de TGV, les lignes à grande vitesse de l’axe Sud-Est restant les plus affectées, et 70 % de TER. Elle prévoit une amélioration des dessertes sur les Intercités, avec 60 % de trains prévus (au lieu de 50 %) et 70 % de Transiliens et RER (contre 60 %).
En Ile-de-France, le service est toujours affiché normal sur le RER A, mais perturbé sur les lignes C, D, E avec deux trains sur trois prévus. Sur le RER B, l’interconnexion est rétablie et huit trains sur dix sont annoncés (contre 50 % lundi).
Pour le dernier jour de grève, Air France « prévoit d’assurer près de 80 % de ses vols » ce mardi. La compagnie aérienne annonce qu’elle va assurer 85 % de vols long-courriers, 80 % de vols intérieurs et 75 % de vols moyen-courriers de et vers Roissy Charles-de-Gaulle, sans exclure « des annulations et des retards de dernière minute ».
La grève menée par le SNPL, syndicat de pilotes majoritaire à Air France, le Spaf (deuxième) et Alter (non représentatif) doit se terminer mardi à 23h59.